6
00 N, 12 00 E
 |
Le Cameroun
est un Etat de l'Afrique
de l'Ouest, riverain de l'Atlantique
(golfe de Guinée)
et frontalier avec le Nigeria ,
le Tchad, la république
Centrafricaine, le Congo-Brazzaville,
le Gabon et la Guinée
Equatoriale. D'une population de 20,13 millions d'habitants (2012),
il a une superficie de 475.440 km². Capitale
: Yaoundé (1,30 million d'habitants); autres
villes importantes : Douala
(11,34 million d'habitants), Garoua (434 000 hab.), Kousséri (435 000),
Bamenda (394 000), Maroua (319 000), etc. D'un point de vue administratif,
le Cameroun se divise en 10 régions :
Les régions du
Cameroun
Adamaoua
Centre
Est
Extreme-Nord
Littoral |
Nord
Nord-Ouest
Ouest
Sud
Sud-Ouest |
Les régions du
Cameroun
La
zone côtière.
La zone côtière
est basse et marécageuse, couverte végétation serrée de roseaux, de
palétuviers, de raphias. Mais il est intéressant de signaler que la barre
est moins redoutable sur la côte du Cameroun que dans le reste du golfe
de Guinée; de plus, un estuaire large et profond permet aux bateaux de
6 mètres à 6,50 m de tirant d'accéder à Douala, d'où partent deux
voies ferrées vers l'intérieur.
La
forêt dense.
A la zone côtière
succèdent des terrains plissés, mais sans relief encore précis, occupés
par la forêt dense. La forêt du Cameroun est particulièrement humide
et la végétation y est d'une étonnante vigueur; de très nombreux cours
d'eau la traversent, se dirigeant soit vers la côte, soit vers la Sangha,
mais ils ne sont navigables que sur quelques kilomètres à partir de leur
embouchure. Elle abonde en produits riches : le caoutchouc; le palmier
à huile, qui non seulement occupe toute la région forestière mais la
dépasse largement et représente un produit de haute valeur; les bois
(ébène, acajou, okoumé, azobé, bang, etc.); dans les régions qu'on
a éclaircies, le cacao, le tabac, le kolatier, le ricin, des textiles
comme le fourcroya et le sisal, des fruits (bananes, ananas).
-
Carte
du Cameroun. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une grande carte).
Les
hauts massifs.
A l'ouest et au
sud-ouest, la grande forêt est flanquée d'une zone de hauts massifs,
ligne de fracture des monts de Cristal, jalonnée de volcans.
« Le moutonnement
des montagnes herbeuses, quelquefois boisées, apparaît sur d'immenses
horizons. Les ruisseaux torrentiels dévalent des cônes de déjection
vers les cours d'eau qui se précipitent dans les vallées d'équilibre
en bonds tumultueux et grandioses, Ã travers la sauvagerie des roches
énormes amoncelées, chaotiques. Ici, un cratère avec son lac suspendu
[...]; sur les flancs, les plantations dessinant des rectangles montent
jusqu'à ses lèvres. Là , une gorge étroite, d'où la végétation touffue
de fougères arborescentes, de parasoliers, d'arbres gigantesques, de dracaena
à longues feuilles en bouquets s'élance, droite et raidie, vers la lumière
à travers le brouillard des altitudes. Un climat doux et frais, un air
légerr, un sol remarquablement fertile, cultivé avec soin [...]. Des
huttes hautes, spacieuses, calfeutrées, couvertes d'un chaume épais,
percées d'une porte minuscule, sont dispersées dans la campagne parmi
les champs de taro,de maïs, de patates, de manioc, d'arachides, de pommes
de terre, au milieu de touffes de bananiers. Plus loin, une jungle immense,
habitat de troupeaux d'éléphants et de buffles, inondée une partie de
l'année, infestée de mouches et de moustiques, couverte de hautes herbes
andropogon, ou l'homme rarement s'aventure... En parcourant ce beau pays
montagneux où les épanchements volcaniques et les cratères avec leurs
orgues basaltiques voisinent les massifs de granite et de schiste cristallin,
on ne peut s'empêcher de le comparer [au] Massif Central. "
(Gaston-Joseph, début du XXe s.).
A 200 kilomètres environ
de la côte, le sol de la forêt, qui n'était encore qu'à 200 mètres
d'altitude, commence à s'élever par gradins : il atteint de 500 à 750
mètres dans les régions de la Kadei, du Njong et de la Sangha, de 750
Ã
900 mètres au cours supérieur de la Sanaga, de 800 à 1000 mètres dans
la région de Banjo, Yoko, Tibati et Ngaoundéré. Par l'effet de ce changement
d'altitude, la forêt fait place aux steppes plus ou moins boisés du plateau
central de l'Adamaoua. Paysage monotone, à peine varié par des îlots
montagneux qui n'ont pas perdu tout caractère volcanique. Puis viennent
les plaines du Cameroun septentrional, au sol argileux et parfois sablonneux,
couvert d'une petite brousse épineuse et troué de mares dont le fond
à la saison sèche se fendille et se transforme en un lit de poussière
noire.
Le
plateau central.
Le plateau central
de l'Adamaoua et la plaine du Cameroun septentrional se prêtent à la
culture du mil, de l'arachide, de textiles comme le fourcroya et le sisal,
à l'exploitation des nombreux peuplements de karité, à l'apiculture
et même à la sériciculture. |
|