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Durand-Gréville (Emile Alix), littérateur et érudit  né à Montpellier le 13 avril 1838. Il habita longtemps  la Russie et il professa la langue française à l'Ecole de droit de Saint-Pétersbourg, et la littérature russe au Cours pédagogique (école normale supérieure des filles). Il rentra à Paris en 1872. Pendant plus de vingt ans,  Durand-Gréville a publié dans le Journal de Saint-Pétersbourg de nombreux articles d'art, de littérature et de science. Il a donné au journal français le Temps la traduction des principales oeuvres d'Yvan Tourguéniev, entre autres Terres vierges, roman qui fut de nouveau publié en 1881, sans le nom du traducteur. II a fourni aussi au même journal, en 1886, une longue étude sur la Correspondance de Tourguéniev; plus tard, en 1889, nous trouvons sous sa signature, dans la Bibliothèque universelle, une remarquable analyse de l'oeuvre du célèbre romancier russe, et un volume, les Chefs-d'oeuvre dramatiques d'Ostrowsky, traduits du russe et précédés d'une étude sur l'auteur (Paris, 1889). Versé dans la connaissance du petit-russien, il donna en 1876, à la Revue des Deux Mondes, sous la signature Emile Durand, une étude sur Chevtchenko, le poète national de la Petite Russie. Durand-Gréville a été, par les travaux que nous venons d'énumérer, l'un des auteurs qui ont le plus contribué à faire connaître et apprécier en France la littérature russe.

Comme critique d'art, il a fourni de nombreux articles à la Gazette des beaux-arts, à l'Art, à l'Artiste, au Bulletin des musées, à la Nouvelle Revue, à la Revue bleue, et il fut chargé en 1885-86, par le gouvernement français, d'une mission d'art en Amérique. Signalons encore une intéressante brochure, la Galerie française de l'Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg (Saint-Pétersbourg, 1871). Les recherches sur les procédés techniques des peintres de l'école hollandaise, et en particulier, de Rembrandt, l'amenèrent à étudier les couleurs, leur application et leurs altérations à travers les âges. De là sont nées d'importantes publications sur la couleur du décor des vases grecs, insérées dans la Revue archéologique (1891) et qui ont provoqué l'attention des chimistes aussi bien que des archéologues. On doit encore à  Durand-Gréville des Recherches étymologiques (Saint-Pétersbourg, 1866) et des études de mathématiques, de physique et de météorologie publiées dans la Nouvelle Revue (astronomie physique), dans la Bibliothèque universelle (météorologie), dans la Nature et dans la Revue scientifique. Collaborateur de la Grande Encyclopédie, Durand-Gréville y était chargé particulièrement de la météorologie. (E. B.).

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