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Aubertin (François). - Graveur à l'aqua-tinte, né à Metz le 6 juillet 1773, mort à Gand le 27 août 1824. Le général Marceau l'attacha à son état-major comme dessinateur. Fait prisonnier devant Mayence (1795) et conduit à Dresde, il y entra dans l'atelier d'un imprimeur en taille douce. C'est là qu'il eut l'idée, pour la gravure à la mezzo-tinto, de substituer l'emploi de la colophane à l'outil nommé berceau, afin d'obtenir un gain plus fin et plus régulier. Ce procédé, appelé depuis gravure à l'aqua-tinte, et reconnu supérieur, lui valut de nombreuses commandes. Il se fixa ensuite à Berlin, d'où il se rendit, en 1801, à Paris; mais il n'y trouva pas le succès. 

A la Restauration, il fut chargé par la duchesse de Berry de graver le portrait de Louis XVIII, d'après Fr.- Gérard, et, quoiqu'il eût reçu un acompte important, il vendit la planche terminée à un marchand d'estampes et s'enfuit en Belgique. Il séjourna d'abord à Bruxelles, puis à Gand, où il finit par se suicider. On lui doit un grand nombre de gravures, entre autres des paysages d'après P. Potter, N. Berghem, C. Vanloo, etc.; des planches pour l'ouvrage de P. Goetghebuer : Choix des monuments, édifices et maisons les plus remarquables du royaume des Pays-Bas (Gand, 1817, in-fol.), pour les Annales Belgiques des sciences, des lettres et des arts (Gand, 1818), et pour d'autres ouvrages. Sa planche capitale est le Portrait d'Isabey l'aîné avec sa famille, d'après le dessin de ce peintre, estampe connue sous le nom de Barque d'Isabey. (G. Pawlowski).

Aubertin (Charles), publiciste et professeur français, né à Saint Dizier (Haute-Marne) le 24 décembre 1825. Élève de l'École normale en 1845, il occupa diverses chaires de rhétorique en province, et obtint en 4857 le diplôme de docteur ès lettres. Maître de conférences à I'École normale, il fut ensuite recteur des académies de Clermont (1872) et de Poitiers (1874). Il a été élu correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques le 11 avril 1874. Outre ses deux thèses de doctorat : Étude critique sur les rapports supposés de Sénèque et de saint Paul (1857, in-8; nouv. édit. 1869, in-8 et in-18), et De sapientiae doctoribus qui a Citeronis morte ad Neronis principatum sequere (1857, in-8). Aubertin a publié un remarquable livre sur l'Esprit public au XVIIIe siècle (1872, in-18); les Origines de la langue et de la littérature française (1875, in-8); Histoire de la langue et de la littérature française du moyen âge (1876-1878, 2 vol. in-8), etc.; l'Éloquence politique et parlementaire en France avant 1789 (1882, in-8); Origines et Formations de la langue et de la métrique françaises (1882, in-12), etc. (M. Tx.)..
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