 |
Henri Grégoire,
dit l'Abbé Grégoire est un évêque constitutionnel
du Loir-et-Cher, né à Vého, près de Lunéville,
le 4 décembre 1750, d'une famille de paysans pauvres, mort le 28
mai 1831. Ce prêtre, qui fut le plus intrépide et le plus
sympathique représentant du gallicanisme janséniste
et qui sut professer, en même temps et avec la même constance,
la foi chrétienne, l'amour de la
liberté et le culte de tous les progrès utiles, avait reçu,
par l'effet, parfois ironique, du hasard des circonstances, sa première
instruction chez les Jésuites. Après
avoir été pendant quelque temps professeur à Pont-à-Mousson,
dans le collège que les jésuites avaient dû abandonner
en 1764, il fut nommé vicaire, puis curé d'Embermesnil en
Lorraine
(Meurthe). Sans rien négliger de ce qui pouvait développer
chez ses paroissiens l'amour et la pratique de la religion
catholique, il s'appliqua à éclairer leur intelligence
par l'instruction et à améliorer leur condition temporelle;
il forma dans son presbytère une bibliothèque morale et agronomique
qu'il mit à leur disposition, et par divers voyages en France
et en Allemagne
(1784, 1786, 1789), il s'efforça d'acquérir les connaissances
nécessaires pour les bien conseiller et diriger.
La sympathie pour les opprimés,
qui devait dévouer une si grande part de sa vie à la cause
des Noirs, lui inspira d'abord le projet de défendre celle des Juifs ,
alors assez nombreux en Lorraine ,
où on leur faisait payer, pour le droit de vivre, des taxes très
lourdes au profit de l'Etat et des seigneurs. Dans cette vue, il rédigea
un écrit qui fut couronné par l'académie de Metz,
en 1788, et imprimé l'année suivante (Essai sur la régénération
civile, morale et politique des Juifs; Metz, 1789). A l'Assemblée
nationale, il réclama et obtint pour eux la plénitude des
droits civils (Motion en faveur des Juifs, 1789).
La popularité qu'il avait acquise
en Lorraine
le fit élire par le clergé du bailliage de Nancy
député aux Etats généraux qui devinrent l'Assemblée
nationale. Il y contribua puissamment à décider le bas clergé
à se joindre au tiers état et ainsi à déterminer
la réunion des trois ordres. David l'a mis particulièrement
en vue dans sa célèbre esquisse du Serment du jeu de paume.
En la nuit du 4 août, Grégoire demanda la suppression des
annates et l'abolition du droit d'aînesse et des privilèges
nobiliaires; lorsqu'on discuta la Déclaration des droits de l'homme
et du citoyen ,
il proposa d'y joindre celle des devoirs; dans le vote sur le pouvoir législatif,
il se prononça contre la faculté absolue de veto réclamée
pour le roi; plus tard, dans la loi électorale, contre le marc d'argent,
qui enlevait aux pauvres le droit de contribuer à la nomination
des députés. Il vota l'abolition des voeux monastiques, mais
en demandant la conservation des établissements religieux qui avaient
rendu des services à la science et à l'agriculture. Après
le décret sur la constitution civile du clergé, il fut le
premier qui prêta le serment civique exigé par cette constitution
(2 janvier 1791). Il avait publié un écrit sur la légitimité
du serment civique exigé des fonctionnaires ecclésiastiques
(1790) et d'autres brochures, et il entraîna par son exemple, plus
encore que par ses écrits et ses discours, plusieurs membres de
son ordre. Cependant, tout en restant constamment l'ardent défenseur
de la constitution civile du clergé, il ne cessa jamais de réprouver
les violences exercées contre les prêtres réfractaires;
il osa même demander à la Convention et il obtint la délivrance
de ceux qui étaient entassés sur les pontons de Rochefort;
le 24 décembre 1794, il réclama hautement la liberté
des cultes.
