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Coutan

Coutan (Amable Paul). - Peintre né à Paris en 1792, mort à Paris le 29 mars 1837. Elève de Gros, cet artiste obtint le grand prix de Rome en 1820, sur Achille, vainqueur aux Jeux olympiques, demande à Nestor le prix de sagesse. Parmi ses ouvrages remarquables par un style élevé et une grande largeur d'exécution, on peut citer le Christ portant sa croix (S. 1827; église Notre-Dame des Champs); portrait en pied du Général Cadoudal (pour la maison du roi); le Génie des Arts (pour une salle du conseil d'Etat); portraits de François Pizarre et du Lieutenant général Coutard (gal. de Versailles); la Sainte Vierge (église Saint-Thomas-d'Aquin); la Visitation et les Obsèques de saint Hippolyte (église Notre-Dame de Lorette). Son dernier ouvrage, le Serment de Louis-Philippe a été terminé par Court. (Ad. T. ).
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Coutan : castor et Pollux délivrant Hélène.
Castor et Pollux délivrant Hélène, par Amable Coutan.
Coutan (Jules Félix). Sculpteur né à Paris le 22 septembre 1848. Elève de Cavelier, il obtint le grand prix de Rome en 1872, sur une figure représentant Ajax bravant le ciel et foudroyé. Il envoya de Rome une statue d'Eros, Oedipe et le Sphinx, bas-relief; l'Agriculture, bas-relief, et une copie en marbre du Rémouleur, oeuvres qui furent exposées à l'Ecole des beaux-arts en 1875. Sa statue d'Eros reparut au Salon de 1876 et lui valut une médaille de première classe; il en exécuta un marbre exposé en 1881, et placé depuis au musée du Luxembourg. Ses autres oeuvres exposées sont : en 1879, Saint Christophe, groupe marbre; 1882, la Porteuse de pain, st. pl.; 1883, Figure symbolique des Arts et des Lettres; 1885, Respublica Gallorum, terme pl. ; 1890, une statue marbre destinée au tombeau de Mme Louis Herbette. Coutan exécuta toute la statuaire de la grandiose Fontaine du Progrès, placée au centre du jardin de l'Exposition universelle de 1889. On voit encore à Paris, de cet artiste, la Porteuse de pain, statue de bronze, dans le square de la tour Saint-Jacques; Sergent d'armes au XIVe siècle, statue de bronze à l'un des guichets de l'Hôtel de Ville; la Paix armée, statue de bronze, dans le square de la place d'Anvers. Jules Coutan a obtenu une médaille d'or à la suite de l'Exposition universelle de 1889. (M. D. S.).
Coutan (George). - Dessinateur, né à Chamouille (Aisne) le 9 mars 1853, mort à Paris le 3 août 1890. Fils d'un employé de la Banque, et employé lui-même dans cette administration, il la quitta après son mariage avec la statuaire Laure Martin (ci-dessous) pour ne plus s'occuper que de travaux artistiques et littéraires. Il collabora à nombre de journaux et de publications illustrées : la Caricature, la Vie parisienne, le Carillon, le Triboulet, la Lanterne de Boquillon, etc., illustra les Mystères du Peuple, d'Eugène Sue, quelques romans de Léon Cladel et d'Hector France, fonda avec Clovis Hugues le Tambourin, pamphlet hebdomadaire, et, en 1890, avec L. Moutin, la Revue des Sciences psychologiques, dont il fut le rédacteur en chef et à laquelle il collabora par la plume et le crayon.
Coutan (Laure Martin, dame). - Statuaire, née à Dun-sur-Auron (Cher) le 1er novembre 1855; fille d'un menuisier. Envoyée à Paris en 1878 pour représenter à l'Exposition universelle une maison de poteries artistiques de Bourges, Laure Martin s'établit à Paris. Elle fit construire un four et installa, dans un quartier populaire de Paris, une fabrique de terres cuites. 

A la fois artiste et artisane, elle exécuta pour le commerce quantité de statuettes qui plurent du premier coup et se répandirent rapidement sur le marché. Gai Réveil, le Petit Chanteur, le Ramoneur, le Petit Marchand de journaux, la Fillette au Vase, le Joueur de toupie, le Chapeau de la grand-mère, etc., sont devenus populaires. Sur ces entrefaites, elle épousa le dessinateur George Coutan, et, dès lors, n'ayant plus à s'occuper de la partie administrative de sa fabrique, elle put donner à son talent une plus large envergure. Un groupe colossal de la République du travail est le point de départ de sa réputation de statuaire, et ensuite son oeuvre fut considérable. 

Le buste d'André Gill et celui du chansonnier Jules Jouy la mirent au premier rang des portraitistes. Parmi ses autres bustes et médaillons, il faut citer encore ceux de Henri Brisson, d'Hector France, de l'orientaliste Ledrain, etc. 

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