• Agnès
de France, fille du roi de France Louis
le Jeune, fut mariée en 1180, dès l'âge de 9 ans, à Alexis Comnène
le Jeune, empereur de Constantinople
;
deux ans après, elle se vit forcée d'accepter la main d'Andronic
Comnène, qui avait fait mourir Alexis et avait usurpé le trône.
• Agnès d'Aquitaine, fille de
Guillaume V, duc d'Aquitaine, Ă©pousa en
1043 Henri III, empereur d'AIlemagne,
et fut mère de l'empereur Henri IV.
A la mort de son mari, elle gouverna au nom de son fils, âgé de 6 ans;
dépouillée du pouvoir en 1062, elle se retira à Rome,
ou elle mourut en 1071.
• Agnès
d'Autriche, fille de l'empereur Albert
Ier, née
en 1280. Elle épousa en 1296, André III, roi
de Hongrie; mais elle devint veuve après
un an de mariage. En 1310, elle fonda en Suisse
un monastère où elle s'enferma; elle
y mourut en 1364.
• Agnès
de MĂ©ranie, reine de France, fille de Berthold, duc de MĂ©ranie,
fut épousée en 1196 par Philippe-Auguste
qui venait de répudier Ingelburge; mais les
censures de l'église obligèrent ce prince à l'éloigner pour reprendre
sa première femme. Agnès, retirée à Poissy,
y mourut de douleur en 1201. Elle avait eu du roi un fils, Philippe
Hurepel. Ponsard a fait une tragédie d'Agnès
de MĂ©ranie.
• Agnès, fille de Léopold, margrave
d'Autriche, femme de Wladislas II prince
de Cracovie. Ses excès et ses cruautés
la firent excommunier par le pape Eugène;
elle mourut exilée en Allemagne vers 1153. L. L.
• Agnès, abbesse de Quedlinbourg,
de 1184 Ă 1205, fille du margrave Arnold de Meissen. On lui attribuait
un évangéliaire orné de lettres peintes,
qui, par son Ă©criture, appartient certainement au XVe
siècle, et les restes d'un beau tapis d'autel conservé dans la chapelle
du château de Quedlinbourg. Il est au moins douteux que le tapis soit
de sa main ou qu'elle en ait arrêté le sujet et la composition, mais
il est très probable que c'est bien celui que, d'après une notice du
Codex diplomaticus Quedlinburgensis d'Erath, elle donna au couvent.
C'est une des pièces les plus curieuses de cette époque par sa double
valeur artistique et documentaire.
• Agnès
Sorel, née en 1409, à Fromenteau, en Touraine,
morte en 1450 au Mesnil, près Jumièges.
Fille d'honneur d'Isabelle de Lorraine,
femme de René d'Anjou, elle fut remarquée de Charles
VII, devint dame d'honneur de la reine et favorite du roi. Elle
reçut de Charles VII un château à Loches, le comté de Penthièvre en
Bretagne, les seigneuries de Roquecesière, d'Issoudun, de Vernon-sur-Seine,
enfin le château de Beauté-sur-Marne,
dans le bois de Vincennes, d'où son nom de dame de Beauté. Elle finit
par être reléguée à Loches, ou elle mourut.
On y montre son tombeau. Elle avait dans ses armes un sureau d'or.
• La mère Agnès
Arnauld.
• Sainte Agnès, vierge et martyre
du IVe siècle. Elle était issue d'une
des premières familles de Rome : sa beauté était remarquable. En 303,
lors des persécutions ordonnées
conta; les chrétiens par l'empereur Dioclétien,
la jeune fille, âgée de treize ans seulement, fut traînée devant le
préfet de Rome. Elle refusa d'abjurer sa foi et de sacrifier aux faux
dieux malgré les cruels supplices dont elle était menacée. Le magistrat
de Dioclétien prit alors le parti de l'envoyer dens un lieu de prostitution
: mais un miracle, dit la légende, préserva
la chastetĂ© de la jeune vierge. Sainte Agnès fut alors condamnĂ©e Ă
mort; elle marcha au supplice avec un admirable courage. Au temps de Constantin,
une église, consacrée à la jeune martyre, fut élevée sur l'emplacement
de son tombeau; plus tard, le pape Innocent X
fit bâtir une autre église également placée sous l'invocation de sainte
Agnès. De nombreux Pères de l'Église ont écrit
son panégyrique, entre autres saint Augustin
et saint Ambroise : toutefois l'Ă©crit de ce
dernier n'est pas d'une authenticité absolue. Enfin, sainte Agnès a inspiré
au Tintoret et au Dominiquin
deux de leurs plus remarquables tableaux. C'est le 21 janvier que l'Église
catholique célèbre la fête de sainte Agnès. (GE).