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00 N, 50 33 E
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Bahrein
est un Etat insulaire du Sud-Ouest de l'Asie,
composé d'une île principale et de plusieurs îlots situés
dans la seconde des baies méridionales de l'intérieur du
golfe Arabo-Persique, au large de l'Arabie
saoudite (à laquelle le relie un pont) et du Qatar.
D'une superficie de 750 km² et peuplé
de 1,25 million d'habitants (2012), Bahreïn est une monarchie
constitutionnelle divisée en 5 gouvernorats : Asamah, Janubiyah,
Muharraq, Shamaliyah et Wasat, chacune de ces entités étant
administrée par un gouverneur désigné.
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Manama,
la capitale du Bahreïn. Sa richesse est fondée sur les
services financiers, le pétrole, la réparation navale et
le tourisme. L'un de ses centres commerciaux, le Seef (Souk), dispose
d'appartements et d'hôtels de luxe.
L'île principale, de forme oblongue
et riche en dattiers, a 30 km de circonférence et se termine au
Nord par le port d'Aual ou Manama (148.000
habitants), qui est la capitale. Autres villes : Al Muharraq (98.000
hab.), Ar Rifa (80.000 hab.), etc.
Les parages de Bahreïn étaient
renommés depuis l'Antiquité, comme le centre de la pêche
des perles, qui, encore dans la première moitié du XXe
siècle, y réunissait de juin à septembre jusqu'à
30,000 personnes, avec 4000 barques de plongeurs.
Carte
de Bahrein. Source : The
World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Histoire
de Bahreïn. - Les îles de Bahreïn sont le berceau d'une
très antique civilisation : les Grecs les appelaient Tyrus ou Tylus
et Aradus. Strabon (XVI, 3) dit que ces îles
contenaient des sanctuaires semblables à ceux de la Phénicie,
et que les villes célèbres de ce nom en étaient les
colonies. Hérodote, dans les premières lignes de son grand
ouvrage, dit également que les Phéniciens sont immigrés
de la mer Erythrée, du golfe Persique, dans la contrée qu'ils
habitaient plus tard. Les Assyriens connaissaient également les
îles Bahrein, qu'ils appelaient Tilvun ou Dilmun, d'où le
nom de Tylos, sous lequel il figure dans Théophraste et dans Pline.
L'expression sumérienne est Nitukki, le pays du culte, et souvent
l'île de Tylos est nommée comme le siège d'une adoration
spéciale d'une divinité assyrienne. Elle ne fut pas, à
cause de sa distance et de sa situation, soumise aux Assyriens, quoique
une légende attribue à Sargon l'ancien
(vers 2300 av. J.-C) la conquête de ces terres éloignées;
mais Sargon Il reçut les tributs d'un roi Upir, jusqu'auquel avait
pénétré la gloire du monarque assyrien. Chez les Grecs
déjà, les îles Bahreïn étaient réputées
à cause de la production du coton.
Les Portugais s'emparèrent
des îles Bahreïn en 1507, et les quittèrent seulement
en 1622, lorsqu'ils perdirent l'île d'Ormuz.
Les Arabes les gardèrent avec des interruptions jusqu'en 1735, où
les Persans, sous Nadir-Châh, s'en emparèrent. A partir de
1784, époque où les Persans en furent chassés, les
îles ne furent que nominalement sous la domination du sultan. Elles
étaient en principe rattachées au district voisin du même
nom de la terre ferme d'Arabie, à des cheiks d'abord tributaires
des Wahhabites, mais en réalité absolument indépendantes.
Cependant, pour garantir ses possessions, la famille sunnite Al-Khalifa
régnant sur Bahreïn signa une série de de traités
avec le Royaume-Uni au cours du XIXe siècle
qui , au final placèrent le pays sous protectorat britannique, jusqu'à
son indépendance en 1971.
Une baisse constante
de la production et des réserves de pétrole depuis 1970 a
incité Bahreïn à prendre des mesures pour diversifier
son économie, développant ainsi les secteurs de la transformation
et du raffinage du pétrole, de la production d'aluminium, de l'hôtellerie
et de la vente au détail. Le pays s'est également efforcée
de devenir une place bancaire régionale de premier plan, notamment
en ce qui concerne la finance islamique.
La famille royale
sunnite a longtemps lutté pour gérer les relations avec sa
grande population à majorité chiite. Au début de 2011,
au milieu de soulèvements arabes ailleurs dans la région
("printemps arabes"), le Le Bahrein a connu des manifestations pro-démocratiques
et réformatrices similaires. Le gouvernement y a fait face avec
des actions policières et militaires, notamment en déployant
les forces de sécurité du Conseil de coopération du
Golfe à Bahreïn. L'échec des pourparlers politiques
a incité les sociétés politiques de l'opposition à
boycotter les élections législatives et municipales de 2014.
En 2018, une loi
interdisant aux membres des sociétés politiques dissoutes
par les tribunaux de participer aux élections a eu pour effet d'écarter
des élections nationales la majorité des représentants
de l'opposition. En conséquence, la plupart des parlementaires sont
indépendants. Le mécontentement persistant à l'égard
du statu quo politique continue d'être un facteur dans les affrontements
sporadiques entre les manifestants et les forces de sécurité.
Le 15 septembre 2020,
Bahreïn et les Émirats arabes unis ont signé à
Washington des accords de paix (les accords d'Abraham) avec Israël
(négociés par les États-Unis). Bahreïn et les
Émirats arabes unis sont ainsi devenus les troisième et quatrième
pays du Moyen-Orient, avec l'Égypte et la Jordanie, à reconnaître
Israël.
La petite taille
de Bahreïn, sa situation centrale parmi les pays du Golfe, sa dépendance
économique vis-à-vis de l'Arabie saoudite et sa proximité
avec l'Iran l'obligent à jouer un délicat équilibre
dans les affaires étrangères entre ses grands voisins. Ses
activités de politique étrangère s'alignent généralement
sur l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Les
remparts de l'ancienne Qalaat al-Bahrein (Forteresse de Bahreïn),
qui est le plus grand et le
plus
ancien site historique du pays. Il était un important
centre de la civilisation de Dilmun (IIe et
Ier
millénaires avant notre ère); plus tard, il a servi d'avant-poste
commercial militaire.
Images
: The World Factbook.
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