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Hubert Robert
est un
peintre d'architecture et de paysages,
né à Paris en 1733, mort à
Paris en 1808. De bonne famille bourgeoise, il fit de solides humanités
au collège de Navarre,
ou il compta parmi les meilleurs élèves de l'abbé
Batteux. Nourri de bonne heure dans l'amour des lettres
et de l'Antiquité, il passa des
bancs de l'école dans l'atelier du sculpteur Michel-Ange Slodtz;
mais il y apprit surtout à dessiner, négligeant la sculpture,
et partageant ses goûts entre la peinture, l'archéologie et
l'histoire.
- ![]() Hubert Robert (1733-1808), par Elisabeth Vigée-Lebrun. Peintre-archéologue, voilà ce que fut Hubert Robert, et ce qu'il voulut être dès ses premiers pas dans la carrière. De 1753 à 1765, il parcourut l'Italie, recueillant des documents, prenant force croquis d'après nature, et enrichissant ses cartons d'une collection abondante d'esquisses pittoresques qui devaient plus tard alimenter sa verve. On était en plein enthousiasme de l'Antiquité romaine, lorsque Robert rentra à Paris. Déjà connu des amateurs et des artistes par les dessins qu'il avait envoyés, il ont tout de suite la faveur du public. A Rome, il avait
été le disciple de J.-P. Panini, qui fut un des promoteurs
du mouvement vers l'antique; mais il surpassa son maître par la science
de la composition et l'habileté à bien distribuer la lumière.
Il sut éviter la sécheresse, la raideur qui sont l'écueil
du dessin d'architecture. Peut-être faut-il lui reprocher de soigner
insuffisamment ses figures. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il fut
un excellent décorateur avec les mêmes motifs il savait varier
à l'infini ses tableaux, et, par exemple, il a peint cent fois les
monuments
de Rome en des compositions toujours nouvelles. Sa couleur se tient
en général dans des tons gris argentins d'une grande finesse
et qui sont bien à lui.
![]() Le Pont du Gard, par Hubert Robert. Son tableau de réception à
l'Académie de peinture (1765), une
Vue du port de Ripetta, à Rome, qui
est à l'Ecole des Beaux-Arts,
décida de sa renommée. Dès lors on se disputa ses
toiles, et les critiques de l'époque, Diderot
en particulier, rendirent pleine justice à son beau talent. Il n'est
guère en Europe de collection privée
ou publique qui ne possède quelqu'un de ses tableaux, crayons ou
gouaches.
![]() Le Colisée de Rome, par Hubert Robert. Inquiété et emprisonné durant la période révolutionnaire, à cause de la faveur dont il avait été l'objet de la part de l'Ancien régime, il recouvra la liberté après le 9 thermidor et retrouva, sous le Directoire, la situation de conservateur du musée du Louvre. Il s'éteignit à Auteuil, dans la maison de Boileau, dont il s'était rendu acquéreur, et où il se plaisait à réunir une société de littérateurs et d'artistes. Les ouvrages les plus justement célèbres
de Hubert Robert sont : le Colisée
de Rome,
le Pont du Gard, les Catacombes
de Rome (s'étant égaré en visitant, ces catacombes,
il avait failli y périr : c'est cette terrible situation qu'il a
représentée dans ce tableau), le Tombeau de Marius,
la Vue des arènes de Nîmes, la Maison carrée
de Nîmes, le Temple de Vénus,
l'Incendie
de l'Hôtel-Dieu de Paris, etc., les
six tableaux dont il avait décoré le château
de Méréville, vendus en 1900 (quatre achetés par un
musée de Chicago), et les tableaux suivants, que possède
le musée du Louvre : L'Arc de triomphe
d'Orange, le Temple de Jupiter à Rome, Temple circulaire
surmonté d'un pigeonnier, Sculptures
rassemblées sous un hangar. (G. Cougny).
![]() La Salle des saisons au Louvre, par Hubert Robert. |
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