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Rolland

Rolland (Eugène), savant français, né à Metz le 9 août 1814, mort à Paris le 1er avril 1885. Sorti en 1832 de l'Ecole polytechnique, il servit quelque temps dans le génie, puis devint ingénieur des tabacs et fut nommé en 1860, directeur général des manufactures de l'Etat. En 1872, il fut élu membre de l'Académie des sciences de Paris (section de mécanique) en remplacement du général Piobert. Il est l'auteur d'importants travaux de mécanique. On lui doit notamment une théorie des régulateurs isochrones. Il est bien connu, d'autre part, par le procédé nouveau de fabrication de la soude qu'il a trouvé en 1855 avec Schloesing. Il a publié de nombreux mémoires et notes dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences. Quelques-uns ont paru à part : Mémoire sur la réglementation de la température dans les fourneaux (Paris, 1865); Mémoires sur la torréfaction mécanique (Paris, 1865, etc.).
Rolland (Pierre-Charles-Antoine), homme politique français, né à Mâcon le 4 novembre 1818; mort à Romanèche, près de Mâcon, le 25 octobre 1876. Avocat (1841), il plaida au barreau de Lyon; il fut un des fondateurs du journal de l'opposition libérale, le Progrès de Saône-et-Loire (1842). Grand admirateur de Lamartine, il suivait ses inspirations politiques et présida, en qualité de maire de Mâcon (1847), le banquet qui fut offert au grand poète par les démocrates. Après la Révolution de février, il fut envoyé à l'Assemblée nationale parmi les représentants de Saône-et-Loire; il vota avec le parti démocratique modéré, fit de l'opposition à la politique de l'Elysée et ne fut pas réélu à l'Assemblée législative. Il revint le 8 février 1874 à l'Assemblée nationale comme représentant de Saône-et-Loire, élu le premier sur douze. Faisant partie du groupe de la gauche républicaine, il en fut le questeur. Le 30 janvier 1876, il fut élu sénateur de Saône-et-Loire. Parmi ses études de littérature et d'histoire, Rolland a publié Travaux de la Société académique de Mâcon de 1841 à 1847. Dévoué avec enthousiasme à Lamartine, il fit pour lui un voyage en Orient et fit paraître la Turquie contemporaine (1854). En 1870, il a été rédacteur en chef du Journal de Saône-et-Loire.
Rolland (Amédée), littérateur français, né à Paris en février 1819, mort à Paris en juillet 1868. Dès sa jeunesse, il composa des vers; en 1846, il fit paraître Matutina qu'il fit plus tard disparaître. Il débuta dans le Journal des Enfants, fonda, en 1851, le Nouveau Journal, et en 1856, avec Carjat et Bataille, le Diogène. Il collabora ensuite à la Revue de Paris. En 1857, il écrivit pour le théâtre des comédies et des drames, mieux écrits que scéniques. Il a publié aussi des romans et des vers : c'est un versificateur habile et ému; on peut citer deux recueils de poésie : Au fond du verre (1854); et Poème de la Mort (1866). Parmi ses pièces de théâtre : le Château des Tilleuls, drame en cinq actes, avec Decourcelles; l'Usurier du village (1858), avec Bataille, qui obtint un vif succès; Un Parvenu, comédie en cinq actes en vers (1860); les Vacances du docteur, drame en quatre actes, sa meilleure pièce; Cadet-Roussel, drame en sept actes, avec du Boys et Anicet Bourgeois (1862); les Marionnettes de l'Amour, avec J. Moineaux; les Flibustiers de la Sonora, avec Gustave Aimard; Rivales, comédie; Nos Ancêtres, drame en cinq actes et en vers. Parmi ses romans, citons : les Martyrs du foyer (1860); la Foire aux mariages (1861); les Fils de Tantale (1863).
Rolland (Léon), homme politique français, né à Mas-Grenier le 7 janvier 1831. Docteur médecin, très connu par ses travaux d'hygiène et de médecine mentale publiés pour la plupart dans le recueil de la Société des belles lettres, sciences et arts de Tarn-et-Garonne, il fut élu sénateur de ce département le 4 janvier 1894, en remplacement de Delbreil. Membre de la gauche républicaine, il s'est occupé surtout de questions militaires et il a déposé, notamment en 1898, une proposition de loi tendant à réduire à deux ans la durée du service militaire dans l'armée active. Il a été réélu au renouvellement triennal de 1900.
