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Mungo Park

Mungo Park est un voyageur, auquel on doit une des découvertes les plus importantes en géographie (L'exploration de l'Afrique). Il est  né le 10 septembre 1771 à Fowlshiels, près de Selkirk, en Écosse, et est mort noyé dans le Niger à la fin de 1805. Son père était un fermier qui, suivant l'usage de ses compatriotes, fit donner à ses enfants une bonne éducation. Dès sa jeunesse, il montra beaucoup de dispositions pour l'étude : son père eut en conséquence l'idée de lui faire embrasser l'état ecclésiastique; mais Mungo Park préféra la carrière médicale, et, après avoir achevé ses cours à Édimbourg, vint à Londres chercher de l'emploi. Un de ses parents l'ayant présenté à sir Joseph Banks, cet homme bienveillant le recommanda aux directeurs de la compagnie des Indes. En 1792, Park s'embarqua comme chirurgien sur le Worcester,  un vaisseau qui allait à Bencoulen, dans l'île de Sumatra, et revint l'année suivante. A cette époque, l'African society, de Londres, cherchait quelqu'un qu'elle pût envoyer en Nigritie (Soudan occidental) pour remplacer Houghton, qui avait péri en essayant de pénétrer dans cette contrée. 

Le triste sort de ce voyageur ne put effrayer Mungo Park; il ne vit que la gloire attachée aux découvertes qu'il pourrait faire : il offrit donc ses services à Banks, qui les fit agréer à la société, et il partit le 22 mai 1795 sur un navire qui allait à l'embouchure de la Gambie, où il arriva le 21 juin. Ayant remonté le fleuve jusqu'à Pisania (Georgetown), dernier comptoir anglais, le docteur Laidley, qui en était le chef, l'aida dans les préparatifs nécessaires pour son voyage, lui donna deux domestiques africains, nommés Demba et Johnson, qui parlaient différentes langues de ces contrées; lui procura un cheval et deux ânes, et le munit de quelques provisions. Mungo Park n'avait qu'un bagage modeste, pour ne pas exciter la cupidité des habitants de la région; des instruments indispensables, tels qu'un sextant de poche, une boussole et un thermomètre; enfin deux fusils de chasse, deux paires de pistolets et quelques autres objets. Quatre Africains, qui retournaient dans leurs foyers, se joignirent à lui : le 2 décembre, il partit de Pisania. Laidley, ainsi qu'un autre Anglais, et leurs domestiques, l'accompagnèrent durant les deux premiers jours.

Mungo Park prit sa route à l'est et se dirigea ensuite au nord-est, traversant divers royaumes (le Woulli, le Bondou), dont les souverains l'accueillirent généralement bien; mais l'hospitalité de quelques-uns était intéressée, et eux ou leurs parents dépouillèrent le voyageur, de manière qu'à son arrivée à Kemmou, capitale du Kaarta, il lui restait à peine la moitié de ses effets. La plupart de ces rois avaient connu Houghton, qui n'avait pas toujours eu non plus à se louer de leurs procédés. Le roi de Kaarta reçut Park avec la plus grande bonté; il n'avait vu d'autre blanc que Houghton et montrait beaucoup de considération pour les Européens. Lorsque Mungo Park eut exposé son projet de continuer sa route à l'est par le Bambara, pour arriver au Niger, qui passait par le milieu de ce grand royaume, le roi s'efforça de le détourner de ce dessein, parce que les Bambaras, en guerre avec lui, le voyant venir de ses États, le traiteraient en ennemi ou en espion. Il lui conseilla de retourner dans le royaume de Kassou, dont il sortait, afin d'y attendre la fin de la guerre, qui durerait au plus quatre mois. 
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Mungo Park.
Mungo Park (1771-1805).

