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Les Chinois mentionnent les Tibétains, auxquels ils donnent le nom de Kiang ou de Si-Kiang (Kiang occidentaux), depuis le règne d'Ou-Ouang 1122-1116 av. J.-C.). Chaque clan ou famille était désigné par le nom du père et de la mère. Selon les récits légendaires, les clans étaient très nombreux et ne reconnaissaient aucun supérieur; il n'y avait ni prince ni sujet. Cet état ne persista pas; les plus forts imposèrent leurs lois aux faibles. La réunion de plusieurs familles forma des tribus; on en mentionne environ une vingtaine. Les Tibétains ont toujours été pour les Chinois des voisins très turbulents. Sous la conduite d'un général nommé Chao-ho, ils entreprirent en 160 de J.-C. une guerre contre la Chine, ils furent vaincus et refoulés à 2000 li des frontières; ils firent une nouvelle guerre en 253. Les royaumes L'histoire chinoise du IVe au VIIe siècle cite plusieurs royaumes (liste ci-dessous), soit qu'ils connussent mieux les régions tibétaines, soit parce que plusieurs de ces royaumes se formèrent à cette époque. Les deux plus importants furent celui des Tangouts et celui des Tou-fan, à partir duquel allait se former l'empire Tibétain. On peut faire remonter cet empire au commencement de la période Me-kha-gya-tso, laquelle commence en 622 de J.-C. C'est peut-être l'ère de l'hégire que les Tibétains adoptèrent, nous ne savons pas au juste à quelle époque.
Le royaume des Tangouts. L'empereur chinois Hi-tsong, de la dynastie des T'ang, donna le commandement de la province de lia à Sse-Kong qui était originaire de la tribu des Thou-po; le gouverneur châtia le fameux chef des insurgés Hoangtch'ao. Aussi l'empereur lui conféra-t-il, comme nom de famille celui de Li. En 967, Li-Ke-joui obtint de l'empereur chinois de la dynastie des Song le titre de roi de Hia pour son défunt père Li-i-hing. En 979, Li-Kikiun, ayant appris que l'empereur du Song allait faire la guerre aux Han du Nord, se mit du parti de ces derniers. Il mourut sur ces entrefaites. Les Chinois furent victorieux; aussi Li-Ki-p'ung, frère du précédent prince, céda aux Chinois quatre provinces. Son neveu Li-Ki-tsien se retira en 982 à Ti-Kin-tse avec ses partisans; il épousa une princesse du pays du Kithan, et s'unit à ce peuple. Les Chinois envoyèrent alors une armée pour le châtier, mais ils ne purent le vaincre. Quelques années après, LiKi-tsien vint (996) se soumettre à l'empire de Milieu. Il reçut le titre de Tchao-pao-Ki, et on lui donna cinq provinces celles du Hia, de Soei, de Yu, d'Iu, de Tsing. Son fils Li-teming fut nommé par les Khitan roi des Grands Hia. Il était très versé dans la doctrine bouddhique ainsi que dans les ouvrages chinois. Ce n'est qu'en 1032 que l'empereur des Song lui conféra le titre de roi de Hia ou plutôt qu'il le reconnut comme souverain. C'est à partir de cette époque que les Chinois font commencer le royaume de Si-hia. On compte onze rois qui régnèrent pendant 196 ans-: Ces souverains eurent à soutenir des guerres avec leurs voisins et s'agrandirent successivement. Ils possédaient la province Chen-si, le pays d'Ordos, le territoire jusqu'à la ville de Khamil et les monts Ho-lan-chan au Nord et à l'Ouest jusqu'au Kouknor; les princes donnèrent à leur peuple une constitution et empruntèrent aux Chinois leur littérature. Un de ces souverains, Yuan-ho, inventa vers 1037 une écriture nationale avec l'aide du savant Ye-li-jenjong qui était peut-être d'origine khitan. Les Si-Hia furent plusieurs fois attaqués par les Mongols qui