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Cook (James),
célèbre navigateur né à Marton (Yorkshire) le 28 octobre 1728, tué
à Hawaii le 14 février 1779. Cook est le plus remarquable peut-être
des découvreurs de la Terre, qui dirigèrent, depuis le milieu du XVIIIe
siècle, les grandes explorations scientifiques auxquelles nous devons
notre connaissance de toutes les parties de notre planète. Il a rendu
de grands services Ă l'hydrographie, Ă l'ethnographie, aux sciences naturelles,
Ă l'astronomie, Ă la mĂ©decine navale. On a vantĂ© son humanitĂ©, Ă
tort, car il malmena souvent les naturels et sa brutalité causa sa mort.
Mais la trempe de son caractère et la lucidité de son intelligence en
faisaient un admirable type de marin. Il laissa trois enfants; sa veuve
lui survécut pendant un demi-siècle.
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James
Cook (1728-1779).
Fils d'un ouvrier agricole, plus tard fermier,
il fut placé en apprentissage à Straith, près de Whitby, s'y embarqua
sur des navires charbonniers. En 1755, il entra dans la marine royale comme
simple matelot. Il acquit sans maître les notions de mathématiques et
d'astronomie nécessaire à la navigation. Remarqué par Palliser, commandant
de l'Eagle, il reçut de l'avancement, et devint maître d'équipage.
Ill était en cette qualité à bord du Mercury en 1759, sonda le
Saint-Laurent et en dressa une bonne carte. Il se distingua dans l'expédition
de 1762 contre Terre-Neuve, revint se marier (12 décembre 1762) en Angleterre
avec Elisabeth Batts, releva de 1764 Ă 1767 les cĂ´tes de Terre-Neuve.
Premier
voyage : le passage de VĂ©nus.
Il publia dans les Philosophical Transactions
de la Société royale de Londres l'observation d'une éclipse de Soleil
(août 1766) qui accrut fort sa réputation. Aussi lorsque la Société
royale obtint l'envoi dans les mers du Sud d'un navire chargé d'observer
le passage
de VĂ©nus
sur le Soleil ,
au refus de Dalrymple, on confia le commandement
de l'expédition à Cook. Il fut nommé lieutenant de vaisseau et reçut
l'Endeavour, bâtiment de 370 tonnes; plusieurs savants, dont l'astronome
Charles Green (qui mourra de la dysenterie en janvier 1771, sur le chemin
du retour) et les naturalistes Banks et Solander,
l'accompagnaient. Il partit de Londres le 30 juillet, de Plymouth
le 26 août, doubla le cap Horn le 26 janvier 1769, passa en vue des îles
Pomotou découvertes par Bougainville et
atterrit le 13 avril 1769 Ă Tahiti oĂą il s'Ă©tablit pour ses observations
astronomiques. Le passage de Vénus fut observé le 3 juin, à l'aide de
télescopes de 60 cm de focale, grossissant 140 fois, depuis un observatoire
construit au nord de l'île, et protégé des larcins des Locaux, par un
fort baptisé Fort Vénus.
Le 13 juillet, Cook remit Ă la voile;
il découvrit de nombreuses îles qu'il dénomma îles de la Société
en l'honneur de la SociĂ©tĂ© royale; puis, se dirigeant vers le Sud Ă
la recherche du continent austral, il retrouva la Nouvelle-ZĂ©lande dĂ©jĂ
vue par Van Diemen. De novembre 1769 Ă mars 1770,
il en accomplit la circumnavigation; le 28 avril, il mouilla sur les cĂ´tes
de la Nouvelle-Hollande (Australie) au lieu qu'il nomma Botany Bay ,
longea la cĂ´te Est dont il prit possession au nom de la Grande-Bretagne
et qu'il appela NouvelleGalles; il faillit périr sur les récifs, revint
par le détroit de Torres et après une relâche de dix semaines à Batavia,
regagna l'Angleterre oĂą l'Endeavour jeta l'ancre le 11 juin 1771 dans
la rade des Dunes. Ce voyage de trois années inspira une admiration universelle,
tant par l'énergie de Cook qui avait perdu la moitié de son équipage
et ramené un navire presque désemparé en surmontant d'incroyables difficultés,
que par la précision et l'abondance des renseignements scientifiques recueillis.
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RĂ©plique
de l'Endeavour, dans le port de Sydney. L'original avait été commandé
par le lieutenant
James
Cook lors de son premier voyage de découverte (1768-1771) pendant lequel
il a cartographié la
cĂ´te
de la Nouvelle-Zélande et a exploré la côte orientale de l'Australie..
Source : The World Factbook.
Deuxième
voyage : le continent austral.