-
Buste
de l'abbé Grégoire, à Blois. Photo
: © Serge Jodra, 2010.
Lorsque les départements élurent
leurs évêques conformément à la loi nouvelle,
Grégoire fut nommé dans la Sarthe et dans le Loir-et-Cher.
Il opta pour ce dernier département, et il fut dans le diocèse
de Blois ce qu'il avait été dans
la paroisse d'Embermesnil. Il acquit si bien l'estime de ses diocésains
qu'ils l'élevèrent à la présidence de l'administration
centrale de leur département, puis le choisirent comme leur représentant
à la Convention nationale. Dès la première séance
de cette assemblée, il se joignit à Collot d'Herbois pour
demander l'abolition de la royauté et la proclamation de la République.
Ce fut lui qui exposa les motifs de cette proposition; il conclut en des
termes qui ont été souvent cités comme caractérisant
le style de cette époque :
«
Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre
physique; les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption
: l'histoire des rois est le martyrologe des nations. »
Quand il s'agit de mettre Louis
XVI en jugement (15 novembre 1792), il se prononça énergiquement
pour l'accusation; mais, en même temps, il exprima sa réprobation
à l'égard de la peine de mort, demandant qu'elle fût
abolie et que Louis bénéficiât de cette abolition.
Pendant le procès (15 décembre 1792 - 17 janvier 1793), il
était en mission dans la Savoie ,
avec Hérault de Séchelles,
Jagot et Simon, pour la réunion de ce pays à la France .
Ses collègues préparèrent un projet de lettre
exprimant leur vote pour la condamnation à mort, mais Grégoire
leur déclara que sa qualité de prêtre et son sentiment
contre la peine capitale lui défendaient de signer cette lettre,
à moins que les mots à mort n'en fussent retranchés.
Cette suppression fut effectuée, après une vive discussion
: le vote d'aucun des quatre commissaires ne fut compté pour la
condamnation.
Le 7 novembre 1793, l'évêque
constitutionnel de Paris, Gobel, ses vicaires
et d'autres ecclésiastiques vinrent devant la Convention renoncer
à leurs fonctions de ministres du culte catholique et proclamer
le triomphe de la raison. Grégoire, pressé de les imiter,
répondit :
«
S'agit-il du revenu attaché aux fonctions d'évêque?
Je vous l'abandonne sans regret. S'agit-il de religion? Cet article est
hors de votre domaine, et vous n'avez pas le droit de l'attaquer [...]
Catholique par conviction et par sentiment, prêtre par choix, j'ai
été désigné par le peuple pour être évêque;
mais ce n'est ni de lui ni de vous que je tiens ma mission. J'ai consenti
à porter le fardeau de l'épiscopat dans un temps où
il était entouré d'épines. On m'a tourmenté
pour l'accepter; on me tourmente aujourd'hui pour me forcer à une
abjuration qu'on ne m'arrachera pas. Agissant d'après les principes
sacrés qui me sont chers et que je vous défie de me ravir,
j'ai tâché de faire du bien dans mon diocèse; je reste
évêque pour en faire encore. J'invoque la liberté des
cultes. »
Afin de ne permettre aucun doute sur son attachement
à la foi catholique et à son caractère ecclésiastique,
il se faisait un devoir de toujours siéger à la Convention
en vêtements de couleur violette, c.-à-d. épiscopale.
