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Hussein-Pacha. - Dernier dey d'Alger, né à Smyrne (Izmir), était un des ministres de la régence algé rienne, lorsqu'il fut élu dey en 1818. Son prédécesseur, Ali-Kodjia, avait affaibli la milice turque en faisant périr, à l'exemple du sultan Mahmoud, dans son court règne de 1817 à 1818, plus de 1500 janissaires. Hussein ne se maintenait que par la terreur et ne sortait guère de la Casbah, dont il avait augmenté les fortifications. 

Des difficultés anciennes entre la France et la régence d'Alger achevèrent de s'aigrir sous son règne. Il répondit, dit-on, en 1826 par une insulte à une réclamation de Deval, consul de France, et le frappa au visage avec un chasse-mouches qu'il tenait à la main. Il avait dans les fortifications d'Alger une aveugle confiance, que l'Angleterre ne manqua pas d'entretenir, et il refusa la satisfaction demandée par la France. Le blocus maritime du port d'Alger et des côtes de la régence, prolongé de 1827 à 1830, ne l'amena pas à résipiscence. Il provoqua même le châtiment qui lui fut infligé par une nouvelle insulte faite à un vaisseau parlementaire français en 1829. 

Une expédition française, débarquée à Sidi-Ferruch le 14 juin 1830, sous le commandement du général de Bourmont, défit son armée à Staouéli le 19, s'empara du Château-de-l'Ernpereur le 4 juillet et entra dans Alger le 5. Hussein-Pacha fut généreusement traité par le vainqueur, et accepta son sort avec résignation. Il fut conduit avec sa suite à Naples, et alla de là à Livourne. Il visita ensuite Paris et mourut, en 1838, à Alexandrie en Egypte.

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Dictionnaire biographique
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