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Escalante

Escalante (Juan), capitaine espagnol de la fin du XVe et du commencement du XVIe siècle. II suivit Cortès dans son expédition au Mexique. Honoré de la confiance de son chef, il fut désigné par lui pour être alguazil mayor de Villa Rica de Vera Cruz (Veracruz), le premier établissement des Espagnols au Mexique, et fut chargé de faire couler les vaisseaux de la flottille du conquistador. Quand celui-ci partit pour Mexico, Juan Escalante, demeuré à Veracruz avec 150 hommes, entra en relations avec quelques chefs aztèques des environs et, comme deux de ses messagers avaient été traîtreusement mis à mort, il partit avec une petite troupe pour les venger. Il battit les indiens, mais, blessé dans le combat, il fut rapporté à Veracruz, où il mourut. (E. Cat.).
Escalante (Bernardino de), écrivain du XVIe siècle et du commencement du XVIIe, dont la vie est mal connue. On sait seulement qu'il porta les armes sous les ordres du comte Garcia, qu'il obtint plus tard un bénéfice à Laredo, en Galice, et qu'il devint ensuite administrateur de l'hôpital du Cardinal, à Séville, et commissaire de l'inquisition. II était très fanatique et préconisait une impitoyable rigueur. On a de lui : Discurso de la navegacion que los Portugueses hacen a los reinos y provincias del Oriente y de la noticia que se tiene de las grandezas del Reino de China (Séville, 1577, in-8); Dialogos del arte militar... (Séville, 1583, in-8; réimpr. à Bruxelles,
 1595, in-4). (E. Cat.).
Escalante (Juan-Antonio), peintre né à Cordoue en 1630, mort en 1670. Élève de Francisco Rizi qui lui fit copier les ouvrages des grands artistes vénitiens et flamands, appartenant aux collections royales, Escalante dut à cette étude de devenir promptement un praticien habile, mais il resta un artiste sans caractère, incapable de créer et sans originalité. II avait cependant l'ambition de rappeler le Tintoret dont il copiait de préférence les compositions. Chargé en 1654 de décorer le cloître du couvent des carmes, il peignit quelques tableaux dont les sujets étaient empruntés à la vie de saint Gérard et qui furent regardés, à ce moment, comme les prémices d'un grand talent naissant. 

Plusieurs fois, il aida son maître dans ses travaux, notamment dans la décoration du Monumento, élevé pendant la semaine sainte dans la cathédrale de Tolède. De 1667 à 1668, Escalante acheva, pour la sacristie du couvent de la Merced, dix-huit tableaux allégoriques à l' Eucharistie qu'on voit aujourd'hui au musée du Fomento. Le musée du Prado possède de lui deux peintures, d'un coloris assez bon, mais d'un dessin insuffisant et d'une exécution trop hâtive : Jésus enfant et saint Jean, et une Sainte Famille. Cean Bermudez cite encore quelques autres ouvrages pour divers couvents et églises de Madrid. (P. Lefort).

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Dictionnaire biographique
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