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Fréret (Nicolas). - Erudit, né en 1668 à Paris, mort en 1749, était fils d'un procureur au parlement et fut destiné au barreau; mais il préféra les recherches d'érudition. Il fut en 1714 attaché à l'Académie des inscriptions comme élève et devint bientôt membre, puis secrétaire perpétuel de cette compagnie. Ayant, dans un Discours sur l'origine des Français, prononcé à l'Académie en séance publique, émis sur cette question tout historique une opinion qui déplut au pouvoir, il fut mis pour quelque temps à la Bastille; il renonça dès lors à ses recherches sur l'histoire nationale, et ne s'occupa plus que de l'Antiquité

A la fois chronologiste, géographe philosophe, grammairien, il a fait sur les parties les plus diverses un nombre prodigieux de travaux, et a porté partout le flambeau de la critique. Il a débrouillé la chronologie des peuples anciens : Grecs, Assyriens, Chaldéens, Indiens, Chinois même, ainsi que l'histoire des premiers temps de la mythologie et de la philosophie. Peu soigneux de sa renommée, il se contentait d'insérer dans les Mémoires de l'Académie des inscriptions le fruit de ses savantes recherches, ou les gardait en manuscrit. Leclerc de Sept-Chênes a publié en 1796 un recueil de ses couvres, 20 vol. in-12, qui est loin d'être complet. Champollion-Figeac avait entrepris en 1825 une édition plus complète : il est à regretter qu'elle n'ait pu être continuée. 

Parmi les ouvrages les plus importants de Fréret, on remarque sa Défense de la chronologie contre le système de Newton; ses Réflexions sur l'élude des anciennes histoires et sur le degré de certitude de leurs preuves; son traité de l'Origine dés Grecs. On lui attribua après sa mort plusieurs ouvrages irréligieux qui paraissent n'être pas de lui, tels que la Lettre de Thrasybule à Leucippe et l'Examen critique des apologistes de la religion, qui est plus probablement de Lévesque de Burigny.

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