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Géographie physique de l'Europe
Les côtes et les îles de l'Europe
Les contours maritimes actuels de l'Europe remontent, pour l'essentiel, à l'époque de la fonte des grands glaciers du Pléistocène, il y a environ 10 000 à 11 000 ans. Rattachée, par le côté est du pentagone, au continent asiatique, le sous-continent européen est, sur ses autres côtés, baignée par des mers. Sur le côté septentrional du pentagone, par l'Océan glacial arctique, qui forme la mer Blanche; Sur le côté nord-ouest, par l'océan Atlantique, qui forme la mer Baltique, la mer du Nord, la Manche, la mer d'Irlande et le golfe de gascogne  (ou golfe de Biscaye). Sur les côtés sud et sud-est du pentagone, par la mer Méditerranée, qui est elle-même une dépendance de l'océan Atlantique, et qui se divise en bassin (intérieur, lequel forme la mer Tyrrhénienne, et bassin postérieur, lequel forme la mer Adriatique, la mer Ionienne, la mer Egée, la mer de Marmara, la mer Noire et la mer d'Azov. La mer Caspienne, isolée des autres mers, est située sur la limite sud-ouest de l'Europe; c'est d'ailleurs plutôt un lac qu'une mer.

L'océan Glacial Arctique

L'océan Glacial Arctique a pour limite le cercle polaire arctique; il ne la dépasse que dans la mer Blanche qui s'enfonce au sud jusqu'au 64e degré. Pendant près de dix mois de l'année, de septembre à juillet, cet océan est glacé est inaccessible aux navires. Il forme, sur la limite de l'Europe, la mer de Kara.

La côte, basse, plate, inhospitalière, a de profondes baies, très poissonneuses, la baie de Tcherskaia, à l'est de la presqu'île Kanin située à l'entrée de la mer Blanche, les baies de la Dvina, de l'Onéga, de Kandalaskaia dans la mer Blanche, de Varanger au nord de la Laponie. La presqu'île Scandinave se termine par le cap Nord, situé dans la plus septentrionale des innombrables îles de la côte de Norvège (îles Tromsen et Lofoten); de ce côté, la température est moins rigoureuse et le pêche se pratique pendant une plus longue partie de l'année.

Les principales îles européennes de l'océan Arctique sont : Vaigaç, la Nouvelle-Zemble divisée en trois îles très rapprochées et séparée de la précédente par le détroit de Kara, et Kolguijev, terres inhabitées où ne poussent guère que des mousses. Le Spitzberg (Svalbard) est aussi une dépendance géographique de l'Europe.

La mer Baltique

Mer intérieure, mesurant à peu près 400,000 kilomètres carrés, et située à l'ouest de la grande plaine orientale de l'Europe, la mer Baltique est peu profonde. Au sud, entre la pointe de Gothie et la basse Allemagne, la sonde ne donne nulle part plus de 216 mètres : près de l'île de Bornholm, elle ne dépasse pas 50 mètres; elle gèle sur divers points durant six ou huit mois, surtout dans le golfe de Botnie : certains hivers, on se peut se rendre sur la glace de Suède en Finlande. La côte est haute, découpée par mille petites baies et toute semée d'îlots granitiques à la partie septentrionale, et sur presque toute la ligne de la Scandinavie, basse et semée d'îlots granitiques en Finlande, sablonneuse en Courlande, vaseuse, contenant une eau à peine salée, ayant des marées à peu près insensibles, presque partout bordée de lagunes (Curische Haff, Frische Haff), à la partie sud-est.

Au nord, la côte se relève par un mouvement lent et séculaire : on peut mesurer ce soulèvement par les traces que laisse la mer sur les roches émergées; des villes, maritimes autrefois (Pitéa, etc.), sont aujourd'hui dans l'intérieur des terres. Au sud, la côte, déjà basse, s'abaisse encore : au Moyen âge, un éboulement a même englouti une vaste région entre le Niémen et la Prégel.

