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Brissot

Brissot (Jean-Pierre), dit de Warville, du nom du village où il fut élevé, était fils d'un traiteur de Chartres, où il naquit en 1754. Il fut d'abord clerc de procureur, puis littérateur et avocat. Il fonda à Londres en journal, le Lycée, qui ne réussit pas. A son retour en France, il fut mis à la Bastille, sur la prévention d'avoir écrit contre la reine un pamphlet dont il n'était pas l'auteur. Il se réfugia ensuite à Londres, lorsque le duc d'Orléans, chez lequel il était employé, fut exilé. Il fit, en 1788, un voyage aux Etats-Unis. Revenu en France en 1789, il créa à Paris un journal républicain, le Patriote Français
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Brissot.
Brissot (1754-1793).
(Gravure de Lavachez,
musée Carnavalet).

Brissot devint membre de la première Commune, rédigea, en 1791, avec Laclos, la pétition dite du Champ-de-Mars; qui demandait la déchéance du roi, siégea à l'Assemblée législative et à la Convention, et fut chef d'un parti dit des Brissotins, que la Montagne combattit très vivement. Il fit déclarer la guerre à l'Angleterre et à la Hollande. Après la journée du 31 mai 1793, il fut proscrit comme Girondin; arrêté à Moulins, lorsqu'il s'enfuyait, il fut guillotiné à Paris. Disciple de J. J. Rousseau, il provoqua par ses déclamations l'insurrection des esclaves de Saint-Domingue. Il a laissé plusieurs ouvrages médiocres.

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