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L'Ascension de Jésus

Les chrétiens donnent  le nom d'Ascension au mystère et à la célébration de l'ascension (au ciel) de Jésus. Le livre des Actes des Apôtres rapporte que Jésus, quarante jours après sa résurrection, fut enlevé de terre merveilleusement aux yeux de ses disciples (I, 3-11). Cet événement aurait eu lieu dans les environs de Jérusalem, à la montagne dite des Oliviers. L'ascension miraculeuse est la conclusion logique de la vie mi-terrestre, mi-céleste, que les écrivains sacrés prêtent à Jésus de Nazareth après l'avoir fait sortir du tombeau.
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L'Ascension de Jésus.
Représentation de l'Ascension, sur le psautier
du roi anglo-saxon Athelstan (Xe siècle).

Après leur avoir donné ses derniers ordres à ses disciples, dit le texte, Jésus s'éleva en leur présence et monta insensiblement vers le ciel; les apôtres et tous ceux qui se trouvaient là présents, au nombre d'environ cent-vingt, ravis d'un spectacle aussi merveilleux qu'il était nouveau, le suivirent des yeux jusqu'à ce qu'une nuée l'eût dérobé à leurs regards. Comme ils cherchaient à le découvrir encore dans les profondeurs des cieux, deux anges leur apparurent sous la forme d'hommes revêtus de blanc, et leur adressèrent ces paroles : 

Pourquoi, hommes de Galilée, vous appliquez-vous à regarder vers le ciel? Ce Jésus, qui vient de vous dire enlevé, viendra de nouveau, comme vous l'avez vu partir. 
L'ascension de Jésus-Christ a donné lieu à plusieurs interprétations : 
Les Apellites pensaient que le Jésus laissa son corps dans les airs (ou même sur la terre, au témoignage de saint Augustin), et qu'il monta au ciel sans corps. D'après eux, Jésus-Christ n'avait pas apporté son corps du ciel, mais il l'avait tiré des différents éléments qu'il avait traversés pour descendre sur la terre, ils soutenaient en conséquence qu'en remontant il avait restitué à ces mêmes éléments ce qu'il leur avait emprunté.

 Les Séleuciens et les Hermiens croyaient que le corps de Jésus s'arrêta dans le Soleil et ne monta pas plus haut, se fondant sur ces paroles du psaume (Ps. XVIII) : Il a placé son tabernacle dans le soleil. Saint Grégoire attribue la même opinion aux Manichéens.

L'Eglise  a toujours cru comme de foi que Jésus-Christ est monté dans le ciel avec son corps et son âme.

Cette dernière croyance est appuyée sur les écrits des apôtres, sur le symbole et sur une tradition tradition des premiers siècles. Celle-ci portait que Jésus, en s'élevant de la terre, y avait laissé la trace de ses pieds imprimée sur la pierre; saint Jérôme témoigne qu'elle se voyait encore de son temps. On distingue encore sur le rocher l'empreinte du pied gauche d'un homme, dit Châteaubriand, le vestige du pied droit s'y voyait aussi autrefois : la plupart des pèlerins disent que les Turcs ont enlevé ce second vestige pour le placer dans la mosquée du Temple. 

Sainte Hélène avait fait bâtir en ce lieu une église; et saint Jérôme affirme encore que jamais on ne put fermer la partie de la voûte de ce temple à l'endroit où avait passé Jésus-Christ. Maintenant cette église est détruite. 

L'Eglise célèbre cette fête le jeudi qui tombe quarante jours après Pâques; elle est d'obligation. Ce jour-là, à Rome et dans la plupart des Eglises, on éteint le cierge pascal pour ne plus le rallumer, afin de rappeler que Jésus a quitté la terre.

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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