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Héraclide

Héraclide de Tarente, médecin grec du IIe, ou du IIe siècle av. J.-C. Il fut l'un des représentants les plus brillants de la secte empirique, et il a écrit des commentaires sur Hippocrate et des ouvrages sur la thérapeutique, le pouls, etc., qui sont perdus. Galien, Celse et Caelius Aurélianus en parlent avec éloges. (Dr L. HN.).
Héraclide du Pont, Ponticus Heraclides, philosophe grec, de l'école de Platon, bien qu'on l'ait parfois rattaché à celle d'Aristote. Né à Héraclée, dans le royaume de Pont, riche et d'une famille puissante, il vint à Athènes, où il suivit d'abord les leçons de Speusippe. On dit que Platon, lors de son dernier voyage en Sicile, lui confia la direction de son école. Après la mort de Speusippe, il revint dans son pays, où il fonda une école, et où il mourut vers 330 av. J.-C. 

Il fut moins un philosophe qu'un érudit, célèbre dans toute l'Antiquité par sa science, mais crédule et sans critique, accueillant toutes les fables, et en remplissant tous ses ouvrages. Ses opinions paraissent avoir été assez inconsistantes. D'après Cicéron, il définissait Dieu tantôt comme étant le monde, tantôt comme l'intelligence : il attribuait la divinité même aux étoiles errantes (planètes), refusait à Dieu tout sentiment et déclarait sa forme changeante, puis dans le même livre considérait la Terre et le ciel comme des dieux

Dans quelques parties de sa cosmologie, il s'éloignait de son maître, et se rapprochait de Pythagore. Il admit l'existence de corpuscules indivisibles et irréductibles, différents des atomes de Démocrite en ce qu'ils pouvaient agir les uns sur les autres, et se modifier, ce qui substituait une théorie dynamiste à la conception mécaniste. C'était l'intelligence divine qui, de ces atomes, avait fait un monde. Ce monde était infini. Il croyait que la Terre se mouvait autour de son axe, que le ciel était immobile, et prétendait par cette théorie pouvoir rendre compte de toutes les apparences

L'âme était pour lui un composé de lumière et d'éther. En morale, il était resté fidèle aux enseignements de Platon, et il avait écrit un livre sur la justice, où il développait, à l'aide d'un grand nombre d'exemples, les idées du maître. Il ne nous est parvenu aucun des ouvrages qu'Héradide de Pont avait écrits sur un grand nombre de sujets. Quelques fragments de son Traité des constitutions des divers États ont été imprimés à la suite des Histoires diverses d'Elien. Coray les a réédités dans le premier volume de la Bibliothèque grecque (Paris, 1805). (V. Br.).

Héraclide, philosophe grec, de l'école sceptique, nommé par Diogène Laërce. d'après Hippobotus et Sotion, comme le disciple de Ptolémée, et le maître d'Aenésidème. On n'a pas d'autres renseignements précis sur ce philosophe.

La question s'est posée de savoir si ce n'est pas le même personnage qui est cité par Galien sous le nom d'Héraclide de Tarente (ci-dessus), médecin empirique, commentateur d'Hippocrate, et disciple de l'hérophiléen Mantias. Il y a encore un autre Héraclide, médecin aussi, né à Erythrée, hérophiléen et cité par Galien et Strabon comme disciple de Chryserme. Héraclide le Sceptique est-il le même que l'un ou l'autre de ces médecins? 

Ce qui fait l'intérêt de la question, c'est qu'il importerait de savoir si, même avant Aénésidème, l'alliance étroite qui exista plus tard entre l'empirisme médical et le scepticisme philosophique était déjà conclue. Malheureusement l'état des documents dont nous disposons ne permet pas de résoudre cette question. 

La chronologie s'oppose à ce qu'on identifie Héraclide le Sceptique et Héraclide de Tarente, et elle ne permet pas non plus qu'on le confonde avec Héraclide d'Erythrée, à moins, comme on l'a supposé, qu'il n'y ait eu deux philosophes de ce nom, l'un à la fin du IIIe siècle, l'autre à la fin du ler siècle av. J.-C. (V. BR.).

Héraclide Lembus, philosophe grec, de l'école péripatéticienne. Il était né, selon Diogène Laërce, à Calatis, dans le royaume de Pont, ou à Alexandrie, selon Suidas, à Oxyrinchos, en Égypte; il vécut sous Ptolémée Philométor (181-147 av. J.-C). Il avait composé un certain nombre d'ouvrages philosophiques, entre autres une histoire en trente-sept livres, un abrégé des biographies de Satyrus, que cite assez souvent Diogène Laërce, et une Diasochè en six livres, qui était l'abrégé d'un livre de Sotion. Les fragments que nous avons de lui ont été réunis par Muller (Fragm. historic. Graec.; Paris, III). (V. BR.).
Héraclide. - Un grand nombre de personnages grecs portent ce nom, en particulier à Syracuse. Outre ceux dont a donné ci-dessus les biographies particulières, nous citerons deux généraux qui combattirent les Athéniens (415 devant Syracuse, 409 près d'Ephèse); le chef des mercenaires de Denys le Jeune, qui, banni, s'entendit avec Dion pour renverser le tyran; il se brouilla ensuite avec le libérateur qui dut d'abord se retirer, se réconcilia avec lui; Dion le fit tuer (354). 

Un autre Héraclide dominait à Syracuse avant Agathocle et rivalisait avec Sosistrate (317). Nommons encore un oncle et un fils d'Agathocle, mis à mort par les soldats abandonnés (307); un tyran de Léontion (278) ; un officier d'Alexandre, chargé d'explorer la Caspienne; un lieutenant de Démétrius, gouverneur d'Athènes vers 290; un des conseillers de Philippe V de Macédoine, architecte de Tarente, qui lui rendit les plus mauvais services; un Byzantin, ambassadeur d'Antiochus auprès de Scipion (190) ; un conseiller d'Antiochus Epiphane, promoteur de l'imposteur Alexandre Balas; un sculpteur d'Ephèse, fils d'Agasias; un peintre macédonien du IIe siècle av. J.-C. ; un architecte du temps de Trajan; un grammairien d'Alexandre, contemporain d'Amnonius, un célèbre rhéteur grec de Lycie, disciple d'Hérode Atticus, Héraclide de Cumes, auteur d'un ouvrage sur la Perse; plusieurs médecins, parmi lesquels le père d'Hippocrate et un contemporain de Strabon, etc. (A.-M. B.).

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