La Baltique forme trois grands golfes ; au nord, le golfe de Botnie que limite, dans sa partie méridionale, le chapelet des îles Aland; à l'est, le golfe de Finlande, qui reçoit la Néva, et le golfe de Riga ou de Livonie, à l'entrée duquel se trouvent les îles Oesel et Dago. Plus près de la Côte scandinave, sont les îles Oeland et Gottland, dont la dernière a été autrefois un grand centre commercial; au sud, l'île de Bornholm, et le groupe des îles Danoises (Seeland, Laaland, Fionie, etc.); sur la côte allemande, vers les bouches de l'Oder, les îles d'Usedom, de Wollin et de Rügen.

La mer Baltique communique avec la mer du Nord par une série de détroits dont la navigation est assez dangereuse : 

1° trois détroits parallèles passant entre les îles Danoises, le petit Belt, le grand Belt et le Sund, le plus étroit (4,5 km, mais le plus fréquenté par la navigation; 

2° deux détroits qui se font suite entre la presqu'île Scandinave et la presqu'île de Jutland et que sépare le cap Skagen, extrémité de cette dernière; le Kattegat dont la profondeur ne dépasse pas 80 mètres, et qui est embarrassé de bancs de sable dangereux; le Skagerrack, qui atteint jusqu'à 810 mètres de profondeur sur divers points.

La mer du Nord et le Nord-Est de l'Océan Atlantique

La mer du Nord, dont la superficie dépasse 600,000 kilomètres carrés, est plus ou-
verte que la Baltique, mais elle est moins profonde encore. Entre le Jutland et l'Angleterre, elle n'atteint nulle part 180 mètres, et elle est parsemée de bas-fonds, bien
connus des pêcheurs : le Grand Banc de pêche, le Dogger bank, le banc Noir qui comprend presque tout l'espace entre les Pays-Bas et la côte anglaise et qui ne donne pas plus de 50 mètres de profondeur à l'eau. Dans sa partie septentrionale, elle devient un peu plus creuse; sur toute la côte de la Norvège depuis le Skagerrack, règne, sur une largeur d'une centaine de kilomètres, une dépression presque abrupte du sol marin qui fait descendre la sonde à 300 et 800 mètres.

La côte atlantique de Norvège tombe presque partout à pic dans la mer, dont elle hérisse les flots d'une triple et quadruple rangée d'îles granitiques (groupe des îles de Bergen, etc.), et qui, à son tour, pénètre profondément dans les hautes vallées de la chaîne, qu'elle a transformées en baies étroites et longues, dites fjords (le Sognefjord a plus de 140 km de longueur). Le cap Lindesness la termine au sud, au point où commence le Skagerrack.
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Naerofjord.
Naerofjord (Norvège).

La côte d'Écosse est également rocheuse, tantôt en granit, tantôt en calcaire carbonifère; les cours d'eau s'y jettent dans de vastes baies : baie de Dornock, de Murray, du Tay, du Forth. Elle se termine par le Cap Wrath, au nord duquel sont les deux groupes rocheux des îles Orcades et des Îles Shetland, formant la limite septentrionale de la mer du Nord. La côte d'Angleterre, d'un tout autre aspect, présente en général une haute barrière de falaises qui s'abaisse à mesure qu'on s'avance vers le sud; entre l'Humber et la Tamise, ce n'est plus qu'une côte basse et vaseuse, si bien que, de la mer, on n'aperçoit que les clochers des villages se dressant au dessus des flots : d'où le nom de golfe du Wash, qui signifie marécage. Les baies de l'Humber et de la Tamise sont de vastes estuaires.

La côte des Pays-Bas et de l'Allemagne est également basse, si basse que la mer pénètre profondément dans les embouchures des fleuves où elle dessine de nombreuses îles (Zélande); que, depuis les bouches de l'Escaut jusqu'à l'Ems, il a fallu la protéger par une suite ininterrompue de digues, et que, dans la Zélande, le sol de certaines prairies du rivage, dites polders, est de 4 à 5 mètres au dessous du niveau des hautes marées; plusieurs fois, les vagues ont rompu ces digues au XIIIe siècle, elle ont formé le golfe dit Zuyderzee qui, n'était auparavant qu'un lac (lac Flevo). Un mouvement lent, comme celui qui se produit sur la côte de la Baltique, tend encore à déprimer le sol. Depuis le Zuyderzee jusqu'au Jutland, la côte est partout basse, sablonneuse, bordée par une rangée d'îles plates (Texel et les îles de la Frise Occidentale, îles de la Frise Orientale), qui semblent marquer la ligne de l'ancien rivage et que la mer ronge sans cesse. L'île d'Helgoland, entre l'embouchure du Weser et celle de l'Elbe, fait quelque peu saillie sur cette rangée.