Dès la nuit du 15 août 1789,
Grégoire avait demandé la plénitude des droits civils
pour les Noirs et les Mulâtres affranchis; le 24 juillet 1793, il
demanda et obtint la suppression de la prime accordée aux négriers
pour la traite. Elu membre de la commission coloniale, il réclama,
sans se laisser intimider par les menaces, l'entière abolition
de l'esclavage; elle fut décrétée le 4 février
1794. Avec les bienfaits de la liberté, il rêvait pour les
Noirs les bienfaits de la religion, et il entreprit d'être à
la fois leur apôtre et leur défenseur. Un bon nombre de ses
écrits se rapportent à cette double tâche : Mémoire
en faveur des gens de sang mêlé de Saint-Domingue et des autres
îles françaises de l'Amérique (1789); De la
Littérature des nègres (1808); De la Domesticité
chez les peuples anciens et modernes (1814); De la Traite et de
l'esclavage des noirs et des blancs, par un ami des hommes de toutes les
couleurs (1815); Manuel de piété à l'usage
des noirs et des gens de couleur (1818); Des Peines infamantes à
infliger aux négriers (1822); Considérations sur le
mariage et le divorce adressées aux citoyens d'Haïti (1823);
De la Liberté de conscience et de culte à Haïti
(1824); De la Noblesse de la peau (1826). Vers la fin de la même
année (26 octobre 1826), il adressait à la république
haïtienne une épître que
le gouvernement de Port-au-Prince fit
imprimer l'année suivante. Pendant la longue agonie qui précéda
sa mort, il ne prononça guère que ces paroles : chers
Haïtiens ;
mais il les répéta souvent et jusqu'à son dernier
soupir.
Lorsqu'il revint de sa mission en Savoie
(1793), il fut appelé à faire partie du comité d'instruction
publique, et il prit une part éminente à l'oeuvre de ce comité:
fondation de l'Institut national, du Conservatoire des arts et métiers,
du Bureau des longitudes; il rédigea des rapports très appréciés
sur la composition des livres élémentaires, l'organisation
de bibliothèques publiques dans les départements, la propagation
de la langue nationale et la destruction des patois; il proposa, de son
initiative propre, l'emploi des inscriptions en français sur les
monuments publics; un système général pour la dénomination
des places, rues, quais, etc. (Système de dénominations topographiques,
1794); l'établissement de jardins botaniques et de fermes-écoles;
l'organisation, par l'intermédiaire des agents diplomatiques, de
l'association des savants et des écrivains de tous les pays, idée
qu'il reprit et développa plus tard, dans son Essai sur la solidarité
littéraire entre les savants de tous les pays (Paris, 1824).
Plus que personne, Grégoire contribua à prévenir la
destruction des monuments d'art, et il fut, dit-on, le premier qui donna
le nom de vandalisme à cette destruction (Rapports sur
les destructions opérées par le vandalisme, 1794). Il
obtint pour les savants, les littérateurs et les artistes, une subvention
de 100 000 écus, qui fut ensuite élevée à 800
000 F.
-
L'Abbé
Grégoire (1750-1831).
Gravure
de Le Comte, d'après S. J. Le Gros.
Du 21 février au 29 septembre 1795,
la Convention adopta une série de décrets reconnaissant la
liberté des cultes tant de fois invoquée et réclamée
par Grégoire : ils réglaient l'exercice et la police extérieure
de cette liberté, de manière à assurer pleinement
à tous les Français le droit individuel de s'assembler pour
la célébration de leur culte, tout en édictant les
mesures nécessaires pour empêcher que cette célébration
ne fournit les moyens de reconstituer une puissance rivale de l'Etat ou
qu'elle ne portât atteinte soit à la sûreté de
la République, soit à la liberté de ceux qui estimeraient
devoir s'en abstenir. Dès lors, Grégoire s'occupa activement
avec quelques prêtres constitutionnels de rassembler les débris
de l'Eglise gallicane. Ils convoquèrent pour le jour de l'Assomption
1797 un concile
national auquel assistèrent trente-deux évêques et
soixante-huit prêtres; ils protestèrent tous de leur attachement
au dogme catholique; mais leurs tentatives pour concerter une action commune
avec les prêtres réfractaires échouèrent contre
la résistance de ceux-ci. Un autre concile national fut tenu en
1804; Grégoire en fit l'ouverture et, dans un discours qui a été
imprimé (1801), il renouvela son invariable profession de foi politique
et religieuse. Les résultats des efforts du clergé constitutionnel
furent bientôt anéantis par le pacte que Bonaparte
conclut avec Pie VII, mais ils furent plus sérieux et plus importants
qu'on ne le croit généralement. Le dépôt des
archives de cette Eglise avait été confié à
Grégoire; son testament contient des dispositions prescrivant soigneusement
les mesures nécessaires à leur conservation. Consulté
personnellement par le premier consul sur son projet de concordat, il le
combattit vivement. Mais le 12 octobre 1801, il fut mis en demeure, conformément
aux exigences du pape, de se démettre de son évêché;
il le fit sans résistance, en vue de la paix, se contentant, pour
toute protestation, de déclarer qu'il regardait et regarderait toujours
son élection comme légitime, et il continua à exercer
son ministère de prêtre.
