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L'histoire de la République Tchèque
La région qui correspond à l'actuelle République Tchèque était habitée pendant l'Âge du fer par des tribus celtes, notamment les Boïens, qui ont donné leur nom à la Bohême. Les Romains, cependant, n'ont jamais pleinement intégré ces territoires dans leur empire. Après la chute de l'Empire romain, diverses tribus germaniques (comme les Marcomans) et plus tard slaves s'installèrent dans la région.

Au VIIe siècle, les Slaves de Bohême et de Moravie établissent des principautés locales. La Grande Moravie est un État important jusqu'au début du Xe siècle. Vers la fin du Xe siècle, la dynastie des Přemyslides unifie les terres tchèques, formant le Duché de Bohême, qui devient un royaume au début du XIIIe siècle sous Ottokar Ier. Le Royaume de Bohême devient ensuite une partie du Saint-Empire romain germanique, tout en conservant une certaine autonomie. L'empereur Charles IV fait de Prague la capitale de l'empire au XIVe siècle.

Au début du XVe siècle, Johannes Huss, un réformateur religieux, critique l'Église catholique, ce qui conduit à son exécution en 1415 et à des tensions religieuses croissantes. Les hussites, partisans des idées de Huss, mènent une série de guerres civiles et religieuses de 1419 à 1434 contre les forces catholiques et impériales. En 1526, après la bataille de Mohács, les terres tchèques passent sous la domination des Habsbourg. Les XVIe et XVIIe siècles furent marqués par des conflits religieux entre protestants et catholiques, culminant avec la défaite des protestants tchèques à la bataille de la Montagne Blanche en 1620, qui entraîne la ré-catholicisation forcée et la centralisation du pouvoir par les Habsbourg.

Au XIXe siècle, un mouvement nationaliste tchèque émerge, avec une renaissance de la langue, de la culture et de l'identité tchèque. Des figures comme František Palacký jouent un rôle clé dans ce réveil. En 1867, la création de l'Empire austro-hongrois accentue les tensions nationales, les Tchèques cherchant davantage d'autonomie au sein de l'empire.

Lors de la dissolution de l'Empire austro-hongrois, à a fin de la Première Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie est fondée en 1918, avec Tomáš Garrigue Masaryk comme premier président.  La Tchécoslovaquie connaît une période de relative stabilité et de prospérité, mais, ayant rejeté un système fédéral, les dirigeants à prédominance tchèque du nouveau pays sont fréquemment préoccupés par la satisfaction des demandes de plus en plus véhémentes d'autres minorités ethniques au sein de la république, notamment les Slovaques, les Allemands des Sudètes et les Ruthènes (Ukrainiens). En 1938, les accords de Munich cédent les Sudètes à l'Allemagne nazie. En mars 1939, les nazis envahissent le reste de la Bohême et de la Moravie, établissant le Protectorat de Bohême-Moravie, tandis que la Slovaquie devient un État satellite de l'Allemagne. La résistance tchèque est active pendant l'occupation. Le pays est libéré en 1945 par les forces alliées, principalement soviétiques et américaines.

Après la Seconde Guerre mondiale, une Tchécoslovaquie réunifiée mais tronquée (il manquait la Ruthénie) est tombée dans la sphère d'influence soviétique lorsque le parti communiste pro-soviétique a organisé un coup d'État en février 1948. En 1968, des réformes libérales connues sous le nom de Printemps de Prague sont tentées par le gouvernement d'Alexander DubÄek, mais sont rapidement écrasées par une invasion des forces du Pacte de Varsovie. Les années suivantes sont marquées par une « normalisation » avec un retour à une politique plus stricte et une répression des réformes. En 1989, la Révolution de Velours met fin au régime communiste de manière pacifique, menant à des élections libres en 1990. Le 1er janvier 1993, la Tchécoslovaquie se divise sans heurt en deux États indépendants : la République tchèque  et la Slovaquie.

La République tchèque a depuis évolué vers une démocratie parlementaire stable. Václav Havel, une figure clé de la Révolution de Velours, devient le premier président de la République tchèque. Václav Klaus, leader du Parti démocratique civique (ODS), est Premier ministre. Son gouvernement met en oeuvre des réformes économiques visant à transformer l'économie planifiée en une économie de marché. Les premières élections législatives de la République Tchèque indépendante se tiennent en 1996, avec une victoire partielle pour l'ODS de Klaus, qui forme un gouvernement de coalition. Mais la crise économique et des scandales de corruption affaiblissent le gouvernement Klaus. Il est conduit à la démission en novembre 1997. Josef ToÅ¡ovský assure l'intérim. Les élections législatives de 1998  portent MiloÅ¡ Zeman, du Parti social-démocrate tchèque (ÄŒSSD), à la tête du gouvernement. Il poursuit les réformes économiques et sociales. La République Tchèque rejoint l'OTAN en mars 1999, tandis que se mettent en place des politiques visant à stabiliser l'économie et à préparer le pays à l'adhésion future à l'Union européenne.

Les élections législatives de 2002 voient la victoire de Vladimír Å pidla, également du ÄŒSSD, qui devient Premier ministre. Václav Klaus est élu président de la République Tchèque en 2003, succédant à Václav Havel. En mai 2004,  la République Tchèque rejoint l'Union européenne.

Les élections législatives de 2006  aboutissent à une situation de blocage politique. Mirek Topolánek, de l'ODS, forme finalement un gouvernement de coalition. Celui-ci met en Åoeuvre des réformes fiscales et économiques, mais fait face à des critiques et des tensions internes. Le gouvernement Topolánek tombe l'année suivante après un vote de défiance. Jan Fischer devient Premier ministre par intérim jusqu'aux élections de 2010, qui conduisent à la formation d'un gouvernement de coalition dirigé par Petr NeÄas (ODS). Le gouvernement NeÄas va être marqué par des scandales de corruption. NeÄas doit démissionner en 2013 et est remplacé par Jiří Rusnok, nommé par le président MiloÅ¡ Zeman, premier président de la République Tchèque élu cette année-là au suffrage direct. L'année suivante, Bohuslav Sobotka, du ÄŒSSD, devient Premier ministre à la tête d'une coalition.

Le pays a officiellement ajouté le nom abrégé Czechia (Tchéquie) en 2016, tout en continuant à utiliser le nom complet, la République tchèque. En 2017, les élections législatives donnent la victoire du mouvement ANO 2011, dirigé par Andrej Babiš. L'année suivante, Miloš Zeman est réélu président. La pandémie de covid19 , à partir de 2020, affecte fortement la République Tchèque, et entraînent des défis économiques et de santé publique importants. Les élections législatives voient la défaite d'ANO 2011. Petr Fiala, leader du Parti civique démocratique (ODS), devient Premier ministre à la tête d'une coalition de partis de centre-droit.

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