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Du Cange / Ducange

Du Cange (Charles du Fresne). - Historien et glossateur, né à Amiens en 1610, mort en 1688, fut trésorier de France à Amiens puis vint se fixer à Paris (1668), pour se livrer tout entier à des recherches sur l'Antiquité et le Moyen âge et mérita d'être surnommé le Varron français. On a, de lui : Histoire. de Constantinople sous les empereurs français 1657, in-fol., faisant suite à l'Histoire de la conquête de Ville-Hardouin; Glossarium mediae et infimae latinitatis, 1678, 3 vol. in-fol., et, avec un supplément de Carpentier, 1766; Glossarium mediae et infimae graecitatis, 1688, 2 vol. in-fol., ouvrages très utiles pour la lecture des écrits du Moyen âge.
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Ducange.
Charles du Fresne, sieur du Cange.

Du Cange a en outre édité plusieurs ouvrages précieux pour les études historiques : Histoire de Saint Louis par Joinville, 1668, in-fol.; Historia Byzantina, 1680, in-fol.; Zonaras, 1686, 2 vol. in-fol. Il a laissé de nombreux manuscrits, entre autres une Géographie de la France par provinces. Le Glossarium latinitatis a été abrégé par Adelung et réimprimé, avec de nombreuses additions, par les Bénédictins, 1733-1736, et par Henschel, chez Didot 1840-1851, 8 vol. in-4. Une statue en bronze a été érigée à Du Cange à Amiens en 1849. Une Étude sur sa vie et ses ouvrages a été publiée par L. Fougère, Paris, 1852.

Ducange (Victor). - Romancier et auteur dramatique, né en 1783 à La Haye, mort en 1833, était fils d'un secrétaire de l'ambassade française en Hollande. Il occupa sous l'Empire un emploi au ministère du commerce, mais ayant perdu cette place à la Restauration, il s'adonna à la littérature : en moins de 20 années, il produisit 60 volumes de romans. Comme il frondait dans ses écrits les abus de l'Ancien régime qu'on voulait faire revivre, il s'attira de perpétuelles vexations. Très souvent aussi il fait dans la licence. 

Les principaux ouvrages de Victor Ducange sont : Valentine ou le Pasteur d'Uzès, 1821, où il flétrit les massacres de 1815 (il subit pour ce livre 7 mois de prison); Léonide ou la Vieille de Surène, 1825; la Luthérienne ou la Famille Morave, et l'Artiste et le Soldat, 1827. Victor Ducange réussit aussi dans le drame : on ce rappelle surtout Calas, 1819, Thérèse, 1820, et Trente Ans de la vie d'un joueur, 1827, mélodrame fait en commun avec le pseudonyme Dinaux (Beudin et Goubaux), et qui a eu une vogue prodigieuse.

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