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Monge

Gaspard Monge est un mathématicien né à Beaune en 1746, mort à Paris le 28 juillet 1848. Fils d'un marchand forain, élevé au collège des Oratoriens de Beaune, puis à celui de Lyon, il fut remarqué par un officier supérieur du génie, qui le fit attacher comme dessinateur à l'école de Mézières. Il n'avait que dix-neuf ans lorsque Bossut le prit pour son suppléant dans cette école, où bientôt après il occupa la chaire de physique (1768). 
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Gaspard Monge.
Gaspard Monge, l'inventeur de la géométrie descriptive.

Associé à l'Académie des sciences en 1780, puis nommé eu 1783 examinateur de la marine, il se fixa dès lors à Paris, embrassa avec ardeur la cause de la Révolution, fut ministre de la marine d'août ,1792 à avril 1793, prit une part active à l'organisation de la défense nationale (Description de l'art de fabriquer les canons; Paris, an Il), et à celle de l'instruction publique; il professa à l'Ecole normale de 1795 et fut un des fondateurs de l'Ecole polytechnique. 

Bonaparte l'entraîna en Egypte et se l'attacha personnellement, sans que le caractère du savant ait eu à en souffrir. Monge devint président de l'Institut du Caire. Ce ne fut qu'à son corps défendant qu'il accepta ensuite les fonctions de sénateur, le titre de comte de Péluse, et les autres honneurs dont il fut accablé. 

A la Restauration, il perdit tout et fut même rayé de l'Institut; il tomba à cette époque dans une sombre mélancolie et ne survécut guère. 

Sphère de Monge. - Quand on cherche le lieu des sommets des trièdres trirectangles dont les faces sont tangentes à une quadrique à centre unique, on trouve une sphère concentrique à la quadrique. Dans le cas de l'ellipsoïde, le rayon de cette sphère est :  ; a, b, c, étant les demi-axes de la surface. C'est cette sphère qu'on appelle sphère de Monge. Par analogie, on appelle aussi parfois cercle de Monge, en géométrie plane, le lieu des sommets des angles droits dont les côtés sont tangents à une conique à centre unique. 
Monge est le créateur de la géométrie descriptive; étant à l'école de Mézières, encore dessinateur, il inventa de substituer aux longs calculs usités pour le tracé des défilements, des procédés graphiques que le commandant de l'école refusa d'abord d'examiner, mais que leur simplicité fit bientôt triompher; on imposa toutefois à Monge de ne pas les divulguer en dehors de l'école. Il ne les fit connaître publiquement qu'en 1795, dans ses leçons à l'Ecole normale. 

Au reste, il n'en fut pas moins un analyste remarquable. Il introduisit en géométrie analytique à trois dimensions l'usage méthodique des équations de ligne, compléta l'étude des surfaces du second degré, commencée par Euler, et établit les principes de l'intégration des équations aux différentielles partielles dans ses rapports avec la théorie des surfaces. Ce fut enfin un maître éminemment suggestif; Charles Dupin,` Servois, Brianchon, Hachette, Biot, Poncelet ont été ses élèves. Arago a lu son éloge à l'Institut en 1846. (P. Tannery / A. Laisant). 



Principaux ouvrages - Traité élémentaire de Statique, 1786 et 1813; Géométrie descriptive, suivie d'une Théorie des ombres et de la perspective, an II, et 1813; Application de l'analyse à la géométrie des surfaces  du premier et du second degré, 1805, 1809, etc. Il a été en outre un des principaux rédacteurs de la Description de l'Égypte et on lui doit une foule de savants mémoires, parmi lesquels on remarque son Explication du mirage, et en 1790 un intéressant Mémoire sur les causes des principaux phénomènes de la Météorologie.

En librairie - Gaspard Monge, Application de l'analyse à la géométrie, Ellipses-Marketing, 1998. - Gaspard Monge, Géométrie descriptive (1799), Jacques gabay, 1989. 

François Pairault, Gaspard Monge, le fondateur de Polytechnique, Tallandier, 2000. - Jean Dhombres, Leçons de mathématiques (Laplace, Lagrange, Monge), Dunod, 1993.

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