s'emparèrent, en 1227, de la capitale de ce royaume et prirent le roi Li-hien et le mirent à mort. Ce fut la dernière victoire de Gengis-Khan qui mourut quelques mois après. Le royaume de Si-Hia ou Tangout fut ainsi détruit et passa aux mains des Mongols. Marco Polo, le célèbre voyageur vénitien, visita cette contrée quelques années plus tard. On a plusieurs inscriptions en caractères si-hia : 1° la stèle de Leang-tcheou, dans le Kan-sou, porte une inscription chinoise sur une des faces datée de 1094 et sur l'autre une inscription si-hia ; 2° sur la porte de Kiu-Yoaq-Koan, il y a les inscriptions si-hia de l'année 1345, deux d'entre elles sont en langue et en écriture si-hia et les deux autres sont en écritures différentes : sanscrit, tibétain, mongol en caractères de Phags-pa, ouïgour si-hia et chinois. On possède aussi plusieurs pièces de monnaies imitées des Chinois avec des caractères si-hia. Le mythe des origines. - A l'origine de la première dynastie des Tou-fan nous trouvons une légende. Trois descendants de Bouddha avaient déjà exercé le pouvoir lorsque survint le maître prédestiné. C'était le fils d'un prince apparenté au Fils du Ciel, d'après la version chinoise; au souverain de Patna, selon l'histoire hindoue. Des prodiges avaient accompagné sa naissance; il était venu au monde avec des cheveux bleu azur, des dents d'une blancheur éblouissante; une fine membrane réunissait les doigts de ses mains. Son père voulut le perdre en le faisant exposer sur la montagne. Mais des bergers le recueillirent, l'élevèrent, et lui prédirent les plus hautes destinées. Alors, il apparut en vainqueur, soumit quatre tribus tumultueuses, et, habile politique autant que puissant guerrier, il domina tout le pays. Ce personnage est appelé en quelque endroit Seger-Sandalitou.Les faits de la vie de Seger-Sandalitou ne comportent aucune date, et après lui les récits légendaires se poursuivent avec vingt et un rois, qui apparaissent et disparaissent sans laisser dans l'histoire autre chose que le vague souvenir de leurs noms. Encore ces noms sont-ils très discutés. Il semble toutefois que, vers 250 av. J.-C., l'un d'eux, un certain Nyaktritsanpo, aurait joui dans le Tibet d'un grand prestige. A la fin de cette période obscure, on aperçoit le brillant Lathatori, fort apprécié des historiens bouddhistes, qui fit la guerre aux Chinois et voulut le bien de son peuple (331-373). Vers 460 règne un certain Guyan-btsan, de la tribu des Tatars. Et c'est gNam-ri-srong-btsan, le vingt-neuvième souverain, qui fonda l'empire tibétain en resserant vers 622 les tribus éparses. L'Empire tibétain (622 à 842) A partir de 622, gNam-ri-srong-btsan (Namri-srong-btsan) étendit les limites de son royaume jusqu'à l'Inde, à gNya-zhur à l'Ouest. Sous son règne la médecine et l'arithmétique furent apportées de la Chine. Il mourut en 629. Srong-btsan-sgam-po (Srong-tsans-gampo) (630-650), son illustre fils, nous dit la tradition, introduisit le bouddhisme et l'écriture de l'Inde, fonda Lhassa; il épousa deux femmes, une princesse du Népal et une princesse chinoise. Il s'empara du royaume des Tangouts et des Pe-lan; et il envahit l'Inde centrale.