Rolland (Edouard), député français, né à Perpignan le 7 mai 1833. Longtemps représentant de commerce, commanda pendant la guerre de 1870 la garde nationale de Perpignan, maintint l'ordre sous la Commune et se démit en avril 1871. Il échoua en 1885 avec toute la liste républicaine modérée des Pyrénées-Orientales. En 1888, il fut élu dans la 1re circonscription de Perpignan comme candidat républicain indépendant et protectionniste. Il a été réélu en 1893 et 1898.
Rolland (Eugène), littérateur français, né à Metz en 1846. Après s'être occupé d'économie politique, il se passionna pour la politique et la recherche des vieilles légendes de tous les pays (Folklore); il a été un des fondateurs du Folklore français. En 1877, il a publié Vocabulaire du patois messin et Devinettes populaires de la France. La même année, il fonda avec Gaidoz la Mélusine, recueil de traditions populaires qui ne réussit pas d'abord, mais reparut avec succès en 1884, trouvant un public plus préparé. On lui doit aussi : Noms vulgaires, dictons, proverbes, contes et superstitions (1876-83); Rimes et jeux de l'enfance (1883); Recueil de chansons populaires de la France (1883-1888).
Rolland (Georges-François-Joseph), ingénieur français, né à Paris le 23 janvier 1852. Entré en 1871 à l'Ecole polytechnique et en 1873 à l'Ecole des mines, nommé ingénieur ordinaire en 1877, il a, de bonne heure, attaché son nom aux études du chemin de fer transsaharien comme secrétaire adjoint de la commission supérieure chargée de ces études (1879-1884) et, en 1891, il s'est fait mettre par l'administration en congé illimité pour s'y adonner entièrement. En 1892, il est devenu directeur de la Société d'études pour la construction d'une voie ferrée de Biskra à Ouargla et prolongements. Il s'est aussi beaucoup occupé de la colonisation de l'Algérie, et il a eu une large part à la multiplication des puits artésiens dans la région saharienne, notamment dans la vallée de l'Oued-Rir, qu'il a plus particulièrement explorée et où il poursuit la création d'oasis nouvelles. Il a été enfin secrétaire de la commission spéciale de la carte géologique détaillée de la France (1887-1891), et il est demeuré l'un des collaborateurs principaux de ce grand travail. En 1893, il a été promit au grade d'ingénieur en chef des mines. Il a publié Note sur la mission transsaharienne de Laghouat (Paris, 1880); Mission transsaharienne. Documents sur la géologie et l'hydrologie (Paris, 1880); Observations météorologiques faites au Sahara (Paris, 1881); Sur les grandes dunes de sables du Sahara (Paris, 1884) ; Hydrographie et orographie du Sahara algérien (Paris, 1886); Sur le régime des eaux artésiennes de l'oued Rir et du bas Sahara (Paris, 1886); la Comquête du désert; Biskra, Tougourt, l'Oued-Rir (Paris, 1889); De l'utilisation des eaux artésiennes du bas Sahara algérien (Paris, 1889); la France en Afrique et le Transsaharien, avec le général Philebert (Paris, 1890); Géologie du Sahara (1890); le Transsaharien (Paris, 1891); Hydrologie du Sahara algérien (Paris, 1895), etc.
Rolland (Romain), littérateur et auteur dramatique français, né à Clamecy en 1868, mort en 1944. Elève de l'Ecole normale et de l'Ecole de Rome, agrégé d'histoire, il a passé son doctorat ès lettres avec ces deux thèses : Cur ars picturae apud Italos XVI saeculi deciderit et les Origines du théâtre lyrique moderne (1895). Cette dernière, oeuvre d'un lettré érudit et d'un musicien, fut couronnée par l'Académie française et lui valut d'être chargé de conférences sur l'histoire de l'art à l'Ecole normale. 

Par la suite il s'est fait connaître par des pièces de théâtre philosophiques et historiques, assez mal construites, mais où l'on trouve des qualités de style et de pensée, de la vigueur, de l'inventivité et l'analyse psychologique, le souci de la vérité lorsqu'il emprunte ses personnages à l'histoire. Citons : Aërt, trois actes (1898); Morituri ou les Loups, trois actes, sous le pseudonyme de Saint-Just; le Triomphe de la raison, trois actes (1899); Danton, trois actes (1901); le 14 Juillet, action populaire en trois actes (1902). 

On citera encore de lui : Jean-Christophe (1904-1912), roman en 10 parties, Colas Breugnon (1919) et les 10 volumes de l'Ame enchantée (1922-1933).

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Dictionnaire biographique
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