Les îles du Nord-Ouest et la mer d'Irlande 

A 300 kilomètres au nord-ouest des Shetland, est le groupe volcanique des Faeroë (Fœr-Oer), et, à 350 kilomètres de ces îles, l'Islande, nom qui signifie terre de glace, quoique l'influence de la mer y tempère beaucoup le froid des latitudes boréales. Cette île, longue d'environ 360 kilomètres, presque toute volcanique, renfermant encore des volcans en activité (l'Hékla, etc.), des sources jaillissantes d'eau bouillante (geysers) ou de boue, a une côte profondément découpée, comme la Norvège. Elle n'est pas elle-même à plus de 220 kilomètres de la côte du Groenland, et, sur toute cette longue ligne qui relie les deux mondes, l'Océan n'a qu'une médiocre profondeur.

Les côtes occidentales de l'Écosse et de l'Irlande sont, comme celles de la Norvège et de l'Islande, granitiques ou volcaniques, et, comme elles sont les premières en hutte aux efforts de l'Océan et à la poussée incessante du Gulf-Stream, elles sont découpées par les vagues, qui pénètrent au loin entre les noirs rochers; ces anses profondes s'appellent, en Écosse, des lochs (loch Linnhee, etc.); en Irlande, entre le cap Malin et le cap Clear, ce sont des baies (baie de Donegal, baie de Galway, etc.).

Près de la côte écossaise, s'allonge sur deux lignes le groupe granitique des Hébrides dont les deux plus grandes sont Lewis et Skye.

La pointe montueuse de Cantire s'avance vers l'Irlande, en ne laissant qu'une passe de 26 kilomètres ; c'est la partie là plus resserrée du Canal du Nord, qui donne accès, entre la Grande-Bretagne et l'Irlande, dans la mer d'Irlande. Au centre de cette mer est l'île de Man et au sud, l'île d'Anglesey, réunie au Pays de Galles par un pont. Plus au sud, s'ouvre, entre l'Irlande et le Pays de Galles, un second détroit plus large, qui conduit dans l'océan Atlantique, le canal Saint-Georges, avec la baie de Cardigan.
Au sud du canal Saint-Georges, sont le golfe dit canal de Bristol, au fond duquel débouche la Severn, et le cap Land's End (Finistère), qui termine au sud-ouest la Grande-Bretagne; à l'ouest, sont les îles Scilly (Sorlingues).

La Manche 

Entre le cap Land's end et la presqu'île de Bretagne, terminée par la pointe Saint-Mathieu, s'ouvre la Manche (les Anglais la nomment British Channel, le canal britannique), qui sépare l'Angleterre de la France et va se rétrécissant vers le nord-est, où un détroit de 34 kilomètres de largeur, le Pas-de-Calais, la réunit à la mer du Nord. C'est une mer peu étendue (73,000 km²) et peu profonde (de 125 mètres dans sa partie orientale à 50 mètres dans sa partie occidentale), mais où s'engouffrent avec violence les vents d'ouest, où le flot montant de la marée, poussé de la haute mer dans cet entonnoir, s'élève plus haut et plus redoutable que partout ailleurs et rencontre, au Pas-de-Calais, le flot contraire qui, de la mer du Nord, s'avance vers le sud.

La côte, en France, est granitique et escarpée jusqu'au Cotentin, excepté dans la baie de Saint-Malo, que la mer paraît avoir agrandie depuis les temps historiques; elle présente ensuite des falaises calcaires alternant avec des plages sablonneuses; la côte anglaise, partout escarpée, est d'abord granitique et puis bordée de hautes falaises blanchâtres.

Sur la côte anglaise, est l'île verdoyante de Wight; sur la côte de la presqu'île du Cotentin, les Îles Anglo-Normandes, non moins renommées pour leurs pâturages (Jersey, Guernesey, etc.).
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Île de Wight : Alum Bay.
Falaises de l'île de Wight (Alum Bay).

