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Bainbridge

John Bainbridge est un médecin et astronome, né en Angleterre à Ashby de la Zouch en 1582, mort à Oxford le 3 novembre 1643. Il fut agrégé au collège de médecine de Londres et, à là suite de la publication de ses observations remarquables sur la comète de 1648 (Londres, 1619, in-4), fut nommé professeur d'astronomie à Oxford. Il a encore publié des traductions de Proclus et de Cl. Ptolémée, et un ouvrage intitulé : Canicularia, or treatise concerninq the dog-star and the canicular days (Oxford, 1648, in-4).
William Bainbridge est un commodore de la marine américaine et l'un des héros de la guerre de 1842 entre les Etats-Unis et l'Angleterre. Né à Princeton (New-Jersey) en 1774, mort à Philadelphie en 1833. Bainbridge servit d'abord dans la marine marchande. Il obtint une commission de lieutenant en 1798 au moment où la crainte d'une guerre avec la France décida le Congrès américain à organiser une force navale. 

La guerre ne fut pas déclarée, mais il y eut un commencement d'hostilités. Bainbridge reçut le commandement d'une frégate enlevée aux Français. Au cours d'une croisière dans les Antilles, il fut pris à son tour par deux frégates et gardé quelque temps prisonnier avec son équipage à la Guadeloupe. Le commissaire de la république qui commandait cette île le renvoya bientôt après aux Etats-Unis, en lui déclarant qu'il voulait hâter de tout son pouvoir la reprise des relations commerciales entre l'Amérique et les îles françaises. 

En 1800 Bainbridge, promu capitaine, reçut avec le commandement de la frégate George Washington la mission de porter à Alger le tribut que les Etats barbaresques réussissaient encore à arracher aux puissances commerciales. Le dey Ie prit de force à son service et l'obligea, sous la menace d'une reprise des hostilités avec l'Amérique, à porter à Constantinople des présents et une ambassade algérienne. Le pavillon étoilé parut alors pour la première fois dans les eaux du Bosphore. Les officiers de la marine ottomane firent l'accueil le plus cordial aux représentants de cette nouvelle puissance navale, dont peu d'entre eux avaient jamais entendu parler. Bainbridge resta deux mois à Constantinople et reçut de l'amiral turc un firman qui le protégea, à son retour à Alger, contre toute nouvelle insolence de la part du dey et lui permit de rendre d'importants services à des résidents français, au moment d'une déclaration de guerre de la Régence à la France. 

En 1803 il commandait la frégate Philadelphia dans une escadre envoyée contre Tripoli sous le commodore Preble. Il prit une frégate ennemie; mais son bâtiment ayant été jeté à la côte, il fut fait prisonnier et gardé à Tripoli avec son équipage de trois cents hommes jusqu'à la fin de la guerre. A son retour aux Etats-Unis, en 1805, il fut acquitté par le tribunal d'enquête pour la perte du Philadelphia, et félicité par le gouvernement pour sa belle conduite.

Lorsque les Etats-Unis se décidèrent en 1812 à déclarer la guerre à l'Angleterre pour mettre fin aux exactions maritimes de cette puissance à leur égard, le gouvernement fut sur le point de renoncer à toute idée d'hostilités sur mer, à cause de la grande supériorité des forces navales de l'ennemi. Bainbridge fut un des officiers qui protestèrent contre un tel projet et réussirent à le faire abandonner. Nommé commodore et chef d'une petite escadre, il remporta, à la fin de 1812, un des trois ou quatre succès maritimes qui plongèrent l'Angleterre sans une si grande stupéfaction et consolèrent brillamment les Américains de leurs échecs répétés sur terre. 

Comme il croisait avec la frégate Constitution sur les côtes du Brésil, il rencontra (25 décembre) la frégate anglaise Java, qu'il désempara complètement et captura après quelques heures d'un combat des plus vifs où l'équipage anglais perdit son capitaine et 120 tués ou blessés, les Américains n'ayant que 33 hommes hors de combat. 

Lorsque Bainbridge fut de retour à Boston, il fut reçu avec enthousiasmé, ainsi que les autres capitaines qui venaient de s'illustrer par des exploits semblables, Hull, Decatur, Jones. Les villes, les Etats, accablaient à l'envi ces héros de présents, d'honneurs, de banquets, de fêtes de toute sorte. Le Congrès décerna à Bainbridge une médaille d'or et vota en outre des médailles d'argent pour ses officiers, et 50,000 dollars pour l'équipage de la Constitution. Bainbridge, après la paix, resta au service actif, reçut divers commandements, et fut pendant quelque temps président du bureau des commissaires de la marine. (A. Moireau).

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Dictionnaire biographique
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