Nous croyons devoir placer ici la mention
de ses principaux écrits sur les matières de religion, qui
n'ont point été précédemment cités :
Compte rendu aux évêques réunis, par le citoyen
Grégoire, de la visite de son diocèse (1796); Mandements
et instructions pastorales; Lettre à D. R.-J. de Arce, archevêque
de Burgos, grand inquisiteur
d'Espagne (1798);
Traité de l'uniformité et de l'amélioration de
la liturgie (1801); les Ruines de Port-Royal
(1801 ; 2° éd., 1809); Apologie de B.
de Las Cases (1802); Histoire des sectes religieuses depuis
le commencement du siècle dernier jusqu'à l'époque
actuelle, dans les quatre parties du monde (1810, 2 vol.; 2° éd.,
1828, 5 vol. in-8; un 6° a été publié en 1845);
Homélie du citoyen cardinal Chiaramonti, évêque d'Imola,
Pie VII (1814, 3e éd.); Recherches historiques sur les congrégations
hospitalières des frères pontifes ou constructeurs de ponts
(1818) ; Essai historique sur les libertés de l'Eglise gallicane
(1818 et 1826); De l'Influence du christianisme sur la condition des
femmes (1821); Observations critiques sur l'ouvrage de M. de Maistre,
de l'Eglise gallicane, etc. (1821); Des Catéchismes qui recommandent
et prescrivent le payement de la dîme, l'obéissance aux seigneurs
de paroisse, etc. (1821); Histoire des confesseurs, des empereurs,
des rois et autres princes (1824); Histoire des mariages des prêtres
en France (1826).
Sous la constitution de l'an III, Grégoire
fut élu au conseil des Cinq-Cents; il y parla peu, mais s'occupa
activement des établissements à la fondation desquels il
avait coopéré pendant la Convention. Après le 18 brumaire,
il entra dans le nouveau Corps législatif et le présida.
Présenté trois fois par cette assemblée comme candidat
au Sénat conservateur, il y fut nommé le 1er
décembre 1801, fit partie de la minorité infiniment petite
qui resta fidèle à la tradition républicaine, et fut
un des trois qui s'opposèrent au sénatus-consulte qui établit
l'Empire; il combattit seul l'adresse du Sénat au sujet des titres
nobiliaires, et ne prit jamais le titre de comte que Napoléon
conféra à tous les sénateurs en masse. Opposé
au divorce de l'empereur, par sentiment religieux, il réprouva cet
acte par son vote, n'ayant pu le faire par un discours, parce que la parole
lui fut refusée. En 1814, il se prononça, l'un des premiers,
pour la déchéance de Napoléon, en qui il trouvait
une incorrigible passion pour le despotisme. Lorsque le rappel des Bourbons
eut été décrété par le Sénat,
sous la condition de l'acceptation d'un acte constitutionnel, il réclama
énergiquement l'accomplissement de cette condition (De la Constitution
française de l'an 1814, 1814; 4° éd., 1849). Aussitôt
après la seconde Restauration, il fut exclu de l'Institut, dont
il avait été l'un des fondateurs, et le payement de la pension
qui lui était due comme ancien sénateur fut suspendue. En
1819, les électeurs de l'Isère l'envoyèrent à
la Chambre des députés; il accepta ce mandat, malgré
de vives instances faites auprès de lui par les libéraux
timides. Les royalistes demandèrent à grands cris son exclusion
pour cause d'indignité, mais ils n'obtinrent qu'un simple vote de
non-admission, sans expression de motifs. Le gouvernement de Juillet s'abstint
de toute mesure de réparation à son égard; malgré
les réclamations de deux académiciens, on ne lui rendit point
son siège à l'Institut. Le dernier ouvrage de Grégoire
est une brochure intitulée Considérations sur la liste
civile (1830). On y trouve l'inspiration des sentiments qui animèrent
toute sa vie politique.
