 | Niebuhr (Carsten), voyageur né en 1733 à Ludingsworth (Lauenbourg ), alors au Danemark , mort en 1815, est célèbre par un voyage qu'il fit en Arabie avec Forskal, Cramer, Baurenfeind, Van Haven, et qui dura six ans. A son retour, Cartsten Niebuhr obtint la place d'administrateur à Meldorf (Dimarsie). Il était associé étranger de l'Institut de France. on a de lui : Description de l'Arabie, Copenhague, 1772, et Voyage en Arabie, 1774-78; ces deux ouvrages contiennent des relations exactes et de précieuses observations. Ils ont été traduits en français (1773 et 1776). La Vie de C. Niebuhr a été écrite par son fils, G. Niebuhr. | |
 | Niebuhr (Berthold-Georges), fils du précédent, naquit à Copenhague en 1776. Après avoir été en Danemark secrétaire du ministre des finances et l'un des directeurs de la banque, il passa au service de Prusse , et fut directeur du commerce de la Baltique et conseiller d'Etat. Il donna sa démission en 1810, et devint professeur d'histoire à l'université de Berlin à sa fondation. Il rédigea avec Arndt un journal, le Correspondant prussien, pour exciter le patriotisme allemand contre les Français, et prit lui-même les armes. Il se rendit à Rome en 1816, comme représentant de la Prusse auprès du Saint-siège , et s'occupa en Italie de savantes recherches. Après son retour en Prusse en 1823, il se fixa à Bonn , où il continua son histoire romaine, commencée en 1811, fonda en 1827 un recueil philologique, le Musée du Rhin, et dirigea une réimpression de la Byzantine . C'est là qu'il mourut en 1831. Il avait de vastes connaissances. Son Histoire romaine, 5 vol. in-8°, traduite de l'allemand en français par Golbéry, 7 vol. in-8°, est son ouvrage capital. Il y fait preuve d'une, grande érudition; mais n'abuse-t-il pas des droits de la critique contre les historiens latins, et notamment contre Tite-Live, et n'exagère-t-il pas le rôle que jouent les traditions fabuleuses dans leurs récits des premiers temps de Rome ? Il a dbonné une édition critique des fragments de Fronton, retrouvés par le cardinal Mai, et découvert à Vérone les Institutes de Caïus. |