Le golfe de Gascogne et la côte Ibérique 

Entre la pointe Saint-Mathieu et le cap Finistère, qui forme l'extrémité nord-ouest de la péninsule Ibérique, se creuse le golfe de Gascogne, mer profonde, orageuse, dont la côte, d'abord granitique, puis basse, marécageuse ou bordée de dunes en France, devient élevée, rocheuse, abrupte, sur toute la ligne des Pyrénées, de la Bidassoa au cap Finistère. Plusieurs îles se trouvent sur la côte française (île de Groix, Belle-Île, îles de Noirmoutier, d'Yeu, de , d'Oléron, etc.).

Depuis le cap Finistère, la côte va directement vers le sud jusqu'au cap Saint-Vincent; elle est généralement basse, sablonneuses et entrecoupée de marécages; les chaînes ibériques s'y terminent en formant divers caps. Au cap Saint-Vincent, elle tourne brusquement au sud-ouest jusqu'au cap Trafalgar et à la pointe de Tarifa; là s'ouvre le détroit de Gibraltar, qui sépare l'Europe de l'Afrique et donne accès dans la Méditerranée.

Le bassin antérieur de la Méditerranée

La mer Méditerranée, c'est-à-dire la mer intérieure, vaste bassin de plus de deux millions et demi de kilomètres carrés, est le lien des trois parties de l'Ancien continent et a été un centre majeur de civilisation dans l'Antiquité et le Moyen âge; elle se divise en bassin antérieur et bassin postérieur, séparés par la péninsule Italique, par la Sicile et par un bas-fond s'étendant des îles Égades au cap Bon en Afrique. La Méditerranée, quoique très vaste, est, comparée à l'immense étendue des océans, un petit bassin; aussi la marée s'y fait-elle peu sentir (1 mètre environ à Venise où elle est la plus forte). Serrée de près par les montagnes européennes, par le désert africain (Sahara) et par les montagnes d'Anatolie, elle ne reçoit, si l'on en excepte le bassin de la mer Noire, que très peu de grands fleuves (Èbre, Rhône, ), et leurs eaux sont insuffisantes pour contre-balancer la grande évaporation; de là les courants de Gibraltar et du Bosphore, qui y amènent sans cesse les eaux de l'Océan et de la mer Noire  (Au dessous de ces courants de la surface, se produisent des contre-courants, et même, dans le Bosphore, des contre-courants latéraux). Ses eaux sont plus chaudes que celles de l'Océan sous la même latitude.

La partie orientale du bassin antérieur est la mer Tyrhénienne, qui a pour limites la péninsule Italique, et les trois plus grandes îles de la Méditerranée, rattachées elles-mêmes au système des montagnes Italiques : la Sicile, séparée du continent par le détroit appelé phare de Messine, et, au Nord-ouest, la Sardaigne et la Corse, séparées par un autre détroit dit les bouches de Bonifacio.

Les autres îles importantes sont le groupe des îles Lipari sur la côte de Sicile, l'île d'Elbe sur la côte d'Italie, les îles Baléares (Majorque, Minorque, Ibiza, etc.), séparées de l'Espagne par le canal des Baléares.

La côte espagnole, depuis Gibraltar jusqu'au cap Palos, est montagneuse; les caps de Gata, immense môle de granit, de Palos, de la Nao, de Creus, y marquent les extrémités des chaînes; la côte, depuis le cap de Palos, est généralement plate, bordée de lagunes en Espagne comme en France, où se trouve le golfe du Lion; mais elle est rocheuse dans la Provence; en Italie, elle est couronnée de montagnes autour du golfe de Gênes, dit aussi, dans le voisinage de la ville, « rivière de Gênes » (Riviera); peu élevée, depuis le golfe de la Spezzia, dans les bassins de l'Arno et du Tibre, et bordée de maremmes; découpée au sud par les délicieuses baies de Naples, de Salerne, etc., et présentant généralement des pentes abruptes.