Mang-srong-mang-bstan (650-679) conquit le royaume T'ou-kou-houn. Il devint très puissant, prit aux Chinois quatre places importantes du Turkestan oriental. Gung-btsan (679-703), fils du précédent, avait huit ans lorsqu'il fut élevé au trône. Le pouvoir fut confié au régent Kin-ling. On soumit les Yang t'oung et on prit tous les pays des Kiang ou Tibétains. Sa domination s'étendait à l'Est aux villes chinoises Liang (dans le Kan-sou), Sungp'an et Mou (dans le Sse-tchouen), Soui (dans le Yun-nan); au midi, à l'Inde; à l'Ouest, à Koutche, à Kashgar et à Khotan; au Nord jusqu'aux Turcs. Ce vaste empire, qui touchait Khoraçan d'après les historiens arabes, était à cette époque à son apogée. Gung-btsan, à sa majorité, prit les rênes du gouvernement; il témoigna de la méfiance au régent, celui-ci se tua de chagrin. Gung-btsan périt dans une expédition contre le Népal et l'Inde. Gung-srong-'du-rje, son fils, monta sur le trône en 703, il n'avait que sept ans. Les Tibétains s'emparèrent de Ferghana, firent une alliance avec les Arabes qui faisaient la guerre dans le Mawarannahar. Ce souverain épousa une princesse chinoise. Khri-lde-gtsug-brtan-mes-ag-ts'homs meurt en 755. Sous son règne on traduisit plusieurs ouvrages sanscrits en tibétain. Il eut une guerre avec la Chine au sujet de Bolor qui était allié des Tibétains; les Chinois furent victorieux. Khri-srong-Ide-bstan (755-780). Le bouddhisme fut alors très florissant. Les Tibétains continuèrent la guerre contre la Chine, prirent Si-ngan-fou, la capitale; ils furent repoussés. Mu-Tu-Khri-bstan-po (780-797). Il était très dévoué au bouddhisme. Trois fois il força les riches à partager leurs biens avec les pauvres. Sad-na-legs (798-816), fils du précédent (selon les historiens chinois, il succéda à son frère qui n'avait régné qu'un an). Il fit la guerre aux Turcs Cha-to. Ral-pa-chan (816-838) fit un traité avec la Chine et, pour en perpétuer la mémoire, on érigea un monument sur lequel on grava le texte du traité; le monument existe encore à Lhassa. Ral-pa-chan, très adonné au bouddhisme, fit réunir les ouvrages bouddhiques, traduits en tibétain, en deux grandes collections : le Kandjour et le Tandjour. gLang-dharma (838-842), frère du précédent, entreprit une violente persécution contre le bouddhisme, il fut assassiné; le Tibet fut pendant plusieurs années en révolution. Les principautés (842-1260) Ol-srung, fils aîné de gLang-dharma, eut la partie occidentale du Tibet; à sa mort, ses deux fils se partagèrent l'héritage paternel. IDe-dpal-khor-btsan, son fils aîné, eut aussi deux fils. Skyid-lde-nyi-ma-mgon, fils aîné du précédent, hérita du Ngari et fonda Purang; ses trois fils se partagèrent aussi sa principauté; le troisième, IDe btsun-mgon, eut la province de Sankar (partie occidentale du Ngari), ses descendants se succédèrent pendant vingt et une générations. Sous le règne d'un de ses successeurs, Byang-chhub-od, le pandit indien Atisha, qui réforma le bouddhisme, vint dans son royaume. A cette époque (1025), les Tibétains adoptèrent le cycle de soixante ans. La période Mekha gya tsho finit en 1024. Khri-bkra-skis-brtsegs-pa-dpal, le second fils de lDedpal-khor-btsan, eut trois fils; le second Od-lde, eut quatre fils, le troisième de ses quatre fils, Khri-chhung, fut roi de Ou; il eut onze successeurs. Ces princes favorisaient aussi le bouddhisme; sous le septième de ces rois vivait au Tibet le célèbre Sakya-Pandita, qui naquit en 1180. L'histoire donne peu de renseignements sur les princes orientaux descendants du second fils de gLang-dharma. On mentionne en 1015 le prince Ku-szu-lo qui fit la guerre au roi des Hia ou Tangouts. Son troisième successeur Hia-tching se soumit à la Chine et se fit bonze en 1102. Une partie de l'empire tibétain tomba aux mains du roi de Yun-nan et des Ouigours (Turks); l'ancien Tangout redevint un royaume puissant à partir de 967, sous le sceptre de Like-joui, originaire de la tribu