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Hippolyte
ou Hippolyté (personnage, comme les suivants, de la mythologie
grecque). Reine des Amazones, fille d'Arès
et d'Otrera , et soeur d'Antiope et de Mélanippe.
Thésée
la rendit mère d'Hippolyte (ci-dessous). Elle avait reçu
d'Arès, comme marque de sa dignité royale, un baudrier et
un voile qu'Admète, fille d'Eurysthée, désira posséder.
Ce fut là l'occasion du neuvième travail d'Héraclès.
a. Le héros, après avoir
triomphé des Pariens et des Mysiens,
entra dans le port de Thémiscyre. Hippolyte vint au-devant de lui,
et, ayant appris quel était le sujet de son voyage, lui promit son
baudrier. Mais Héra, ayant pris la figure
d'une Amazone, souleva la multitude, en disant que ces étrangers
enlevaient la reine. Elles coururent sur-le-champ aux vaisseaux, à
cheval et avec leurs armes. Diodore nomme parmi
les plus belliqueuses Aella, Philippia, Prothoé, Eriboea, Celaeno,
Eurybie, Phoebé, Déjanire, Astérie, Marpé,
Tecmesse, Alcippe, et ne parle nullement de l'incitation d'Héra.
Heraclès, croyant qu'on voulait le trahir, livra combat aux Amazones.
et les détruisit pour la plupart Il tua Hippolyte, et lui prit son
baudrier (Apollodore).
b. Hippolyte ne périt pas dans le
combat; elle remit son baudrier à Héraclès,
en échange de sa soeur Mélanippe, prisonnière du héros
(Apollonius).
c. Hippolyte s'enfuit avec un corps d'Amazones,
pour venger l'enlèvement d'Antiope. Poursuivie par Thésée,
elle gagna Mégare, où elle mourut
de chagrin, et où l'on voyait son tombeau. Il était en forme
de losange, comme les boucliers des Amazones (Pausanias,
Plutarque
).
d. Elle remplace Antiope,
comme épouse de Thésée (Plutarque).
Boettiger a tenté d'expliquer cette contradiction, en disant qu'elle
porta le nom d'Antiope en premier lieu, et prit celui d'Hippolyte après
avoir fait alliance avec le fils d'Égée.
e. Enfin, Hippolyte possédait bien
le baudrier merveilleux, mais elle n'était pas reine des Amazones.
Le pouvoir souverain appartenait à Mélanippe, qui conserva
sa liberté en livrant le baudrier à Héraclès.
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Hippolyte
ou Hippolytos. - Fils de Thésée
et d'Antiope, reine des Amazones,
ou d'Hippolyte. Pindare le nomme Démophoôn;
dans quelques auteurs, ce dernier, très distinct d'Hippolyte, est
dit fils de Phèdre. Élevé à Trézène
en Argolide sous les yeux de Pithée,
son aïeul, ce jeune prince. d'un caractère farouche, n'aimait
que la chasse et les amusements guerriers.
Sa belle-mère Phèdre
conçut pour lui une vive passion, et, ne pouvant s'en faire aimer,
se donna la mort, après avoir écrit une lettre adressée
à Thésée, dans laquelle elle accusait Hippolyte d'avoir
attenté à son honneur. D'autres disent qu'elle ne se tua
qu'après la catastrophe.
Le père, irrité, supplia
Poséidon
de le venger, et bannit son fils de sa présence. A peine le char
du malheureux prince était-il sorti de Trézène, qu'un
monstre affreux, suscité par le dieu des mers, effarouche les chevaux
: Hippolyte est renversé de son char, et périt victime de
la calomnie de sa belle-mère.
Les Trézéniens, arguant de
faux cette dernière tradition, prétendaient qu'Hippolyte
n'avait souffert qu'une mort apparente, et que, transporté au ciel,
il y formait la constellation
du Cocher .
Trézène montrait cependant son tombeau près de celui
de Phèdre, et Diomède lui fit élever un temple où
les jeunes filles venaient suspendre une partie de leur chevelure la veille
de leurs noces. Rappelé à la vie par Asclépios,
disent de nombreuses traditions, transmises notamment par Ovide
et Virgile. Hippolyte fut placé, sous
le nom de Virbius (vir bis), auprès d'Egérie, dans
le bois sacré d'Aricie
en Italie, où les chevaux ne pouvaient
entrer. |