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Alencar

José-Martiniano de Alencar est un poète et romancier brésilien, né à Fortaleza, province de Cearà, le 1er mai 1829, mort en 1877 à Rio de Janeiro, où il était venu s'établir comme avocat en 1851. Fils d'un homme politique libéral, il s'attacha au parti conservateur, où il sut se faire une place importante comme publiciste et jurisconsulte de talent. Il devint ministre de la justice dans le cabinet conservateur du  16 juillet 1868, mais s'en retira l'année suivante. 

Alencar était au premier rang des littérateurs de son pays. il avait débuté dans les lettres encore adolescent, par des articles publiés de 1846 à 1848 à São Paulo, où il faisait ses études, dans une revue mensuelle, Ensaios, rédigée par lui et par d'autres étudiants. A Rio de Janeiro, il fit insérer des études littéraires dans plusieurs journaux, dont il dirigeait un, le Diario, et publia, sous les initiales I. G., ses Cartas sobre a Confederaçâo dos Tamoyos (1856), critique sévère du célèbre poème de Magalhães, reconnu pour être une véritable épopée brésilienne. Puis il aborda le théâtre. Ses drames et comédies : O Rio de Janeiro, verso e reverso (1857), As Azas de um anjo (1858), retirée par ordre de la police après la troisième représentation, O Credito (1858), A Mãe, drame (1860), et surtout O Demonio familiar (1858), comédie de moeurs, ont eu un succès considérable. 

La représentation de son drame Os Jesuitas ne fut pas autorisée. Mais son titre de gloire est d'avoir été le véritable créateur du roman national au Brésil. Il emprunta ses sujets principalement à la vie indienne, aux vieilles légendes locales, aux traditions orales des peuples indigènes, mine qu'il fut un des premiers à mettre à profit, et il enveloppa ses créations dans une forme exquise. Nul ne sut peindre en prose avec autant d'enthousiasme poétique les paysages de ces contrées ni faire parler à l'Indien une langue plus colorée et plus imposante. Il est le Fenimore Cooper du Brésil.

Son roman le plus célèbre est O Guarany (Rio de Janeiro, 1857. Sa légende consacrée à Iracema, « la vierge à la bouche de miel », fut saluée, malgré de virulentes attaques, comme un véritable événement littéraire, qui ouvrait des perspectives inconnues. Ses autres romans sont : Cinco minutos, A Viuvinha, Diva, Luciola, Senhora, Sonhos de ouro, Guerra dos Mascates, Gaucho, Hirajara, As Minas de prata, 6 vol., A Pata da gazella, O Sertanejo, Til, O Tronco do ipé. Il publia en outre la relation d'un voyage de l'empereur du Brésil (A Viagem imperial), Cartas de Erasmo, ses Discours parlementaires de 1869 et de 1871, etc. (G. Pawlowski).

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Dictionnaire biographique
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