Baudelaire
1857 |
Aujourd'hui l'espace
est splendide!
Sans mors, sans
éperons, sans bride,
Partons à
cheval sur le vin
Pour un ciel féerique
et divin!
Comme deux anges
que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal
du matin
Suivons le mirage
lointain!
Mollement balancés
sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire
parallèle,
Ma soeur, côte
à côte nageant,
Nous fuirons sans
repos ni trêves
Vers le paradis
de mes rêves! |
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