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Gabriel
Cramer
est un mathématicien né à Genève le 16 août 1704 et décédé à Bagnols-sur-Cèze,
France, le 4 janvier 1752. Il est principalement connu pour sa règle de
Cramer, une méthode pour résoudre les systèmes d'équations linéaires
à l'aide des déterminants (L'algèbre
linéaire). Bien que cette règle porte son nom, les idées sous-jacentes
étaient déjà connues et utilisées par d'autres mathématiciens avant
lui.
Cramer est issu d'une
famille distinguée de Genève. Son père, Jean Cramer, est médecin. Gabriel
montre très tôt des aptitudes exceptionnelles pour les mathématiques.
Il étudie à l'Académie de Calvin (l'Université de Genève de l'époque)
où il obtient son doctorat à l'âge de 18 ans. Sa thèse, présentée
en 1722, porte sur la théorie du son.
Sa carrière universitaire
commence très jeune. En 1724, à l'âge de 20 ans, il est nommé co-professeur
de mathématiques à l'Académie de Calvin, partageant la chaire avec Jean-Louis
Calandrini. Pour accéder à ce poste, il a dû convaincre le conseil de
direction par un essai sur un sujet mathématique choisi par lui-même.
En 1729, il devient professeur titulaire de mathématiques, poste qu'il
occupera jusqu'Ã sa mort.
La santé de Cramer
commence à décliner vers la fin de sa vie. Sur les conseils de ses médecins,
il entrepred un voyage dans le sud de la France pour profiter d'un climat
plus doux. C'est lors de ce voyage qu'il décède à Bagnols-sur-Cèze,
à l'âge de 47 ans.
L'oeuvre majeure
de Cramer est son Introduction à l'analyse des courbes algébriques,
publiée en 1750. C'est dans cet ouvrage qu'il présente la règle de Cramer
de manière claire et systématique, popularisant ainsi cette méthode.
Il faut noter que Colin Maclaurin avait publié
une méthode similaire dès 1748, mais l'ouvrage de Cramer, plus accessible
et détaillé, a eu un impact plus important. Outre la règle de Cramer,
son Introduction à l'analyse des courbes algébriques contient
d'autres contributions importantes, notamment une analyse approfondie des
courbes algébriques, des méthodes pour trouver l'équation d'une courbe
passant par un certain nombre de points donnés, une première preuve du
théorème de Bezout concernant le nombre d'intersections de deux courbes
algébriques.
Cramer a travaillé
également sur d'autres domaines des mathématiques, comme la théorie
des probabilités, le calcul infinitésimal et l'histoire des mathématiques.
Il était un membre actif de plusieurs sociétés savantes et entretenait
une correspondance avec de nombreux mathématiciens de son époque, notamment
Leonhard Euler et les Bernoulli.
En dehors de ses
activités académiques, Cramer était impliqué dans la vie publique de
Genève. Il voyagea beaucoup en Europe, rencontrant d'autres savants et
visitant des bibliothèques pour ses recherches. Son intérêt pour l'histoire
et les langues anciennes est également notable. Il s'occupa de l'édition
des Å“uvres de Jacques Bernoulli et de Christian Wolff. |
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J.
André Cramer est un littérateur, né en 1723 près d'Annaberg
en Saxe (Allemagne),
mort en 1788, suivit la carrière ecclésiastique, et devint chapelain
de la cour à Copenhague, pus professeur
de théologie à l'université de cette ville,
et enfin à Kiel.
Orateur et historien, il est surtout estimé comme poète lyrique; on admire
ses Odes à David,
à Luther, à Mélanchthon,
et sa traductions des Psaumes.
Son fils, Charles
Frédéric Cramer, né à Kiel en 1748, mort en 1808, exerça l'état
d'imprimeur à Paris, puis se livra à la littérature.
Il a traduit en français plusieurs ouvrages de Klopstock,
de Schiller, et a fait un dictionnaire
allemand-français |
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J.
J. Cramer est un pianiste et compositeur, né en 1771 à Manheim,
mort en 1860, eut pour premier maître son père, habile violoniste
établi à Londres, reçut ensuite à Vienne
dès leçons de Clémenti pour le piano,
se perfectionna par l'étude approfondie des oeuvres de Bach,
de Haendel de Haydn; se fit admirer partout pour la merveilleuse souplesse,
la pureté et l'élégante simplicité de son jeu, et créa une grande
école à laquelle on peut rapporter Kalkhrenner, Moschelès,
Bertini, Chopin, etc. On a de lui des sonates,
des rondeaux, des concertos, et 84 Etudes, qui sont restées classiques. |