Mungo Park ne put suivre cet avis très sage; on était au milieu de février 1796: le temps des grandes chaleurs approchait; il craignait de se trouver dans l'intérieur de l'Afrique pendant la saison des pluies. Alors le roi lui indiqua la route du Ludamar, pays habité par les Maures, alliés du roi de Bambara, mais en l'avertissant qu'elle n'était pas exempte de dangers, et il lui donna huit cavaliers, qui l'escortèrent jusqu'à Djarra, ville sur la frontière du Ludamar. Ali, souverain du pays, envoya dire à Mungo Park qu'il lui permettait de traverser son royaume et lui donna un guide pour le conduire dans le Bambara : déjà Park n'était qu'à deux journées des frontières, lorsque des messagers d'Ali le contraignirent de se rendre à son camp de Benoun. On ne peut se faire une idée de tous les mauvais traitements qu'il y essuya :

"Ma patience, dit-il, ma résignation, ne purent désarmer les Maures. Depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher, j'étais obligé de souffrir d'un air tranquille les insultes des sauvages les plus brutaux du monde".
Park était en même temps dévoré d'une fièvre ardente, qui mettait le comble à sa triste situation. Après un séjour de six semaines à Benoun, il fut traîné dans un autre camp; près de Bouhakir, sur la limite du désert. Mais la femme d'Ali, ayant jeté sur le pauvre voyageur un regard de pitié, le fit mieux nourrir, et obtint pour lui la permission d'accompagner Ali, qui allait à Djarra. Ce chef impitoyable d'une horde de brigands lui enleva Demba, son compagnon de voyage. Déjà son bagage ses marchandises et ses instruments lui avaient été pris de force par les Maures. On ne lui laissa que son cheval et quelques hardes : il parvint à sauver une boussole de poche. Les dangers de la route avaient tellement effrayé Johnson, son autre compagnon, qu'il saisit une occasion pour retourner à la Gambie. Alors Mungo Park résolut de poursuivre seul son entreprise, et le 1er juillet, il s'échappa des mains des Maures : un détachement le rattrapa, lui vola encore son manteau et le laissa aller. Mungo Park profita de ce répit pour s'éloigner dans l'est
"J'étais au milieu d'un désert; il avait perdu à mes yeux son aspect horrible, s'écrie-t-il : je n'avais d'autre crainte que celle de rencontrer quelques hordes de Maures errants, qui m'auraient ramené dans le pays des bandits et des assassins, d'où je venais de m'enfuir".
A ces douces émotions en succédèrent d'affreuses, lorsqu'il vint à réfléchir sur sa situation : son cheval, rendu de fatigue, ne pouvait plus avancer; lui-même était excédé de soif. Vainement, lorsqu'il rencontrait un arbre, il montait dessus pour découvrir de l'eau. Réduit à mâcher des feuilles, il les trouvait amères ou desséchées. Il rencontra cependant des hommes et quelquefois du soulagement, et voyagea avec des fugitifs, qui s'éloignaient du théâtre de la guerre. Il subsistait en détachant un à un les boutons de cuivre de son habit, qui étaient reçus en paiement. Enfin le 20 juillet, il oublia tous ses maux lorsqu'il découvrit l'objet de ses longues et pénibles recherches, le Niger, réfléchissant les premiers rayons du soleil et, écrira-t-il, aussi large que la Tamise à Westminster, coulant à l'est avec une majestueuse lenteur.
"Je courus au bord du fleuve, dit-il, et après avoir bu de son eau, j'adressai à Dieu mes ferventes actions de grâces".
Mungo Park était alors à Sego (Ségou), capitale de Bambara. Arrivé à un bac pour passer le fleuve, Il attendit longtemps son tour. La multitude, les yeux fixés sur lui, le regardait avec le silence de l'étonnement. Ce ne fut pas sans de vives inquiétudes qu'il distingua plusieurs Maures dans la foule. Sur ces entrefaites, le roi, informé qu'un blanc était de l'autre côté de l'eau, lui fit dire par un messager qu'il ne pourrait pas le voir avant d'avoir connu le motif qui l'amenait; l'émissaire dit qu'il ne devait pas traverser le fleuve sans la permission du roi, et lui conseilla d'aller loger dans un village assez éloigné. Deux jours après, un nouveau message du prince lui ordonna de s'éloigner sur-le-champ, et il reçut en même temps un sac de cauris pour payer sa dépense. Enfin le messager ajouta que s'il allait à Djenné, comme il l'avait déclaré, il lui servirait de guide jusqu'à Sansanding. Mungo Park eut des raisons de croire que le roi l'aurait volontiers accueilli s'il eût été sûr de le garantir des trames des Maures.
"Se conduite envers moi, ajoute-t-il, fut donc à la fois prudente et généreuse. Les circonstances de mon apparition à Sego devaient faire soupçonner au roi que je cachais le véritable objet de mon voyage. Il raisonnait probablement comme son messager : quand j'eus dit à celui-ci que j'étais venu de si loin et en affrontant des dangers nombreux pour voir le Dialiha (Niger), cet homme me demanda naïvement s'il n'y avait pas de rivières dans mon pays, ou si l'une n'était pas faite comme l'autre."
Mungo Park quitta Sego  et suivit les bords du Niger. A Sansanding, son guide le quitta; Park fut obligé de laisser dans un champ son cheval, qui ne pouvait plus marcher, et s'embarquent sur le fleuve, il poursuivit sa route à l'est jusqu'à Silla, ville considérable. Une triste expérience venait de le convaincre que des obstacles insurmontables s'opposaient à ses progrès et que ce serait se sacrifier en pure perte que de vouloir atteindre Djenné, car ses découvertes périraient avec lui. Il était alors à près de onze cents milles de l'embouchure de la Gambie. Les pluies continuelles rendaient les chemins impraticables sur la rive méridionale du fleuve. Park, malade, à demi nu, se mit donc en route le 30 juillet par la rive opposée, pour retourner à l'ouest. Il eut le bonheur de retrouver son cheval, qui s'était refait un peu, mais il apprit en même temps que le roi de Bambara, cédant aux instigations des Maures, avait ordonné de l'arrêter. Il évita donc Sego en faisant un détour; puis, revenant vers le Niger, il traversa un grand nombre de villages et de villes, et le 23 août, Il quitta les bords du fleuve à Bamako, près des frontières du pays mandingue, où le Niger cesse d'être navigable. Des maraudeurs le pillèrent deux jours après et emmenèrent son cheval. Dépouillé de tout, abandonné, presque nu, au milieu d'un désert immense, à plus de cinq cents milles de l'établissement européen le plus proche, Mungo Park était résigné à mourir. 

