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00 S, 174 00 E |
La Nouvelle-Zélande,
pays membre du Commonwealth, est un grand archipel du Pacifique
Sud découvert en 1642 par Tasman ,
et situé au Sud-Est de l'Australie. Il est
composé principalement de deux grandes îles-:
l'île du Nord ou Ika-Namawi (833 km de long) et l'île du Sud ou
Tavaï-Pounamou, séparées par le détroit de Cook. Ces îles sont traversées,
toutes deux du Nord-Est au Sud-Ouest, par de grandes chaînes de montagnes
couvertes de forêts où se voient de nombreux volcans éteints et en activité
(tremblements de terre fréquents). Elles ont ensemble à peu près l'étendue
de la Grande-Bretagne. On y trouve de riches mines d'or, surtout dans l'île
du Sud, dans le district d'Otago, et de la houille dans l'île du Nord.
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Les îles
de la Nouvelle-Zélande
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Grandes
îles |
Ile
du Nord (Te Ika-a-Maui = le poisson de Maui).
Ile
du sud (Te Wai Pounamu = les eaux de Jade). |
Iles
du Sud-Ouest |
Ile
Stewart ( île Rariouka), The Snares, Iles Auckland, Iles Campbell. |
Iles
de l'Ouest |
Iles
des Antipodes, Iles Bounty, Iles Chatam, Iles Kermadec. |
N.B.
- Niue, les îles Cook
et Tokelau ont à des degrés divers des liens
de dépendance avec la Nouvelle-Zélande. |
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Auckland,
la plus grande ville de Nouvelle-Zélande, dans l'île du Nord.
Près
du tiers de la population du pays y habite.
L'île du Nord, de forme
tourmentée, est constituée par un plateau élevé que couronnent des
volcans : le Tongariro (2248 m), le Rouapehou (2804 m), groupe de cônes
dont le cratère principal enferme un lac. Les nappes lacustres sont d'ailleurs
nombreuses. Au centre même de l'île, à 351 mètres d'altitude, le lac
Taupo (775 km²) étale au pied des grands sommets la belle nappe bleue
de ses eaux; son émissaire, le Waikato, est le principal cours d'eau néo-zélandais.
La beauté des montagnes volcaniques, celle des geysers, a fait appeler
l'île du Nord la « Terre des Merveilles ».
L'île du Sud possède une ossature
constituée par une large chaîne orientée Sud-Ouest-Nord-Est les Alpes
néo-zélandaises, où l'on trouve de hautes montagnes : l'Aspiring (3030
m), le mont Cook (3775 m), dont les immenses névés s'épanchent en magnifiques
fleuves de glace : celui de Tasman est un vrai glacier alpestre de 19 kilomètres
de long. La chaîne descend à l'Est, par de multiples chaînons, sur la
côte orientale et la vaste plaine de Canterbury (220 km de long
sur 60 km de large), puis elle se brise et remonte avec le Franklin
à une altitude de 3050 mètres environ, pour atteindre en déclinant le
cap Farewell.
Toute l'île du Sud a été modelée par
les glaciers qui l'ont entièrement recouverte. A l'intérieur, ils ont
marqué la trace de leur passage par d'innombrables lacs (Tekapo, Manipori,
Wakatiko), allongés, encaissés, ramifiés comme des lacs alpestres; sur
la côte occidentale, les sounds sont de véritables fjords (Milford Sound)
dont l'entrée est barrée par des seuils, anciennes moraines frontales.
La côte orientale est plate et s'étale en une large plaine d'ailleurs
bien arrosée.
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Carte
de la Nouvelle-Zélande.
Source
: The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Climat.
La latitude de la
Nouvelle-Zélande place la plus grande partie de l'archipel dans la zone
tempérée chaude. Sa situation maritime fait prédominer les influences
adoucissantes de la mer. De là un climat en général modéré, avec des
écarts moyens, ainsi Auckland donne comme
moyenne de juillet (mois le plus froid) + 10,8°C et comme moyenne de janvier
(le plus chaud) + 19,3°C soit un écart de 8,5°C qui est assez caractéristique
du climat maritime. A Wellington par 41,16°C
(latitude de Madrid) par 40 mètres d'altitude on a la moyenne suivante
: juillet + 80,3°C; janvier + 16,6 °C, écart 80 3. Dans l'île Sud les
températures sont plus basses.
Les écarts moyens
sont au final très modérés puisque partout ils demeurent d'environ 8°C
et normalement par l'effet de la latitude, la moyenne annuelle fléchit
en allant vers le sud, de 15°C environ à Auckland, elle n'est plus que
de 10°C à Dunedin. Cette différence s'accuse surtout par les hivers,
les hivers de l'île du Nord tout assez proches des hivers méditerranéens,
les hivers de l'île du Sud rappellent plutôt les températures de la
Bretagne. En revanche partout les étés gardent une modération très
accentuée, la moyenne d'Auckland est de peu supérieure à celle de Paris
et à Dunedin avec 14°C, elle rappelle les étés frais de Grande-Bretagne.