Dès l'année suivante on chargea Cook
(promu au rang de capitaine le 11 juin 1771) d'une nouvelle expédition
afin de vérifier l'existence d'un grand continent austral. On lui donna
deux navires, la RĂ©solution, de 462 tonnes, l'Adventure,
de 336 tonnes. Il partit de Plymouth le 13 juillet 1772, doubla le cap
de Bonne-Espérance et s'avança vers le Sud jusqu'au 67° lat. Sud (16
janvier 1773); arrêté par la glace, séparé de l'Adventure perdue
dans le brouillard, il mit le cap sur la Nouvelle-ZĂ©lande; il y retrouva
l'Adventure dont le commandant Furneaux avait exploré la côte
de Van Diemen, et compléta ses études ethnographiques et hydrographiques.
Il alla hiverner aux îles de la Société, découvrit l'île d'Hervey
(archipel de Cook), retrouva les îles des Amis ou Tonga, explorées par
Tasman, et se dirigea de nouveau vers le Sud en passant Ă la Nouvelle-ZĂ©lande;
définitivement séparée l'Adventure, il s'avança jusqu'au 71°10'
latitude Sud, par 109° longit. Ouest.
Après avoir longé la banquise pendant
plus de 40° de longitude sans voir aucune terre, il ramena au Nord son
équipage décimé par le scorbut, visita l'île de Pâques ,
les Marquises
et l'archipel Dangereux (Tuamotou ),
Tahiti, les îles Tonga ,
les Grandes-Cyclades de Bougainville qu'il dénomma Nouvelles-Hébrides,
dĂ©couvrit la Nouvelle-CalĂ©donie, l'Ă®le Norfolk; il toucha encore Ă
la Nouvelle-ZĂ©lande, puis revint vers la Terre de Feu ,
découvrit l'île Géorgie, la terre de Sandwich et se rendit au cap de
Bonne-Espérance (19 mars 1775) d'où il regagna l'Angleterre (30 juillet
1775). Il n'avait perdu que quatre hommes. Les résultats de ce second
voyage furent immenses; la véritable nature des régions australes fut
fixée. Non seulement Cook avait résolu un problème géographique du
plus haut intérêt, beaucoup avancé la cartographie de l'océan Pacifique,
mais les moeurs des indigènes, la nature des produits du sol de ces terres
découvertes ou retrouvées par lui étaient décrites avec une précision
parfaite. On eut donc l'idée de charger Cook de résoudre, après le problème
du continent austral, celui du passage du Nord-Ouest (de l'Atlantique au
Pacifique).
Troisième
voyage : le passage du Nord-Ouest.
Cook partit le 12 juillet 1776 de Plymouth
avec la RĂ©solution et fut rejoint au Cap par la Discovery.
Il revit les îles découvertes par Crozet ,
Kerguelen ,
donna au premier archipel le nom du Prince-Edouard, toucha Ă la Tasmanie ,
Ă la Nouvelle-ZĂ©lande
(février 1777), aux îles Hervey, passa plusieurs mois aux îles des Amis,
passa Ă Tahiti ,
découvrit l'île Christmas, retrouva l'archipel des îles Hawaii qu'il
appela Sandwich. Le 7 mars 1778, il atteignit a côte d'Amérique, les
longea en se dirigeant vers le Nord, doubla la presqu'île d'Alaska, mouilla
à la pointe extrême qu'il dénomma cap du Prince-de-Galles, franchit
le détroit de Béring, mais fût arrêté par la banquise à la hauteur,
du cap Glacé, Icy Cap, par 70°44 lat. Nord, le 18 août 1778. Il revint
hiverner aux îles Sandwich. C'est là qu'il tomba victime d'une querelle
avec les indigènes; pour se faire rendre des objets volés, il voulut
arrêter le roi et fut tué dans la rixe qui s'ensuivit. Ses vaisseaux
retournèrent au Kamtchatka, puis revinrent au large du Japon
et de la Chine
vers l'océan Indien; ils rentrèrent en Angleterre le 4 octobre 1780.
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Éditions
anciennes -
Son premier voyage, rédigé par Hawkesworth, a été publié à Londres
en 1773 (3 vol. in-4), et traduit par Suard, 1174; le deuxième, qu'il
rédigeau, ou du moins dicta lui-même, a paru en 1777 (2 vol, in-4) et
a été traduit en 1778 par Suard; le troisième, rédigé d'après ses
journaux par le lieutenant King, a été publié à Londres en 1784 (3
vol. in-4).,et traduit par Demeunier en 1785.
En
bibliothèque - A. Kippis a donné
une Vie de Cook, trad. Par Castera, 1788. - J. C. Beaglehole, The
Life of Captain Cook, Londres, 1974.
En
librairie - James Cook, Relations
de voyages autour du monde, La DĂ©couverte, 1998. - Eric Chevillard,
Les absences du capitaine Cook, Minuit Ă©ditions, 2001. - Jean Giraudoux,
Supplément au voyage de Cook, Grasset et Fasquelle, 2000. |
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