 | Alcibiade. - Célèbre général et homme d'État athénien, né en 450 av. J.-C., était fils de Clinias et neveu de Périclès ( L'histoire de la Grèce antique ). Il conçut de bonne heure le projet de succéder à son oncle dans le gouvernement de la république, et, pour satisfaire son ambition, entraîna ses concitoyens dans des entreprises téméraires. Pendant la guerre du Péloponnèse ( La rivalité de Sparte et d'Athènes ), il conseilla aux Athéniens de conquérir la Sicile, et fut chargé, avec Nicias et Lamachus, de cette expédition qui de vint si funeste à sa Cité (415). Les statues d'Hermès ayant été mutilées dans les rues d'Athènes la veille de son départ, on l'accusa de ce sacrilège : il fut condamné en son absence; ses biens furent confisqués, et il fut contraint de s'éloigner. Il se retira d'abord à Sparte, puis en Perse , auprès de Tissapherne, suscitant partout des ennemis aux Athéniens. Rappelé par eux néanmoins, en 407, à la suite de quelques revers, il leur fit reprendre l'avantage. vainquit la flotte spartiate près d'Abydos (Mysie ) et de Cyzique et rentra triompbant; mais il encourut de nouveau la disgrâce de ses concitoyens à cause d'une défaite éprouvée près d'Ephèse par un de ses lieutenants. Il se réfugia d'abord en Thrace, puis en Phrygie, auprès du satrape Pharnabaze: mais celui-ci, poussé par Lysandre, général lacédémonien, envoya contre lui des assassins, qui mirent le feu à sa maison et le firent périr (404 av. J.-C). Alcibiade montra alternativement toutes tes vertus et tous les vices; il suivit d'abord les préceptes de Socrate, puis il se livra à tous les excès. La souplesse de son caractère ne le rendit pas moins célèbre que sa beauté et son éloquence : à Sparte, il vivait en Spartiate; en Perse , il étalait tout le luxe d'un satrape. Sa vie a été écrite par Plutarque et par Cornelius Nepos. Deux dialogues de Platon sont intitulés Alcibiade. | |