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Dimanche (Dies dominica). Considéré dans l'ordre de la semaine, ce jour correspond au jour du Soleil des religions pré-chrétiennes d'Europe, et il a conservé ce nom chez les Allemands et chez les Anglais : sonntag, sunday. Considéré par les Chrétiens comme fête consacrée à Dieu, il correspond au sabbat des Juifs, qui est célébré le samedi. Pour honorer la résurrection de Jésus, les chrétiens transportèrent au lendemain, qui était le premier jour de la semaine, le repos et la sanctification qui sont ordonnés par le Décalogue. On ne sait pas exactement à quel moment cette translation eut lieu. Un passage de l'Apocalypse (I, 10) indique bien que, dès le temps des apôtres, les chrétiens donnaient à un jour de la semaine le nom de jour du Seigneur; mais cette dénomination pourrait s'appliquer au sabbat. En sa Première Epître aux Corinthiens (XVI, 2), Paul invite ceux-ci à faire ce qu'il avait déjà ordonné dans les églises de Galatie
« Que chaque premier jour de la semaine, chacun de vous mette à part chez soi, et rassemble ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas que je sois arrivé pour faire les collectes. » 
Dans ce texte, il n'est question ni d'assemblée ni de culte commun. Avant Justin, on ne trouve pas de témoignage certain sur le dimanche proprement dit. Vers 439, Justin  écrivait (Apologie, I, c, 66) : 
« Le jour du Soleil, tous ceux qui habitent à la ville ou à la campagne se rassemblent dans un même lieu. On y lit les écrits des apôtres et des prophètes, autant que l'heure le permet. La lecture finie, celui qui préside prend la parole pour expliquer la vérité qu'on vient d'entendre et exhorter le peuple à la pratiquer. Alors, tous se lèvent et se mettent en prières; puis on offre le pain, le vin et l'eau; le président dit l'action de grâces, et le peuple répond par acclamation : Amen. Les choses consacrées sont distribuées aux assistants ou portées aux absents par les diacres. Ceux qui le peuvent se cotisent selon leurs facultés, et la collecte est déposée entre les mains du pasteur qui prend soin de tous les indigents. Il s'en sert pour assister les orphelins, les veuves et les étrangers. »
 Dans les livres liturgiques, on distingue deux classes de dimanche. La première comprend la Quadragésime (Carême), les dimanches des Rameaux, de Pâques, de Quasimodo et de la Pentecôte. Les dimanches ordinaires forment la deuxième. Autrefois chaque dimanche de l'année avait son nom tiré de l'Introït de la messe du jour. Ces dénominations ne seront plus employées par la suite que pour quelques dimanches du carême : Reminiscere, Oculi, Laetare, Judica. (E.H. Vollet). 
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