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Ravaillac

François Ravaillac est le plus connu des régicides français, né au village de Touvre, près d'Angoulême, en 1578, tiré à quatre chevaux en place de Grève, à Paris, le 27 mai 1610. Après une, enfance misérable, il devint valet de chambre, clerc de procureur, solliciteur de procès, puis maître d'école, prit l'habit de frère convers chez les Feuillants, fut renvoyé comme visionnaire, se rendit à Paris pour se faire jésuite (1606), mais fut repoussé parce qu'il avait "été en d'autre religion", et conçut, poussé par son mysticisme exalté, le projet d'assassiner le roi Henri IV, que les moines représentaient, dans leurs prédications, comme l'ennemi du pape. N'ayant pu parvenir jusqu'au roi, il retourna à Augoulême, qu'il quitta de nouveau le jour de Pâques 1610, pour se rendre à pied à Paris, où il attendit l'occasion d'exécuter le meurtre que ses visions lui représentaient comme devant sauver Rome et la France. Le 16 mai, avant refait la pointe de son couteau et entendu la messe, il suivit le carrosse royal, qui sortait du Louvre et qui s'engagea rue de la Ferronnerie, où il fut arrêté par un embarras de charrettes. Ravaillac frappa le. roi de deux coups de couteau. Henri, dont le second coup avait percé le coeur, tomba mort sans pousser un cri.
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L'assassinat de Henri IV par Ravaillac.
L'assassinat de Henri IV par Ravaillac, le 14 mai 1610.

L'assassin, croyant avoir accompli une action louable, ne chercha pas à se sauver. On l'arrêta et on le conduisit à l'hôtel de Retz, où il se glorifia d'avoir appris par les sermons qu'il avait entendus " les causes pour lesquelles il est permis de tuer un roi". On le mit à la question; mais il nia, jusqu'au bout, avoir eu des complices. On le mena ensuite au palais, où eut lieu son jugement. Il fut condamné le, 27 mai à la peine de mort, avec tenaillement, versement de plomb fondu et d'huile bouillante dans les plaies, à avoir la main droite, tenant le couteau parricide, brûlée au feu de soufre, à être écartelé, puis brûlé, pour ses cendres être jetées au vent. Le même arrêt ordonna la démolition de sa maison, l'exil perpétuel de ses père et mère; de plus, il était défendu à ses parents de porter à l'avenir le nom de Ravaillac, qui devait être remplacé par un autre. Le supplice du criminel fut horrible; son écartèlement seul dura une heure, au bout de laquelle il mourut, niant toujours avoir eu des complices. Le peuple, "qu'il croyait avoir délivré", mit son cadavre en mille morceaux et les traina dans les rues, avant de les brûler.

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