Thou-po des Tangouts. Le Tibet était, comme on le voit, divisé entre beaucoup de petits princes, puisque tous ces souverains partageaient leur territoire entre leurs fils. Lorsque les Mongols entrèrent vers 1254 dans le Tibet, ils eurent beaucoup de difficultés à réduire cette nation. Leurs chefs, Siuntato et Yntali, se défendirent vaillamment; ils ne se soumirent que lorsqu'ils se virent épuisés. Les Mongols firent encore en 1275 une autre expédition contre les Tibétains. Les princes lamas Koubilaï, khan des Mongols, en 1260, donna au lama P'ags-pa, supérieur du couvent sakya (au Sud-Ouest de Ta-chi lhoun po, dans le Tsang), l'autorité temporelle sur treize districts de Ou et de Tsang, et sur les provinces de Kham et d'Amdo. Ses successeurs se sont succédé jusqu'au XXe siècle comme souverains, mais leur territoire a été beaucoup diminué au fil du temps. Le premier empereur Ming, en 1368, partagea le Tibet en plusieurs divisions territoriales. La Chine n'intervint plus dans les affaires des chefs tibétains. On créa en 1403 six grands lamas princes et d'autres lamas avec différents titres. A la mort de ces grands dignitaires, leur titre passait à un de leurs disciples. Tous ces lamas appartenaient à la secte rouge. Ils payent un tribut à la Chine. Ces princes n'eurent aucun démêlé sous les Ming (1368-1628) avec l'empire du Milieu, mais les chefs des tribus se révoltèrent en 1530; soixante chefs se soumirent, seize furent vaincus. Le Potala, sur une colline qui domine Lhassa. (Cliquez sur l'image pour l'agrandir). Les dalaï-lamas. dGe-hdun-grub-pa, son disciple, qui descendait des anciens rois du Tibet et prince héréditaire de Fan, fonda en 1445 le monastère de Ta-chi-lhoun-po, dans le Tsang; il fut le supérieur de son monastère et réunit ainsi le pouvoir spirituel au pouvoir temporel qu'il tenait par sa naissance. C'est le premier dalaï-lama. Il passe, de même que ses successeurs, pour une incarnation du Boddhisatva Avalôkiteçvara. dGe-hdun rgya-mtsho (1474-1540), deuxième dalaï-lama, refusa d'aller voir l'empereur de Chine Ou-tsong des Ming. bSod-nams rgya-mtsho (1541-1586), troisième dalaï-lama. La Mongolie et d'autres pays reconnurent sa suprématie spirituelle. Aussi beaucoup de princes lamas de la secte rouge embrassèrent la secte ,jaune. Yon-tan-rgya-mtsho (1587-1614), quatrième dalaï-lama. Nag-dvang blo bzang rgya-mtsho (1615-1682), cinquième dalaï-lama. A cette époque, une partie du Tibet occidental appartenait au khan Tsan-pa. Sous prétexte qu'il tyrannisait ses sujets et nuisait à la secte des bouddhistes jaunes, le ti-pa (vice-roi du dalaï-lama), aidé par le prince des Eleuthes (Mongols) lui fit la guerre, s'empara de sa principauté. On bâtit le monastère de Po-ta-la (Potala), près de Lhassa, en 1643. Le dalaï-lama vint y demeurer; on donna le monastère Tachi-lhoun-po avec un territoire à un lama qui eut le titre de Pang-tchen rin-po-tche (panchen-lama). Ses successeurs restèrent les souverains de cette principauté. On chassa les bouddhistes rouges. Le dalaï-lama alla à Pékin en 1653. L'empereur de la dynastie mandchoue ne lui donna que des titres honorifiques. Le dalaï-lama mourut en 1682. Le ti-pa cacha sa mort pour nommer avec le khan des Eleuthes un autre dalaï-lama. La Chine voulut déjouer ces intrigues. Le khan La-tsang fit tuer le ti-pa en 1705, et de concert avec l'empereur ils nommèrent lu sixième dalaï-lama. Les Mongols ne voulurent pas le reconnaître et choisirent un dalaï-lama qu'ils disaient être la seule véritable incarnation de la divinité. bLo bzang skal