Sa confiance dans la Providence lui donna de la force; il continua sa route, recouvra son cheval et ses effets, laissa le pauvre animal en témoignage de sa reconnaissance au chef d'un village, et enfin, après des fatigues inouïes, atteignit le 16 septembre Kamalia, ville où Karfa Taoura, marchand d'esclaves, lui donna l'hospitalité, et lui promit de le conduire au comptoir anglais de la Gambie aussitôt que la saison le permettrait; mais ses soins ne purent arrêter les progrès de la fièvre qui dévorait lentement Mungo Park elle devint si violente qu'il fut retenu pendant cinq semaines dans sa hutte, et ne dut sa conservation qu'aux soins empressés de son hôte et de sa famille. Son long séjour à Kamalia lui permit de prendre beaucoup de renseignements sur l'intérieur du pays. Le 19 avril 1797, jour fixé pour le départ si longtemps désiré, Park quitta Kamalia avec son hôte et une nombreuse caravane d'esclaves; le 12 juin, il eut le plaisir d'embrasser le docteur Laidley, qui le regardait comme un homme échappé du tombeau; le 17, il monta sur un navire américain qui allait aux Antilles; quelques Africains, embarqués sur ce bâtiment, l'avaient  vu en Afrique; beaucoup avaient entendu parler de lui. Le chirurgien était mort : Mungo Park le remplaça. Après une longue traversée, il atterrit à Antigua. Un paquebot le ramena en Angleterre, où il arriva le 22 septembre. Ainsi se termina ce voyage au Soudan occidental, le plus  important qu'aucun Européen eût jamais fait dans celle contrée. 
Carte du voyage à l'intérieur de l'Afrique de Mungo Park.
Itinéraire du premier voyage de Mungo Park.
Mungo Park fut en quelque sorte reçu en triomphe par l'African society et par le public. L'intérêt que son retour excita s'accrut encore lorsque ses découvertes furent connues. La société lui permit de publier à son profit la relation de son voyage, et en attendant que ce livre parût, en publia un extrait pour satisfaire l'impatience générale. Park alla en Écosse voir sa famille, refusa une mission que le gouvernement voulait lui confier pour explorer la Nouvelle-Hollande (Australie) où l'Angleterre établissait alors ses premières colonies de forçats, et, après avoir joui du succès de son ouvrage, se maria avec une jeune femme nommée Alison, et exerça la médecine à Fowlshiels. Cependant ses pensées étaient constamment tournées vers l'Afrique, et le gouvernement anglais ayant résolu d'envoyer une expédition considérable pour descendre le Niger, Mungo Park écouta volontiers les propositions qui lui furent adressées pour la diriger. 

