|
John
Iliffe, Les
Africains : Histoire d'un continent, Flammarion (Champs,
Histoire), 2009. - John Iliffe propose ici une histoire
générale de l'Afrique, des origines de l'humanité
jusqu'à la fin de l'appartheid. Les Africains ont colonisé
une région particulièrement hostile du globe au nom de toute
l'espèce humaine. Le peuplement du continent, la coexistence de
l'homme avec son environnement, la construction de sociétés
durables et la défense contre les agressions venues des régions
les plus favorisées constituent les axes principaux de cette histoire.
Mais celle-ci est aussi marquée par les blessures et les cicatrices.
En consacrant une longue analyse à l'esclavage,
John Iliffe montre ainsi que la souffrance se trouve au coeur de l'expérience
africaine. Contre cette souffrance, les Africains ont élaboré
des défenses qui leur sont propres : ils placent l'endurance, le
courage et le sens de l'honneur au premier plan de toutes les vertus. Telle
est l'histoire exceptionnelle de populations exceptionnelles : celles du
Maghreb, de l'Egypte,
de l'Ethiopie, de toute l'Afrique noire
- une communauté de destins qui lie en une seule histoire les tout
premiers humains à leurs descendants d'aujourd'hui. (couv.).
Jean-Pierre
Chrétien, L'invention
de l'Afrique des Grands Lacs. Une histoire du XXe siècle,
Karthala, 2010. 2811104003
Jean-Paul
Gourevitch ,La
France en Afrique, Cinq siècles de présence : vérité
et mensonges, Acropole, 2008.
9782735703098
Une
lecture transversale de la présence française en Afrique
qui revient sur les tabous de l'Histoire. La tragédie africaine
fait partie des mises en scènes dramaturgiques que l'actualité
réveille continuellement. De calamités naturelles en faillites
industrielles, le continent africain vit en marge du développement.
Les taches brunes des génocides se multiplient
sur les cartes : Congo, Rwanda, Libéria,
Sierra Leone, Somalie
... Depuis les indépendances, aucun pays africain n'a connu une
totale paix civile. Bref, l'action de la France
comme celles des occidentaux, loin de libérer l'Afrique de ses démons,
a transformé les Africains en éternels assistés que
nous ne continuons à aider que pour en tirer un bénéfice
politique ou économique et éviter une explosion sociale qui
mettrait en difficulté nos propres civilisations. Ce terrible constat
nous invite à aller plus loin dans la compréhension des événements.
L'image manichéenne qui est donnée de l'Afrique d'aujourd'hui
rejaillit naturellement sur l'histoire de son passé. Quelles ont
été les conséquences de la traite des noirs sur le
continent africain? Faut-il confondre esclavage et colonisation? L'objectif
de Jean-Paul Gourévitch est de lutter contre la désinformation
qui s'attache systématiquement à l'analyse de la présence
française - surtout quand cette présence utilise les attributs
de la force et qu'elle s'exerce sur plus de cinq siècles -, il fait
le tri entre ce sur quoi les historiens s'accordent et les conclusions
qu'ils en tirent. Il nous livre une réflexion lucide qui bouscule
les préjugés. (couv.).-
Antoine
Glaser, Stephen Smith, Comment
la France a perdu l'Afrique, Calman-Lévy, 2005. - En
novembre 2004, quelques images d'exode en provenance de Côte d'Ivoire,
diffusées sur toutes les chaînes de télévision
et s'étalant à la une de leurs journaux, ont révélé
la fin d'une époque. Comment faut-il s'expliquer le subit désamour
entre la France et l'Afrique ? Pourquoi la politique africaine de Paris
ressemble-t-elle à une longue et pénible retraite, un combat
d'arrière-garde perdu d'avance? C'est à ces questions que
répond le livre qui ne se borne pas à une critique de circonstance
de l'action gouvernementale. Embrassant plus d'un demi-siècle, depuis
l'épopée de la France libre qui a débuté sur
le continent noir, l'ouvrage, foisonnant d'informations souvent inédites,
sur de Gaulle et les « réseaux Foccart », sur le «
gendarme de l'Afrique » rival de l'Amérique, mais aussi sur
les nouveaux dossiers africains que sont la lutte anti-terroriste, l'épidémie
du sida, l'écologie et le réveil religieux, remet en perspective
la France et « son » Afrique, mais aussi le monde qui a changé
et qui détermine le champ des possibles entre Paris et ses anciennes
colonies. Désorientée, ayant perdu ses repères habituels,
la France est prise dans la spirale descendante. Tardant à réagir,
toujours fortement impliquée mais ne maîtrisant plus la nouvelle
donne d'une Afrique qui vit sa révolution citadine, et dont 46%
des habitants ont moins de 15 ans, l'ancienne puissance coloniale perd
sur tous les plans, quoi qu'elle fasse : tantôt elle est accusée
d'ingérence, tantôt de renier ses «-responsabilités
historiques-»... L'irruption du terrorisme islamiste, et de la lutte
que les Américains engagent contre lui à l'échelle
mondiale, met la France définitivement hors jeu en Afrique. (couv.).
Gabriel
Rougerie, A
l'aube de la géographie africaniste, trois précurseurs disparus
"en tournée", L'Harmattan, 2004.
Une
Afrique noire mythifiée; quelques explorations, des campagnes militaires;
puis la colonisation. Des récits de voyages réels ou imaginaires.
Des rapports administratifs ou commerciaux, liés au fait colonial.
En tout cela, rien de l'approche géographique au sens moderne du
terme.
Jusqu'aux
temps de l'entre-deux-guerres, les seuls modes d'appréhension de
la réalité africaine relevaient de l'ethnologie, de la linguistique,
de la botanique ou de la géologie, essentiellement réalisés
par les missionnaires et les administrateurs.
En
1929, puis en 1942, J. Weulersse, J.C. Leclercc et J. Richard-Molard prennent
contact avec cette Afrique, grâce à des bourses de voyage.
Tous moururent "sur le terrain", au cours de cinq années, au lendemain
de la Guerre.
Cet
ouvrage analyse leur oeuvre, et le développement d'une géographie
faite d'Européens et d'Africains, qui a suivi la disparition de
ces trois précurseurs (couv.). |