La mer Adriatique et la mer Ionienne

La mer Adriatique, longue et étroite, est bordée par une rive plate et marécageuse jusqu'au mont Gargano; au delà, peu profonde à l'ouest, très peu au nord-ouest dans le voisinage des lagunes de Comacchio et de Venise, où on calcule que le Pô dépose par an 42 millions de mètres cubes d'alluvions; port de mer du temps des Romains, Ravenne est aujourd'hui entourée de bois.

Les îles Illyriennes, véritable rameau des Alpes, bordent la côte orientale : le mont Gargano forme, sur la rive italienne, un large promontoire.

On sort de la mer Adriatique par le canal d'Otrante pour entrer dans la mer Ionienne, beaucoup plus large, plus profonde, bordée, à l'est, tantôt par des plages marécageuses (Albanie septentrionale et Péloponnèse), tantôt par des roches escarpées (Albanie méridionale), et par une côte uniformément plate à l'ouest. Cette mer forme deux grands golfes : le golfe de Tarente dans la fourche méridionale de l'Apennin, entre le cap Leuca et le cap Rizzuto, et le golfe de Lépante, qui sépare, la presqu'île du Péloponnèse du reste de la péninsule hellénique. Près de la côte de cette péninsule, sont les îles Ioniennes (Corfou, Leucade,  Ithaque, Céphalonie, Zante).

Au débouché du phare de Messine, se trouve le cap Spartivento, pointe de l'Italie, et, au sud de la Sicile, le cap Passaro : au nord-ouest de la même île, est le cap Roca.

Plus au sud, en pleine Méditerranée, est le groupe de Malte (Malte, Gozzo, Comino).

La mer Egée

Au sud du Péloponnèse, s'ouvrent deux golfes limités par trois pointes, extrémités de la chaîne hellénique les deux principales sont le cap Matapan, la pointe du continent européen la plus avancée vers le sud, masse de sombres rochers redoutés des marins, et le cap Malée (Malia).

En pleine mer, Cythère, Anticythère et la grande île de Crète, qui continue à tracer à travers la Méditerranée la ligne de faîte des monts helléniques.

La mer Egée, que l'on a aussi connue autrefois sous le nom d'Archipel à cause des nombreuses îles, la plupart d'origine volcanique, dont elle est toute semée. Le principal groupe est celui des Cyclades (Syra, Naxos, etc.), dont le nom, d'un mot grec qui signifie cercle, indique qu'il a une certaine analogie avec cette figure. La côte hellénique est longée par l'île d'Eubée, longue, étroite et séparée du continent par le détroit de l'Euripe; au nord-est, Thasos, Imbros, Lemnos, Lesbos, etc.

La côte, presque partout élevée et rocheuse, a de nombreux golfes : golfes de Nauplie, d'Égine, de Salonique, de Rendina; entre ces deux derniers est une presqu'île à trois branches, la presqu'île de Salonique, que les anciens nommaient la Chalcidique.

La mer de Marmara et la mer Noire

La mer Noire, dont le bassin n'a guère plus de 500,000 km² et qui reçoit deux fois et demie autant d'eaux pluviales que tout le reste de la Méditerranée, déverse par un fort courant son trop plein dans la mer Egée. Ce courant s'est tracé une voie étroite qui sépare l'Europe de l'Asie et qui se compose de deux longs détroits : le détroit des Dardanelles, l'ancien Hellespont (50 km de long sur 5 à 6 de large) et le Bosphore  (30 km de long, sur 1 à 4 km de large).

La mer de Marmara, l'ancienne Propontide, placée entre les deux, n'est en quelque sorte qu'une portion élargie du canal. On y compte quelques petites îles.

La mer Noire, autrefois Pont-Euxin, profonde au centre, ensablée près de la côte par ses puissants tributaires, et bordée, au nord, de petites falaises et de lagunes, à l'ouest, de rochers élevés, n'a pas d'îles notables (citons seulement pour mémoire la petite île des Serpents, au large du delta du Danube). Les tempêtes y sont redoutables. La presqu'île de Crimée, ancienne Chersonèse Taurique, la sépare de la mer d'Azov, mer très poissonneuse, mais sans profondeur, que les anciens auteurs regardaient comme un marais (ils l'appelaient Palus Maeotis). Cette mer est bordée de prairies et de lagunes, dont la plus importante est le Siwache, ou mer Putride des Anciens. (E. Levasseur).

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