|
. |
|
![]() | Les Clouet. - Peintres français du XVIe siècle. La famille des Clouet parait être d'origine flamande. Les comptes du duc de Bourgogne![]() ![]() ![]() ![]() Jehan Clouet, de Bruxelles Jehannet avait quitté Tours et il habitait Paris. Ce détail nous est connu par un compte d'août 1537 qui montre le roi faisant payer 45 livres à Jehanne Boucault, «-femme de maître Jehannet, peintre du roy, en don, à cause du voyage qu'elle a fait de Paris à Fontainebleau pour apporter et monstrer audit seigneur aucuns ouvrages dudict Jehannet ». Ceci semble dire qu'en 1537 le peintre était vieilli et fatigué : il ne se déplaçait pas aisément, car il ne pouvait plus faire le facile voyage de Fontainebleau. Un acte du mois de novembre 1541 nous apprend qu'à cette époque l'artiste avait cessé de vivre. Comme valet de chambre du roi, il avait été le camarade de Clément Marot, et il est possible, sinon certain, que le poète ait fait allusion à son talent dans l'Epistre au roy sur la traduction des psaumes de David, imprimée en 1541. Cette question n'est cependant pas résolue, car à ce moment Marot a pu célébrer aussi bien Jean Clouet que son fils François. Les passages des comptes où il est parlé des « portraictures et des effigies au vif » ont naturellement provoqué l'attention des curieux. On s'est demandé si Jehan Clouet ne serait pas l'auteur du portrait de François Ier (musée du Louvre), ou le roi, jeune encore, apparaît somptueusement vêtu d'un justaucorps de satin blanc à bandes de velours noir. La peinture Quelques années après, le nouveau titulaire eut l'occasion de montrer son zèle. François Ier, étant mort en 1547, François Clouet dut, en raison de ses attributions, s'occuper activement des obsèques du souverain. Il se rendit à Rambouillet Henri II conserva à François Clouet les titres et les fonctions que lui avait conférés le roi défunt. Ses gages de peintre valet de chambre continuèrent à lui être payés par trimestre. Bien que son service l'obligent à s'absenter quelquefois pour suivre la cour, il demeurait à Paris et nous voyons, en effet, qu'en 1549 il y est parrain à Saint-André-des-Arcs d'un fils de Simon le Roy, « painctre et tailleur d'imaiges ». Dans les comptes comprenant les dépenses des années 1551 à 1554, on voit François Clouet occupé de divers travaux décoratifs : il peint notamment sur le chariot branlant, c.-à-d. sur « la coche » ou le carrosse du roi les croissants entrelacés qui constituaient les chiffres de Diane de Poitiers et de Henri II. En 1559, le roi meurt. Le grand écuyer Claude Gouffier est l'ordonnateur principal des obsèques royales; mais François Clouet y remplit son office ordinaire; il fait l'effigie funéraire de Henri II, il enlumine le char sur lequel elle doit être transportée. La comptabilité relative à ces dépenses a été tenue avec beaucoup d'ordre. Ce document, dont la bibliothèque de Tours possède une copie, a été publié par le comte de Galembert. Le succès de l'école de Fontainebleau et la vogue tous les jours grandissante de l'italianisme ne compromirent en rien la situation de François Clouet. Il restait, sous les successeurs de Henri II, le premier des peintres français. On le savait homme de bon conseil et il est intéressant de voir la Cour des monnaies s'autoriser de son avis lorsqu'il fut question, en 1569, de renouveler le type de Charles IX gravé sur certaines pièces d'argent. L'artiste figure encore en 1570 dans les comptes royaux. En 1572, il touche pour la dernière fois 240 livres; à partir de cette époque, son nom cesse de figurer sur les états des comptables et se trouve remplacé par celui de Jehan de Court. Un document publié par la Revue de l'art français prouve que la date, longtemps douteuse, de la mort de Janet doit être fixée à 1572. Les extraits des comptes royaux ne donnent qu'une idée incomplète de l'activité de François Clouet. Ils ne parlent pas des oeuvres, infiniment précieuses et rares, qui le recommandent aux souvenirs de l'histoire, c.