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Cierge

Cierge (du latin cereus, dérivé de cera, cire), longue chandelle de cire qu'on allume durant les cérémonies religieuses. Dans toutes les religions, on a employé des torches, des flambeaux, des lampes, des candélabres et chandeliers

L'usage des cierges chez les chrétiens remonte aux premiers temps de l'Église. Dans les catacombes, ils étaient d'une nécessité absolue; plus tard, ils furent adoptés et consacrés par le rituel.

Pendant le Moyen âge, on a déployé un grand luxe dans l'éclairage des églises; cierges peints, lampes, étoiles de lumière, tout s'y trouvait. Les cierges cependant ne furent pas d'abord allumés en plein jour; car un concile tenu à Carthage, à la fin du IVe siècle, déclare qu'il n'y a pas lieu à blâme lorsque des séculiers ou des femmes, par ignorance on simplicité, allumeront des cierges pendant le jour. 

Maintenant il n'y a pas de cérémonie de jour pendant laquelle de nombreux cierges ne brillent sur les autels. Il paraît même que l'on ne crut pas toujours obligatoire d'allumer des cierges pendant la messe, puisqu'un concile de Freisingen, en 1340, en fit une loi. 

On attache souvent un sens symbolique à l'emploi des cierges : ainsi, le cierge allumé qui précède à l'église l'enfant nouveau-né, quand il va recevoir Ie baptême, figure la Foi qui doit le conduire au salut; celui que porte l'enfant à sa première communion indique la Foi qui l'éclaire et par laquelle il doit voir Jésus-Christ réellement présent sous les espèces eucharistiques; les deux cierges qu'on porte aux côtés du diacre qui lit l'Évangile indiquent qu'il public la doctrine révélée, véritable lumière qui doit éclairer tout humain venant dans ce monde. Il faut sur l'autel deux cierges au moins pour célébrer la messe. Ce serait seulement dans la nécessité d'administrer la communion à un mourant, et à défaut de cierge, qu'on pourrait employer une chandelle de suif ou une lampe. 

Les protestants ne font pas usage des cierges.

Cierge pascal, grand cierge que l'on bénit, dans chaque église catholique, à l'office du samedi saint, avant la messe, et qu'on allume avec un feu nouveau, symbole de la vie nouvelle de J.-C. ressuscité, et aussi de la vie nouvelle des catéchumènes, qu'on ne baptisait, dans l'Église primitive, que la veille de Pâques et de la Pentecôte

On le fait brûler les dimanches, de Pâques à la Pentecôte; en l'éteint le jour de l'Ascension. On y colle 5 grains d'encens disposés en croix, qui rappellent les 5 fêtes mobiles de l'année (Pâques, l'Ascension, la Pentecôte, la Trinité, la Fête-Dieu). Autrefois, dans certaines églises cathédrales, collégiales et abbatiales, à Notre-Dame de Rouen par exemple, on attachait au cierge pascal un tableau ou calendrier portant la date des fêtes mobiles de l'année courante. 

L'usage de cierge pascal remonte au pape Zosime, et peut-être même jusqu'au concile de Nicée. On croit que ce cierge était placé, dans l'origine, sur une sorte de colonne au côté gauche de l'ambon. Aujourd'hui, il surmonte un haut chandelier, plus ou moins orné, qu'on place vers le milieu du choeur, en avant de l'aigle du lutrin, et assez près da sanctuaire.

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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