Diverses causes retardèrent l'exécution de ce projet, et ce ne fut que le 30 janvier 1805 qui il fit voile de Portsmouth : après avoir acheté une quarantaine ânes et des provisions aux îles du Cap-Vert, il aborda le 28 mars à Gorée, petite île située devant Dakar et aux mains des Anglais depuis 1800. Il avait avec lui deux de ses compatriotes, son beau-frère Alexander Anderson, chirurgien, et George Scott, dessinateur et ami d'enfance : on lui avait donné quatre charpentiers : à Gorée, Il prit un officier et trente-cinq soldats d'artillerie; toute la garnison voulait l'accompagner. En lisant les lettres qu'il écrivait en Angleterre, on est frappé de la satisfaction qu'il exprime et de sa confiance dans l'heureux succès de son voyage. Cependant il le commençait à une époque bien défavorable; car la saison des ouragans approchait. 
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Mungo Park.
Mungo Park prisonnier des Touaregs, par Angus McBride.

Il entra  en Gambie vers les premiers jours d'avril, et tout le monde s'étant réuni à Keyi, petite ville sur le fleuve, au-dessous de Pisania, Mungo Park prit à son service Isaac, prêtre mandingue (soninké) et marchand, pour guider sa caravane; elle partit le 27 avril, se dirigeant vers l'est. Le 19 mai, elle arriva sur les bords du Niger à Bamako; mais dans quel triste état! il n y avait plus que onze Européens en vie et les quatre chefs étaient malades. Scott mourut quelques jours après sans avoir vu le Niger; tous les ânes avaient péri. Dans des conjonctures si critiques, Mungo Park conservait tout son courage. Le 21, il s'embarqua sur le Niger, et s'arrêtant à Marrabou, dépêcha le 28 Isaac au roi de Bambara, pour obtenir la permission de construire un navire à Sansanding. Il ne la reçut que le 25 septembre; le 27, il atteignit Sansanding au delà de Sego (Ségou). Bientôt Anderson mourut; il ne resta plus, comme européens, avec Park que l'officier et trois soldats, dont un était fou : n'importe, il parvint à faire de deux vieilles pirogues une grande goélette, qu'il nomma le Dialiba ou Joliba. Tout étant prêt le 16 novembre, il termina son journal et écrivit plusieurs lettres. Son enthousiasme n'avait pas diminué :

"Je vais, mandait-il à lord Cambden, secrétaire d'État. faire voile à l'est avec la ferme résolution de découvrir l'embouchure du Niger ou de périr dans cette entreprise. "
Dans sa lettre à sa femme, il montrait beaucoup de confiance, probablement pour calmer ses inquiétudes. Il chargea Isaac de porter ses dépêches en Gambie, où elles arrivèrent heureusement : ce sont les dernières nouvelles authentiques que l'on ait reçues de lui. Pendant quelque temps, on n'en entendit plus parler; mais dans le cours de 1806, des marchands apportèrent des nouvelles fâcheuses aux établissements anglais sur la côte d'Afrique : le bruit courut que Mungo Park et ses compagnons avaient été tués. Maxwell, gouverneur du Sénégal, retrouva Isaac, et au mois de janvier 1810, l'expédia pour l'intérieur. Isaac revint le 7 septembre 1811 confirmer ces rumeurs sinistres.

