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Matthiae (August), érudit et philosophe né à Göttingen le 26 décembre 1769, mort à Altenbourg le 6 janvier 1835. Il fit ses études au lycée, puis à l'université de Göttingen où l'influence de Heyne décida de sa vocation philologique. Après un long séjour en Hollande où il fut précepteur, il fut rappelé en 1798 en Allemagne, par Heyne, pour enseigner le grec, le latin et l'allemand dans un institut pour les ,jeunes étrangers créé à Weimar par le baron émigré français Monnier. Chargé en 1802 de la direction du gymnase d'Altenbourg, il exerça cette fonction jusqu'en 1833.

Matthiae, s'est fait en Allemagne un nom honorable surtout par ses travaux de philologie. Son principal titre à cet égard est une Ausführliche griechische Grammatik (Leipzig, 1807 ; 3e éd., 1835, in-8). Il publia aussi une grande édition d'Euripide (Leipzig, 1813-29, 9 vol. in-8) et un grand nombre de travaux de critique verbale dont on trouvera la liste dans le Bücher-Lexicon de Kayser (1re série, 4e partie, p. 47).

Il s'était occupé aussi du philosophie et rédigea un excellent manuel dans l'esprit de la philosophie kantienne (Kant), Lehrbuch für den ersten Unterricht in der Philosophie (Leipzig, 1823; 3e éd., 1833, in-8); cet ouvrage obtint un très vif succès et fut traduit en français par Poret (Manuel de philosophie; Paris, 1833, in-8). Il avait encore écrit un intéressant essai sur les causes de la diversité des caractères nationaux : Versuch über die Ursachen der Verschiedenheit in den Nationalcharakteren (Leipzig, 1802, in-8); Encyclopaedie und Methodologie der Philologie (Leipzig, 1835, gr. in-8). (Th. Ruyssen).

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