-à-d. de ses portraits. Les poètes n'ont pas imité la discrétion des comptables, et lorsque les Ronsard, les Passerat, les Du Bellay, célèbrent les mérites de Janet, c'est surtout au talent du portraitiste qu'ils font allusion. Muret, commentateur de Ronsard, écrit : « Janet, peintre très excellent, qui, pour représenter vivement la nature, a passé tous ceux de nostre aage en son art. »Malgré les recherches des connaisseurs, la question des portraits de F. Clouet reste difficile et il serait malaisé d'en dresser le catalogue. D'après Villot, le Louvre n'en posséderait que deux parfaitement authentiques, celui de Charles IX, où le jeune roi est debout, la main appuyée sur le dossier d'un fauteuil et celui, plus remarquable encore, de la reine Elisabeth d'Autriche ![]() - ![]() Elisabeth d'Autriche, par François Clouet. Ce dernier portrait, qui peut servir de type pour apprécier la manière du maître, est une macre d'une délicatesse infinie. Janet s'y révèle comme fin peintre clair, ennemi des ombres et inspiré par une véracité intraitable. C'est bien un contemporain de Holbein. Ainsi qu'on l'a dit, il y a dans cette manière loyale de représenter le visage humain quelque chose de l'ancienne sincérité flamande. En outre, la technique est très forte et la précision est poussée à l'extrême dans l'imitation des perles et des pierreries dont la poitrine de la jeune reine est constellée. On est tenté de reconnaître la main de Janet dans un joli portrait d'enfant - le futur François Il - que, conserve le musée d'Anvers François Clouet, dont l'influence fut considérable et qui a presque été le créateur d'un genre, a eu une légion d'imitateurs et de copistes. Le Louvre, le musée de Chantilly, les grandes collections anglaises possèdent de nombreux exemplaires de ces portraits sur fond vert ou bleuâtre qui appartiennent pour la plupart au dernier tiers du XVIe siècle et qu'on range d'ordinaire sous la vague désignation d'« école de Clouet ». Ces portraits, d'un mérite fort inégal, sont dus à des peintres dont nous ne savons pas le nom. Janet a fait aussi des portraits au crayon. Mais, ici encore, il faut être prudent et garder la liberté de la critique, car nous sommes presque toujours en présence d'oeuvres destinées à rester antonymes. Il existe cependant au musée du Louvre un de ces crayons qui a toutes les qualités des peintures II y a eu un quatrième Clouet, dont l'existence reste assez mystérieuse. Dans une lettre sans date, mais qu'on croit être de 1529, Marguerite de Navarre | |
![]() | Clouet (Louis). - Chimiste et mécanicien né à Singly (Ardennes) le 14 novembre 1751, mort près de Cayenne le 4 juin 1801. Fils de modestes paysans, il montra tout jeune un caractère rude et indocile et ne put rester au collège. Revenu jeune homme, il suivit avec assiduité les coure gratuits de l'école du génie de Mézières, y acquit rapidement sous la direction de Monge de profondes connaissances en mathématiques et en chimie et y fut nommé quelques années après professeur de chimie. Louis Clouet quitta bientôt l'enseignement pour l'industrie, monta une faïencerie, puis se livra à une série de recherches sur la composition des émaux, la fabrication de l'acide prussique, les divers états du fer, et découvrit un procédé pour la transformation du fer en acier fondu. Pendant les guerres de la Révolution, il établit à Daigny, près de Sedan Il a écrit un certain nombre de mémoires de chimie, dont plusieurs en collaboration avec, Lavoisier; ils ont été insérés dans le Bulletin de la société philomatique (an VI), les Annales de chimie (1791 à 1800), le Journal des Mines (1796-1803) et le recueil des Savants étrangers de l'Académie des sciences (1786, t. Xl, mém. sur le Salpêtre); il est qualifié dans ce dernier « régisseur des poudres et salpêtres ». (L. S.). |
. |
|
| |||||||||||||||||||||||||||||||
|