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Hannong

La famille des Hannong a compté une suite de fabricants de faïence et de porcelaine. Charles-François Hannong avait créé, à Strasbourg, en 1709, une usine de pipes à laquelle il joignit, en 1721, une manufacture de poterie émaillée et de porcelaine. La prospérité de cet établissement le décida à monter une seconde fabrique à Haguenau. Ses deux fils, Paul-Antoine et Balthasar, s'associèrent après sa mort pour diriger ces usines; mais, en 1737, Balthasar resta seul à Haguenau, tandis que Paul-Antoine restait à Strasbourg. 

C'est à ce dernier que l'on doit les belles faïences décorées de fleurs et d'insectes, peints sur fond blanc, qui caractérisent les faïences de cette dernière ville. En 1754, un arrêt de la cour vint arrêter cette fabrication que jalousait la manufacture royale, et il dut s'exiler dans le Palatinat. Pierre-Antoine, fils de Paul-Antoine, vendit à la fabrique de Sèvres le secret de la porcelaine, tandis qu'il cédait la direction des manufactures d'Alsace, qui avaient été rouvertes en 1766, à son frère Joseph, lequel, poursuivi par ses créanciers, dut cesser sa fabrication et aller mourir en Allemagne.

Les Hannong fabriquaient concurremment de la faïence et de la porcelaine. Les manufactures de Vincennes et plus tard de Sèvres les persécutèrent longtemps pour obtenir le secret de la porcelaine dure. Il leur fut cependant impossible de se servir de la recette qui leur avait été vendue par Pierre-Antoine Hannong, faute de matière première en France, jusqu'à ce que Mme Darnet eût découvert un gisement de kaolin à Saint-Yrieix, près de Limoges. (A. De Ch.).

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Dictionnaire biographique
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