Grégoire s'était constamment
acquitté de tous les devoirs que la religion
catholique prescrit aux fidèles et aux prêtres. Pendant
sa dernière maladie, il se confessa à l'abbé Evrard,
de la paroisse de Saint-Séverin, dont les fidèles étaient
restés imbus de l'esprit janséniste,
et en laquelle on toléra longtemps un clergé favorable à
cette tendance; il exprima à son confesseur le désir que
les derniers sacrements lui fussent administrés
par le curé de sa paroisse (Abbaye-au-Bois).
Ce curé vint, accompagné de son vicaire, et demanda la rétractation
formelle du serment prêté à la constitution civile
du clergé. Grégoire la refusa péremptoirement. L'archevêque
de Paris lui écrivit pour l'exhorter
à se soumettre; mais il n'obtint qu'une réponse dans laquelle
Grégoire professait hautement les sentiments qui lui avaient inspiré
les actes dont on réclamait le reniement. L'abbé Baradère
lui donna de sa main la communion en viatique, puis alla solliciter l'abbé
Guillon, professeur d'éloquence sacrée à la faculté
de théologie, d'administrer les derniers sacrements. Guillon le
fit, sans consulter ni l'archevêque ni le curé de la paroisse,
quoique lui-même eût été autrefois un ardent
adversaire de la constitution civile. Le lendemain de la mort de Grégoire,
son corps fut porté en l'église de l'Abbaye-aux-Bois. Le
gouvernement avait pris des mesures pour apaiser l'agitation produite par
les exigences de Mgr de Quélen, et éviter des mouvements
pareils à ceux qui avaient abouti, quelques semaines auparavant
(14 et 15 février 1831), à la dévastation de Saint-Germain-l'Auxerrois
et de l'archevêché. Le clergé de la paroisse s'était
retiré; pour obéir aux ordres de l'archevêque; l'abbé
Grieu, assisté de deux autres prêtres, célébra
la messe; l'église était tendue
de noir; les insignes épiscopaux du défunt exposés
sur le catafalque. Des jeunes gens des
écoles dételèrent les chevaux du corbillard et le
transportèrent jusqu'au cimetière
Montparnasse, suivis de plus de vingt mille personnes, qui avaient
voulu s'associer à cet hommage funèbre. (E.-H.
Vollet).
 |
Abbé
Grégoire, De
la traite et de l'esclavage des noirs, Arléa, 2007.
- De la chaire aux tribunes de la Révolution,
Henri Grégoire a mené un
combat
sans concession pour l'égalité de tous les hommes, jusqu'au
décret du 16 pluviôse an II (5 février 1794) :
"La
Convention nationale déclare aboli l'esclavage des Nègres
dans toutes les colonies. En conséquence, elle décrète
que tous les hommes sans distinction de couleurs, domiciliés dans
les colonies, sont citoyens français et jouissent de tous les droits
assurés par la Constitution.
Ces
pages suffisent à montrer la force de conviction et l'humanité
de cet évêque hors du commun, et offrent un bel exemple de
son style vigoureux.
Aimé
Césaire le rappelle avec gravité : les paroles d'Henri
Grégoire sont de celles qu'un petit-fils d'esclave ne peut relire
sans émotion. (couv.). |
|
|