Il avait rencontré près de Sansanding Amadi Fatouma , que Mungo Park avait engagé comme pilote, pour descendre le Niger jusqu'au royaume de Haoussa. Cet homme avait tenu un journal. Le 19 novembre 1805, Park était parti de Sansanding avec Martyn, l'officier, trois soldats, trois Africains et le pilote. Après quelques aventures et des combats soutenus contre les populations locales, Amadi se fit débarquer à Yaour, dans le royaume de Haoussa : le lendemain, comme il allait voir le roi du pays, des cavaliers entrèrent pour informer le prince que les blancs étaient passés sans rien donner pour lui ni pour le chef de Yaour. Le roi fit mettre Amadi aux fers et envoya des troupes pour occuper sur le bord du fleuve un rocher, mais fut attaqué par les Haoussas (peut-être à encore Yaour ou un peu plus loin à Boussa) et se noya avec tous ses compagnons au-dessous duquel les bateaux sont obligés de passer; elles y arrivèrent avant Park : il voulut forcer le passage; on lui lança des piques, des flèches et des pierres. Il se défendit longtemps; deux de ses serviteurs furent tués. Alors il fit jeter toutes ses marchandises dans le fleuve et s'y précipita; ses compagnons en firent autant : tous furent noyés. C'était à peu près quatre mois après son départ de Sansanding. On éleva sur le moment des doutes sur la vérité de cette narration. Bowdich à Koumassi, dans le royaume d'Ashanti (L'histoire de la Côte de l'or), à quarante-quatre lieues au nord du cap Corse, sur la côte d'Or, entendit un autre récit, d'après lequel les gens étaient accourus sur les bords du Niger pour engager par leurs cris Mungo Park à éviter des écueils; il se méprit sur leurs intentions, et les repoussa. Le navire toucha, l'équipage sauta dans l'eau pour se sauver à la nage; mais le courant entraîna tous ces malheureux, et ils se noyèrent. Ces rapports, qui ne différent que par les circonstances, ne laissent aucun doute sur la fin tragique de Mungo Park. Alison Park mourra sans jamais y avoir cru; et leur fils, Thomas, partira en 1827, à 24 ans, à la recherche de son père, mais mourra de maladie à Accra peu après son arrivée.

Mungo Park avait publié la relation de son premier voyage sous ce titre Voyages dans les contrées intérieures de l'Afrique, faits en 1795, 1796 a 1797, Londres, 1799, i vol. in-4°; ibid., 2 vol. in-8°, avec cartes et figures, et le portrait de l'auteur. Il existe une traduction allemande de cette relation, Hambourg, 1800, in-8°. La relation de la seconde expédition est intitulée Dernier voyage dans les contrées intérieures de l'Afrique, fait en 1805, Londres, 1813, 1 vol. in-4°; ibid., 1816, in-8°, avec cartes et figures en bois. On y trouve le journal de Mungo Park  jusqu'au 16 novembre 1805, la vie de l'infortuné voyageur et la narration d'lsaac; on en a une traduction française, Paris, 1820, 1 vol. in-4°, cartes et figures. Le journal n'offre que le canevas d'un récit qui eût été beaucoup plus intéressant  Mungo Park avait pu le rédiger et y joindre ses remarques. Il eût corrigé entre autres une inadvertance qui a occasionné de graves erreurs dans ses observations astronomiques. Walckenaer, dans ses Recherches géographiques  sur l'intérieur de l'Afrique, etc., Paris, 1821, a remarqué que Mungo Park, dans son journal, a compté le 31 avril, qui a que trente jours. Park a continué à compter ainsi un jour de moins, de sorte que ces calculs de latitude depuis cette époque sont erronés, parce qu'il n'a pas pris dans le Nautical almanac la déclinaison du jour marqué sur son journal. Ainsi, depuis Pisania, sa route est tracée inexactement sur la carte de son voyage, et toutes les cartes d'Afrique publiées ensuite avaient copié la faute. Bowdich a publié à ce sujet en anglais un mémoire Contradictions in Park's last journey explained, etc., Paris, 1821, in-4°, dans lequel il corrige les latitudes d'après la véritable hauteur du soleil. (E-s.).
 

Mungo Park, Voyage dans l'intérieur de l'Afrique, La Découverte, 2009.
Kamalia.
Kamalia, à l'époque du voyage de Mungo Park.
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