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![]() | Pélée (personnage de la mythologie grecque). - Comme les poètes postérieurs à Homère n'ont pas suivi avec exactitude les données de l'Iliade![]() Fils d'Éaque et d'Endéis, suivant l'Iliade, et roi des Myrmidons à Phthie en Thessalie Les poètes et les mythologues ont amplifié et brodé diverses parties de ce mythe, en y intercalant parfois des éléments nouveaux. Suivant Apollodore, Pélée et Télamon , fils d'Éaque, jaloux de Phocus, leur frère naturel, qui se distinguait par son adresse dans toutes sortes d'exercices, résolurent de le tuer. Télamon, en luttant avec lui, lui jeta son disque à la tête; Diodore dit que Pélée lui-même accomplit le meurtre. Le scoliaste de Lycophron accorde ces différences; suivant lui, Pélée ayant abattu Phocus d'un coup de disque, Télamon l'acheva avec son épée. Il est bon de remarquer que quelques légendes font de Télamon l'ami, et non pas le frère, de Pélée. Quoi qu'il en soit , le meurtre fut découvert et les assassina bannis d'Égine. Pélée s'enfuit en Phthiotide L'un des chasseurs de sanglier de Calydon, il tua involontairement son beau-père dans l'ardeur de la poursuite, et se retira alors à lolcos, vers Acaste, qui le purifia. Tzetzès désigne cependant Actor, fils de celui-ci, comme l'infortuné qu'il tua involontairement. Acaste, ne voulant pas tuer un homme qu'il avait purifié, le mena avec lui à la chasse sur le mont Pélion. Arrivés là, ils se défièrent au sujet de la chasse : ce défi étant accepté, Pélée se contentait de couper les langues des bêtes qu'il prenait, et les mettait dans son havresac; Acaste et ses compagnons ayant pris ensuite ces bêtes, se moquaient de lui, disant qu'il n'avait rien tué; alors il tira de son havresac les langues qu'il y avait mises, et leur dit qu'il avait tué autant de bêtes qu'il y avait de langues. Il s'endormit ensuite sur le mont Pélion, où Acaste le laissa après avoir caché son épée dans du fumier de boeuf. Pélée s'étant réveillé, et cherchant son épée, tomba entre les mains des Centaures, qui voulaient le tuer; mais Il fut sauvé par Chiron, qui chercha aussi son épée et la lui rendit; ou bien Chiron ou Hermès lui apportèrent une épée, ouvrage d'Héphaistos. ![]() Les noces de Thétis et de Plélée. Bas-relief d'un sarcophage. Villa Albani, Rome. Quant au mariage de Pélée avec Thétis, le roi thessalien faillit être supplanté par Zeus et Poséidon, qui convoitaient la main de la déesse; mais Thémis ayant déclaré que le fils qui naîtrait de cette union serait plus puissant que son père, les deux divinités se retirèrent (Pindare, Ovide ). On rapporte encore que Zeus, voulant absolument posséder Thétis, ce fut alors que Prométhée (ou Protée) prédit l'empire de ciel à son enfant. Apollonius dit que Thétis, élevée par Héra, méprisa le roi de l'Olympe, qui, pour la punir, la maria à un mortel. Cette tradition n'est pas comme quelques-unes d'entre les précèdentes, en désaccord avec l'esprit de mythe antique; maintes fois dans l'Iliade on voit percer le mécontentement de Thétis, horrifiée d'avoir un mortel pour époux. Elle ne céda pas sans résistance à la volonté des dieux, et se métamorphosa en flamme, en onde, en animal, en sèche (Sépia). d'où le nom de Sépias, mont de Thessalie Suivant un scoliaste d'Apollonius, la Thétis épouse de Pélée n'était pas la déesse marine, mais bien une fille de Chiron; ou bien ce fut celui-ci qui, pour accroître la renommée de son ami, uni à Philomèle, fit courir le bruit qu'il avait épousé Thétis. Philostrate s'écarte, avec autant d'extravagance, de la tradition première; selon lui, Thétis, amoureuse de Pélée, lui étant apparue, sans se faire connaître, sur le Pélion, fut aperçue par lui un jour que, par une mer calme, la dauphins et les hippocampes la promenaient sur les flots. Ce spectacle effraya l'amant mortel, et iI songea à s'enfuir; mais Thétis lui fit souvenir que beaucoup de déesses avaient cherché des amants sur la terre; elle lui rappela les amours de l'Aurore et de Tithon, d'Aphrodite et d'Anchise, de la Lune et d'Endymion; enfin elle le tranquillisa tout à fait, en lui promettant un fils qui serait presque un dieu. Contrairement au récit homérique, Apollonius et Ptolémée Héphestion disent que Pélée eut de Thétis sept enfants; les six premiers furent jetés dans les flammes par la mère, irritée sans doute de ce témoignage de son union; le septième, qui fut Achille, échappa par a brusque apparition du mari. Selon Apollodore, Pélée n'eut de Thétis qu'un fils, Ligyron, nommé plus tard Achille; sa mère le fit passer par les flammes pour le rendre immortel; mais, interrompue deux son opération, elle se retira vers les Néréides et confia l'enfant à Chiron, qui, selon d'autres, le reçut des mains de Pélée lui-même. Celui-ci, qui avait pris put à l'expédition des Argonautes, au combat des Centaures et des Lapithes, et à l'expédition d'Héraclès contre Ilion, suivant Pindare, Apollonius et Ovide, ravagea ensuite lolcos avec Jason et les Dioscures; et, ayant tué Astydamie, femme d'Acaste, il la mit en quartiers, et fit passer son armée à travers ses membres séparés, pour entrer dans la ville. Pindare dit qu'il accomplit seul cette expédition, tua Acaste et sa femme, et soumit aux Thessaliens la ville d'Iolcos Il y a encore d'autres divergences relativement à la lutte de Pélée avec Acaste : a. - Les fils d'Acaste, Archandre et Architélès, avaient chassé Pélée de la Phthie (Euripide).Pélée était honoré à Pelis comme un demi-dieu. On lui sacrifiat, dit-on, un homme tous les ans. (E. Jacobi, Th. Bernard). |
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