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Priscien

Priscien (Theodorus Priscianus), médecin grec du IVe siècle ap. J.-C., élève de Vindicianus, de l'école empirique, auteur d'un traité (Rerum medicarum libri IV) de médiocre valeur, imprimé à Strasbourg en 1532 (in-fol.) et dans la collection aldine des Medici antiqui latin (Venise, 1547, in-fol.).
Priscien, philosophe néo-platonicien. Originaire de Lydie, il fut, comme Simplicius, disciple de Damascius, le dernier scolarque de l'école d'Athènes. Avec Damascius, Simplicius, Eulamius, Hermias et Diogène, il se rendit en Perse, auprès du roi Chosroès, quand Justinien eut fermé en 529 les écoles d'Athènes. Pour Chosroès, qui les employa à traduire Platon et Aristote, Priscien écrivit une Paraphrase du Traité de la Sensation de Théophraste, qui nous a été conservée, des Réponses à certaines questions du roi, dont nous n'avons qu'une traduction latine du IXe siècle, Solutiones eorum de quibus dubitavit Chosroes Persarum rex. Les solutions, dont l'une concerne l'immortalité de l'âme, sont toutes tirées de l'école de Plotin, magnus Plotinus. Donc, que la traduction soit, comme le veut Quicherat, de Jean Scot Erigène ou d'un autre de ses contemporains, il reste établi que l'Europe latineconnut par Priscien, par saint Augustin, par le Pseudo-Denys l'Aréopagite que traduisait Jean Scot, par bien d'autres encore, la métaphysique néo-platonicienne, quand il n'avait même pas tout l'Organon d'Aristote. Il resterait à déterminer quel fut le succès des Solutiones à travers le Moyen âge. (F. Picavet).
Priscien ou Pricianus, célèbre grammairien latin, né à Césarée de Maurétanie selon les uns, selon d'autres à Césarée de Palestine; quelques autres le font naître à Rome. Nous ne savons rien de précis sur sa vie, excepté qu'il florissait à la fin du Ve siècle et au commencement du VIe, qu'il fut élève du grammairien Théoktistos, et qu'il professa à Constantinople, on il eut pour élèves Eutychès et Théodore.

Il reste de lui les ouvrages suivants : De Figuris numerorum; De Metris Terentii; De Praeexercitamentis rhetoricis (traduction large d'Hermogène); Institutio de nomine et pronomine et verbo; Partitiones duodecim versuum Aenaidos principalium (explication grammaticale du premier vers de chaque chant de l'Enéide); quelques ouvrages en vers, également attribués à d'autres : De Ponderibus et mensuris; une Periegesis traduite de Denys le Périégète; un éloge de l'empereur Anastase. 

Son ouvrage capital, auquel il a dû sa réputation, sont les Institutiones grammaticae, en 18 livres. Les seize premiers traitent des lettres, des syllabes, des parties du discours; les deux derniers, intitulés quelquefois De Constructione, de la syntaxe. Cet ouvrage, dans lequel Priscien suit surtout Apollonius Dyscole et Hérodien, devint rapidement le code de la grammaire latine, et sa faveur dura jusqu'au Moyen âge ; il est encore important pour nous parce qu'il renferme une foule de citations des auteurs grecs et latins qui ne sont pas connues d'ailleurs. (A19).

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