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Moggalâna ou Maoudgalyâyana, appelé aussi Kolita, un des deux principaux disciples du Bouddha, appartenait à une riche famille brahmanique qui contraria d'abord sa vocation. II se lia d'amitié avec Sâripoutra (autrement dit Oupatichya), fils de brahmane comme lui. Tous deux, cherchant l'Amrita, la sagesse parfaite, s'adressèrent à différents chefs d'Ecole  (Bouddhisme) qui ne les satisfirent pas. Ils finirent par en trouver un qui leur annonça la naissance de Sâkya, le vrai révélateur de l'Amrita, et mourut en leur léguant ses 500 disciples. Ils se les partagèrent et se jurèrent mutuellement que le premier d'entre eux qui trouverait l'Amrita le communiquerait à l'autre. 

La rencontre de Sâkyamouni à Râdjagriha mit le comble à leurs voeux; ils adhérèrent à son enseignement avec leurs 500 élèves et devinrent ses doux principaux disciples. Sâripoutra se distinguait par sa science, Moggalâna par ses prodiges; il possédait tous les secrets de la Riddhi (puissance surnaturelle). Il est très souvent question de ces deux personnages ordinairement représentés aux côtés de leur maître. Bien plus âgés que lui, ils le précèdent dans la tombe ou plutôt dans le Nirvâna. Sâripoutra y entra le premier, Moggalâna peu après, mais d'une manière horrible. Les Tirthikas jaloux avaient payé 1000 bandits pour le tuer. Pendant deux mois, il échappa à leur poursuite par son pouvoir surnaturel; mais il finit par se laisser prendre. Son corps fut broyé comme dans un mortier et les débris en furent dispersés dans les champs. Mais il les rassembla par son pouvoir surnaturel et vint se présenter à son maître pour lui faire ses adieux. 

Dans une existence passée, Moggalâna s'était débarrassé de ses parents en les assassinant dans une forêt et en jetant leurs corps dans un fossé. Il avait bien passé des centaines et des milliers d'années dans l'enfer pour expier ce crime; mais il lui restait à subir les souffrances de la mort qui fut, du reste bien vengée, car le roi Adjâtasatrou fit saisir les coupables et ordonna de les enterrer jusqu'à mi-corps; puis, ce qui s'élevait au-dessus du sol fut consumé par le feu. Le nom de Moggalâna est souvent précédé de l'épithète Mahâ, « grand ». (L. Feer).

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