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Coverte (Robert). - Voyageur anglais. Il partit de Londres le 14 mars 1607, sur le navire l'Ascension, expédié par une compagnie qui s'était formée pour le commerce des grandes Indes. Après avoir abordé aux îles Comores, à Pemba, aux Amirantes, à. Socotora, à Aden et à Moka, il fit naufrage sur la côte de Camhaye. Coverte se sauva avec cinquante-quatre de ses compagnons. Accueillis par les habitants, ils partirent pour Surate et de là pour Agra, où ils arrivèrent le 8 décembre 1609.

Ils offrirent des présents au prince, et le 18 janvier 1610, Coverte et deux de ses compagnons profitèrent de sa permission pour retourner en Angleterre. Ils prirent leur route par le sud-ouest, traversèrent le pays des Hendouns et une contrée déserte, et entrèrent le 15 avril à Kandahar, ville très commerçante. Le 12 mai, ils traversèrent le Saaba, qui séparait les États du Moghol de ceux du roi de Perse, et arrivèrent, par Griez, Bosta et Yezd, à Ispahan où ils étaient le 24 juillet. Ils quittèrent cette ville, le 6 août, et passant par Bagdad, Mossoul, Orfa et Bir, arrivèrent le 8 décembre à Alep. Coverte alla s'embarquer à Tripoli le 10 mars 1611. Il relâcha à Malte, et, le dernier jour d'avril, mouilla aux dunes. 

Coverte publia en anglais sa relation sous le titre suivant : Relation véritable et presque incroyable d'un Anglais qui, naufragé dans le navire l'Ascension, sur la côte de Cambaye, partie, la plus reculée, de l'Inde, a voyagé par terre par plusieurs royaumes inconnus et grandes villes. Et aussi une relation de leurs productions et manières de trafiquer, et les saisons de l'année dans lesquelles elles sont le plus en usage, avec la découverte d'un grand empereur appelé le Moghol, prince jusqu'à présent inconnu aux Anglais, Londres, 1612, in-4e, caractères gothiques.

Coverte note avec soin les distances des lieux, l'état des pays, les moeurs des peuples. Son itinéraire est d'autant plus intéressant qu'il a suivi une route parcourue par bien peu de voyageurs. On a quelquefois de la peine à reconnaître les lieux dont il parle, mais on voit qu'il est toujours véridique. Sa relation se trouve aussi traduite en latin, 11e partie des Petits Voyages de Bry, sous le titre de Vera atque inaudita Angli cujusdam qui... in extremam India Orientales oram Cambajam vectus... multa observavit. Elle a été insérée dans le tome premier, p. 517, etc., de l'Histoire des Voyages, par Prévost; mais il y manque la partie la plus curieuse, qui est le voyage par terre. (E-s.).

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