La pluviosité est
forte en général; mais tandis que l'île du Nord appartient à la zone
des pluies saisonnières, l'île du Sud est sous le régime des pluies
prolongées de la zone tempérée froide. Partout ces pluies sont abondantes
à cause du caractère maritime et du relief, à Auckland la hauteur des
précipitations est de 1,1 m, à Wellington elle est même de 1,28 m. Dans
l'île Sud elles sont plus abondantes encore, ainsi à Hokitika, elles
s'élèvent à près de 3 mètres; cependant à Dunedin, qui occupe le
versant moins humide, le niveau ne dépasse pas 0,87 m. Dans l'ensemble,
en effet, il y a une différence très grande entre le versant occidental
qui, dans l'île du Sud, reçoit plus de 2 m et dans l'île du Nord, plus
de 1,25 m et la côte orientale qui est plus sèche, surtout dans l'île
du Sud où au nord de Dunedin, dans la plaine, se marque une zone qui reçoit
moins de 75 centimètres.
La différence est
aussi dans la répartition de ces pluies; pendant la saison chaude, d'octobre
à mai, il pleut très peu dans l'île du Nord, et les grandes pluies se
concentrent sur la saison de mai à septembre. Dans l'île du Sud les pluies
sont plus régulièrement réparties et s'il y a un maximum, il y a des
pluies toute l'année. Sur les Alpes néo-zélandaises, les pluies se transforment
en neiges qui alimentent les glaciers, mais soufflent vers le versant oriental
des vents chauds analogues au foehn, qui hâtent la fonte des glaciers.
Flore.
Ce climat est favorable à la végétation.
De plus, l'isolement géographique de la Nouvelle-Zélande
a permis la présence d'espèces d'arbres qui sont restées relativement
inchangées au cours des 190 millions d'années passées. Les forêts,
formées en majeure partie de fougères
arborescentes et d'un nombre considérable de conifères ,
rappellent la végétation de l'époque carbonifère (phormium tenax, eucalyptus,
etc.). La patate, le taro
étaient cultivés de temps immémorial par les Maoris (premiers habitants
de la Nouvelle-Zélande, arrivés dans l'archipel vers l'an 800 ap. J.-C).
Les céréales, les légumes ,
les fruits
d'Europe
y ont été introduits et y réussissent très bien.
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Wellington,
la capitale de la Nouvelle-Zélande, vue depuis l'espace. Source
: Nasa.
Faune.
Lors de la découverte de la Nouvelle-Zélande
par les Européens, il n'y avait pas que peu de mammifères (des phoques,
des chauves-souris) dans ces îles; on y trouvait l'Aptéryx, oiseau
de la famille de l'Autruche. Anciennement, la Nouvelle-Zélande
possédait aussi un autre oiseau, de la même famille, le Dinornis ou Moa,
qui a disparu à cause de la chasse : dans un lointain passé, les habitants
autochtones de Nouvelle-Zélande avaient allumé des incendies pour chasser
le dinornis géant et avaient déjà tué la plupart des oiseaux au moment
où le peuple maori a colonisé la Nouvelle-Zélande vers 1350 de notre
ère. En 1800, le dinornis était éteint.
L'arrivée des premiers
quadrupèdes
a entraîné l'extinction généralisée de nombreuses démunies contre
ces nouveaux prédateurs. Une introduction particulièrement néfaste a
é été celle des lapins. Les premiers colons qui se sont installés en
Nouvelle-Zélande ont apporté des lapins pour leur fourrure et leur viande,
mais la forte capacité de reproduction de ceux-ci s'est rapidement avérée
problématique et, dès les années 1880, les lapins avaient un effet négatif
considérable sur l'agriculture. La solution a alors été d'introduire
des hermines, des furets et des belettes, prédateurs naturels des lapins.
Malheureusement, ces espèces se sont avérées dévastatrices pour les
espèces d'oiseaux locales et n'ont eu qu'un impact minime sur la population
croissante de lapins. Les chats ont été introduits de la même manière,
mais ils ont également provoqué l'extinction de plusieurs espèces d'oiseaux
et d'une chauve-souris indigène.
Economie.
Depuis la fin des années 1980 le gouvernement
néo-zélandais a impulsé une politique de transformation de l'économie
du pays, qui initialement était basée sur l'agriculture et dépendant
fortement des échanges avec le Royaume-Uni ,
en une économie plus industrielle, et ouverte sur le marché international.
Il en a résulté une importante croissance, un enrichissement global du
pays, mais aussi un creusement des inégalités sociales. Cela a sucité
au cours des dernières années un regain des revendications de Maoris,
principaux laissés pour compte de la croissance.
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Le
lac Pukaki, au pied du mont Cook (Aoraki). Source
: The World Factbook.
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