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Erichthonios

Erichthonios (Erichthoniüs) et Erechthée (personnages de la mythologie grecque). - Les deux personnages d'Érechthée et d'Érichthoniüs, que des traditions tardives distinguent l'un de l'autre, ne formaient primitivement qu'un seul et même individu. Voici les différents mythes qui le concernent. 

Héphaïstos n'ayant pu inspirer de l'amour à Athéna, et repoussé par elle malgré la violence dont il usait, eut de Gaïa (selon d'autres d'Atthis, fille de Cranaüs) un fils, Érichthonios, qui était moitié homme moitié serpent. Athéna éleva ce fils à l'insu des autres dieux, le fit garder par un dragon, et l'enferma dans une corbeille, qu'elle confia aux filles de Cécrops, Agraulos, Pandrosos et Hersé, avec défense de l'ouvrir. Celles-ci cependant ne purent résister à leur curiosité, et la déesse les punit de mort. Dans Apollodore, Athéna ne châtie que les soeurs de Pandrosos, qui était seule gardienne de la corbeille.

Érichthonios, après avoir expulsé Amphictyon d'Athènes, se rendit maître du royaume. Il eut  pour femme la naïade Pasithée, qui lui donna un fils, Pandion. Poséidon et Athéna, se disputant la possession d'Athènes, le prirent pour arbitre; il décida en faveur de la déesse. Il régna 50 ans, avec une grande réputation de justice.

On lui attribue l'invention des chars, à cause de la difformité réelle de ses jambes, et c'est de là qu'on explique cette fable. D'autres disent  que le premier imagina sur la terre le char à quatre chevaux, comme Apollon l'avait inventé aux cieux. Il imagina en effet un attelage de quatre chevaux blancs, à l'imitation de ceux du Soleil. Pour perpétuer le souvenir et l'admiration de sa découverte, Zeus le plaça aux cieux, et nous l'admirons aujourd'hui selon certains auteurs sous la forme de la constellation du Cocher.

D'autres encore prétendent qu'il ajouta des rênes au traîneau inventé avant lui, ce qui lui fit remporter le prix dans la célébration des Athénées dont il fut l'instituteur. Outre le culte d'Athéna, il introduisit à Athènes l'usage de l'argent, qu'il tenait du roi scythe Indus. Il fut adoré dans l'Acropole d'Athènes, où il avait fondé un temple en l'honneur d'Athéna; son culte se rattachait à celui de cette déesse, et avait même quelques affinités avec celui de Poséidon

L'autre Érichthonios ou deuxième Erechthée, dont les auteurs postérieurs font seuls mention, fut roi d'Athènes et fils de Pandion et de Zeuxippé, frère de Procné, de Philomèle et de Butès; sa femme Praxithée le rendit père de quatre fils : Cécrops. Pandorus, Métion, Orneos, et d'autant de filles. Celles-ci s'étalent engagées à mourir toutes et la mort venait à frapper une d'elles. Eumolpe, fils de Poseidon, ayant été tué par les Athéniens, Poseidon, en expiation de ce meurtre, exigea la vie d'une des filles d'Érechthée; les soeurs, fidèles à leur parole, moururent ensemble. Les traditions qui les regardent ne s'accordent du reste nullement. Tantôt elles sont trois, tantôt six; ici, une seule, l'aînée ou la plus jeune, est sacrifiée; là, on en voit périr deux, Pandore et Protogénie, qui, égorgées dans le bourg d'Hyacinthe, sont désignées plus tard par le nom d'Hyacinthides. Érechthée lui-même fut foudroyé par Zeus.

Erichthonios. - Fils de Dardanus et de Batée.  Il épousa Astyoché ou Callirrhoé, dont il eut Tros ou Assaracus. C'était un des rois de la Troade. Homère le dépeint comme le plus opulent des hommes. Il avait un haras composé de trois mille juments et d'autant de poulains magnifiques. C'est de ces juments que Borée, changé en cheval, eut ces douze fameuses cavales si légères, qu'elles effleuraient les épis sans en courber la pointe, et les vagues sans se mouiller les pieds.

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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