ldan rgya-mtsho (1708-1758), septième dalaï-lama. Le khan des Eleuthes(Mongols) envahit le Tibet entre à Lhassa, s'empara du Potala. La Chine intervint. En 1728 et 1751, il y eut des révolutions intérieures. La Chine envoya des ambassadeurs pour protéger le dalaï-lama. Le Tibet fut mis sous la suzeraineté de la Chine. C'est de cette époque (1751) que date l'organisation du gouvernement qui dura jusqu'à la fin de l'époque impériale. bLo bzanq hjam dpal ryga-mtsho (1758-1805), huitième dalaï-lama; aidé par la Chine, il soutint une guerre contre le Népal. Lung rtogs rgya mtsho (1805-1815), neuvième dalaï-lama. Tshul khrims rgya mtsho (1815-1837), dixième dalaï-lama, fut empoisonné par le vice-roi de Lhassa. mkthas grub rgya mtsho (1837-1856), onzième dalaï-lama, fit chasser les abbés Huc et Gabet six semaines après leur arrivée à Lhassa en 1846. Phrin las rgya mtsho (1856-1875), douzième dalaï-lama; il y eut en 1863 une insurrection peu importante. Tub-bstan rgya-mtsho, treizième dalaï-lama, né en 1876, mort en 1933, fut installé en 1877. Le téléphone et l'électricité font leur apparition au Tibet à cette époque. Les Anglais aussi, qui craignent une expansion de la puissance russe dans la région et envoient une expédition militaire qui prend possession de Lhassa en 1904, obligeant le dalaï-lama à fuir quelque temps en Mongolie. Mais surtout, c'est à l'époque du treizième dalaï-lama que cesse, en même temps tombe la dernière dynastie impériale (1911), le protectorat chinois qui existait depuis 1720. Et, malgré les accords que lui a fait signer l'Angleterre et qui établissent une sorte de nouveau protectorat, le Tibet se trouve dans les faits indépendant jusqu'en 1949 (la déclaration officielle d'indépendance eut lieu, de concert avec la Mongolie, en 1913). Le treizième dalaï-lama introduisit des réformes afin d'équilibrer les pouvoirs entre les fonctionnaires civils, que rongeait la corruption, et les moines, qui, eux, furent ramenés à une plus grande discipline. Des impôts furent mis en place, ainsi qu'une police et une armée, dans un premier temps entraînée par les Britanniques, et qui eut à combattre contre les chefs de guerre chinois des provinces voisines. Cette politique réformiste, et surtout l'apparition des impôts, fit naître des dissensions avec le numéro deux du régime, le panchen-lama, qui dut s'exiler en Chine. Après la mort, en 1934, du treizième dalaï-lama, une régent est désigné, Reting Rimpoche, qui amorce un rapprochement avec la Chine. Tenzin rgya-mthsho (Tenzin Gyatso), né en 1935, devient officiellement le quatorzième dalaï-lama en 1940, au cours d'une cérémonies au cours ont été invités des officiels chinois. En 1950, Tenzin Gyatso prend officiellement ses fonctions de chef de l'Etat. Mais la même année, les troupes de la Chine communiste, qui s'étaient déjà emparées du Tibet oriental l'année précédente, prennent possession de Lhassa. Le Tibet sera officiellement annexé à la République populaire en 1957. La Chine n'a cessé depuis lors de mener une politique de sinisation du Tibet et de lutter contre le pouvoir du clergé bouddhiste. Après une tentative d'insurrection, le quatorzième dalaï-lama et les hauts dignitaires du clergé de Lhassa ont du fuir le pays en 1959, vite suivis par 80 000 Tibétains. Tenzin Gyatso vit depuis en exil à Dharamsala, au Nord de l'Inde, où il a constitué un gouvernement tibétain, appelé Administration centrale du Tibet. Il a reçu en 1989 le Prix Nobel de la paix. (Ed. Specht). |
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